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PPF Norda… une fierté de Vankleek Hill

En fait, c’était quasiment un secret bien gardé de Vankleek Hill. Un de mes oncles y avait travaillé jusqu’à sa retraite… L’usine a fermé ses portes dans les années 90. Je signe un reportage dans l’édition du 14 mai 1986 du journal Le Carillon. « Si ‘PPF’ vous fait penser à ‘pif’, ce n’est pas loin de la vérité. PPF (plus précisément PPF Norda International Inc.) est une industrie de chez nous qui se spécialise justement dans les produits qui feront appel à votre sens olfactif. »

« Cette compagnie d’origine américaine, installée à Vankleek Hill depuis 1943, embauche aujourd’hui une vingtaine d’employés, chacun spécialisé dans un domaine très particulier de la production des essences naturelles et artificielles. Si vous êtes habitués de la fameuse ‘Root Beer’ de la chaîne A&W, dites-vous que cette saveur provient des ateliers de PPF Norda et ce n’est là qu’un seul exemple de toutes les saveurs et odeurs qui nous frôlent familièrement les narines. » Une entreprise de chez-nous propriété de la multinationale Unilever depuis 1985. L’usine de Vankleek Hill produisait les ingrédients (épices, oléorésines, saveurs artificielles, vanille, etc.) qui composaient une variété de « produits alimentaires, hygiéniques ou même esthétiques ». Ce n’était pas rien.

« Sur les tablettes des épiceries, vous retrouverez leurs épices sous étiquettes Brooke Bond et vous les goûterez dans les délicieux gâteaux Sara Lee. C’est également Unilever qui fournit les essences pour les détergents Sunlight Liquid et All, ainsi que pour les pâtes dentifrices Close-Up et Aim. » Ce n’était pas tout. « PPF est d’ailleurs la seule entreprise au Canada à fabriquer ce que l’on appelle les ‘oléorésines’ vendues à l’industrie de l’alimentation pour utilisation dans les saucissons, la chapelure pour poulets, des viandes transformées et autres produits du genre. Les oléorésines sont produites en filtrant un solvant avec des épices et une fois que le solvant s’évapore par ébullition, il ne reste que ces oléorésines. »

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Roberta Bondar était alors la seule femme parmi le groupe de six astronautes canadiens et elle n’était pas encore allée dans l’espace. Le 22 mai 1986, elle rendait visite aux élèves de 7e et 8e année de l’école de St-Isidore-de- Prescott afin de leur parler de son métier plutôt inhabituel. Les jeunes l’avaient évidemment bombardé de questions. Le reportage sur sa visite était dans le journal du 28 mai 1986.

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« La première femme à présider aux destinées de la Chambre de commerce de Hawkesbury, Nicole Desjardins, refuse d’insister sur ce fait, mais voudrait tout simplement que l’on parle d’elle comme n’importe quel membre du regroupement qui aurait été élu à la présidence. » Dans une entrevue reproduite dans le journal du 4 juin 1986, Nicole Desjardins « s’est par ailleurs dite sûre d’obtenir l’appui de la majorité des membres, qui sont en fait des hommes ». Mais la glace était brisée et la porte était ouverte. Il y avait aussi une deuxième femme au conseil d’administration, Jocelyne Tanguay.

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De grands noms de l’histoire de Hawkesbury

Une section publicitaire de 12 pages dans Le Carillon du 7 mai 1986 a retenu mon attention. La promotion, comme on la nommait dans le jargon du journal, reconnaissait le 40e anniversaire du club Richelieu de Hawkesbury, le deuxième club de cette organisation internationale à voir le jour. Ce cahier promotionnel est un véritable bottin de personnalités qui ont marqué Hawkesbury et la région au fil des années. Les plus aînés se souviendront d’eux alors que les « jeunes » de ma génération en auront amplement entendu parler. Plusieurs sont décédés, mais les autres sont toujours là.

Le président fondateur était le Dr Arcade Perrier. Toutes les personnes suivantes ont été présidents à un certain moment : Wilfrid Lafrenière, Noël Berthiaume, Gérard Chénier, Jean-Louis Cloutier, Royal Comtois, le Dr Charles-Émile Lafrance, Omer Chartrand, A.A. Préfontaine, Alex Séguin, Roch Lalande, Germain Tessier, Ray Champagne, Kurt Hungerbuehler, Albert Lacroix, Robert Cusson, Vincent Patenaude, Gérard Millette, Fernand Lortie, René Cuerrier, Marcel Laviolette, André Desjardins, Raymond Parisien, Michel Parisien, Marcel Massé, Rolland Brisebois, René L’Écuyer, Yvon Lahaie, Henri Proulx, Jean-Claude Laniel et Henri Larocque. Il s’agissait de médecins, d’avocats, de juges, de professionnels, de commerçants et d’éducateurs. Au cours de ma carrière au journal, je les ai tous connus.

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L’ACFO Prescott-Russell avait été fière d’annoncer la nouvelle. La station radiophonique « CHPR de Hawkesbury deviendra affiliée au réseau de Radio-Canada ». L’article est dans le journal du 14 mai 1986. Je ne suis pas sûr, mais je me demande si le directeur de CHPR, Robert Prévost, ne serait pas éventuellement entendu sur les ondes du réseau national de Radio-Canada pour qui il travaillera alors. Je me demande si c’est lui qui réalisait le segment de nouvelles rurales en début de soirée sur les ondes de la Première chaîne.

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C’était plutôt simple comme idée… garder l’argent loin des clients et, donc, des voleurs potentiels. Quant à la Caisse populaire de Hawkesbury, elle présentait l’initiative comme un moyen d’améliorer l’efficacité et le service à la clientèle. Quoi qu’il en soit, comme l’explique l’article du 14 mai 1986, « la Caisse populaire de Hawkesbury est devenue la première en Ontario à utiliser un système pneumatique pour son concept de caisse unique » dans ses nouvelles installations. La préposée au guichet s’occupait de votre transaction; si c’était un dépôt, elle envoyait votre argent et votre formulaire dans une capsule vers une caisse centrale, et pour un retrait, c’était le contraire. « Cette caisse unique est en somme une voûte vitrée, blindée et aérée par un système de ventilation. » Le concept existait ailleurs depuis une dizaine d’années.

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Le service était encore à ses premiers pas et nous voyons une publicité des Entreprises Bélanger dans le journal du 14 mai 1986. Cette entreprise de Pointe-Fortune et Chute-à-Blondeau se spécialisait dans l’installation des systèmes de télévision par satellite. Une certaine génération se souviendra de ces antennes géantes dans les cours arrière. À ne pas confondre avec les petites antennes d’aujourd’hui sur les toits ou les balcons. Le progrès!

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Une loi-cadre… un grand mot incomplet

C’était encore une fois une étape importante dans la reconnaissance des Franco-Ontariens, cette fois sous la forme d’une loi. « C’est un moment historique dans l’évolution des droits et des lois favorables pour les francophones en Ontario. » La déclaration provenait du président de l’Association canadienne-française de l’Ontario, Serge Plouffe, et elle était en réaction au « dépôt par le ministre responsable des Affaires francophones, Bernard Grandmaître, du projet de loi-cadre sur les services en français » en Ontario. Plouffe avait rappelé que « tous les Franco-Ontariens et les Franco-Ontariennes reçoivent la garantie des droits à un service en français des ministères provinciaux dans les zones désignées, ce qui rejoint 95 % de la population francophone ». La bonne nouvelle se retrouvait dans Le Carillon du 7 mai 1986. Les différents gouvernements ontariens qui s’étaient succédé depuis 1968 en rajoutaient toujours un peu plus en matière de droits pour les Franco-Ontariens et cette loi-cadre des libéraux marquait « un tournant important dans la vie de notre communauté ». Les autres mesures étaient venues des gouvernements conservateurs précédents. L’étape importante suivante, l’enchâssement de pleins droits dans la Constitution canadienne, ne s’est toujours pas matérialisée en Ontario. (Note du blogueur : Ce billet se retrouve dans mon blogue un 1er juillet… par pure coïncidence.)

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Décidément, 1986 avait vu la disparition de plusieurs personnalités dans la région. Cette fois, comme on peut le lire dans le journal du 7 mai 1986, « Hawkesbury vient de perdre un autre de ses citoyens des plus dévoués et sympathiques. Royal Comtois, ex-directeur de l’école secondaire, ex-surintendant du Conseil d’éducation, est décédé entouré de ses grands amis et confrères et consœurs en éducation. Il venait d’avoir 70 ans en mars et certains troubles cardiaques l’avaient sensiblement ralenti au cours des récentes années. Cela ne l’empêchait pas de se consacrer à sa communauté: les déficients mentaux, par exemple, et l’administration de l’hôpital. » M. Comtois était « mort doucement assis à sa table, entouré de son épouse, Rhéa, et de quelques-uns de ses meilleurs amis. Il participait à la soirée annuelle du club quart de siècle du Conseil d’éducation de Prescott-Russell. » Royal Comtois avait également enseigné et été directeur à Embrun dans les années 50. Il était à la retraite depuis une dizaine d’années.

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Je n’avais pas sollicité un troisième mandat à la présidence de l’Association du hockey mineur de Hawkesbury parce que j’étais maintenant conseiller municipal et les deux tâches auraient été beaucoup trop lourdes. À l’assemblée annuelle de l’AHMH, c’est Jean-Guy « Horace » Cyr, celui que j’avais délogé deux ans plus tôt, qui reprend la barre de l’organisme. À peu près tous les membres de mon conseil de direction n’avaient pas voulu solliciter un autre mandat eux non plus. La nouvelle dans le journal du 7 mai 1986. Gérer le hockey mineur n’était pas une tâche facile parce que les parents ont souvent des réactions complexes, surtout ceux (et beaucoup, celles) qui croient mordicus que leur jeune garçon sera forcément une future vedette de la Ligue nationale. Je tiens pour acquis que c’est toujours comme ça… ou presque.

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Pas moins de 65 personnes de Hawkesbury et la région y travaillaient parce que l’usine n’était pas si loin que ça. Mais dans le journal du 7 mai 1986, nous lisons que les pressions s’intensifient dans le secteur Argenteuil, Deux-Montagnes et Terrebonne pour empêcher la « fermeture imminente de l’usine de la General Motors à Boisbriand (Ste-Thérèse) ». Les gens perdaient leur temps et GM fermerait ses portes peu de temps plus tard. J’avais soulevé le fait que les arguments soulevés par GM et les faux espoirs me rappelaient ce qui avait précédé la fermeture de la CIP à Hawkesbury quatre ans plus tôt. Cette fois, je commentais à titre de conseiller municipal.

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T’es avec nous ou contre nous : vieille rengaine

Les Franco-Ontariens, à l’image des Canadiens-français, aimaient « se chicaner » entre eux. « À cause de divergences d’opinions relativement à l’importance que l’on devrait accorder à la religion dans une nouvelle structure scolaire, le Conseil des écoles catholiques de Prescott-Russell a suspendu indéfiniment l’octroi d’une subvention de 4 000 $ à l’ACFO » peut-on lire dans l’édition du 23 avril 1986 du journal Le Carillon. Pourquoi? « Plus précisément, le CECPR est irrité de la tiédeur de l’animateur de l’ACFO, Jean-Pierre Cloutier, en ce qui concerne la place de la religion dans le cadre d’une restructuration. Le CECPR dit avoir remarqué des réflexions ouvertement opposées aux siennes de la part de Cloutier. » Dans le contexte de l’époque, il n’y avait pas d’écoles publiques de langue française dans Prescott-Russell; pour l’enseignement en français, il fallait fréquenter les écoles catholiques (ou les écoles séparées comme on les appelait). L’Association canadienne-française de l’Ontario, depuis longtemps, préconisait un seul conseil scolaire « homogène de langue française de la 1re à la 13e année » parce que leur raison d’être était « d’abord la défense des droits linguistiques ». Par contre, l’ACFO prônait « aussi la préservation des droits religieux acquis ». Quant au principal intéressé, Cloutier avait déclaré : « C’est leur affaire. Je respecte leur décision » sans vouloir trop brasser les choses. Il y avait manifestement beaucoup de divergences d’opinions chez les Franco-Ontariens. Le président du CECPR, Gérard Miner, avait affirmé : « Nous sommes 24 élus francophones à travailler aux dossiers de l’éducation. Les droits des francophones ne me semblent aucunement en danger dans ce secteur. L’ACFO devrait peut-être consacrer ses énergies ailleurs. » Miner se référait aux conseillers francophones des deux conseils scolaires régionaux et il avait sans doute oublié les origines de l’ACFO… En 1969, c’est l’Association canadienne-française d’éducation de l’Ontario qui s’était transformée en ACFO afin de pouvoir revendiquer les droits des Franco-Ontariens sur tous les fronts, y compris celui de l’éducation évidemment. Miner avait sans doute confondu langue et religion. Les évêques affirmaient alors, dans le contexte du débat sur le parachèvement, que les deux étaient indissociables.

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L’effet de l’alcool assurément! « Une noce qui avait commencé comme il se doit dans le rire et la danse, vendredi soir, à l’hôtel Junction de Hammond, s’est terminée à coups de couteau samedi matin. » L’article est dans le journal du 23 avril 1986. « Sept hommes et une femme ont été admis à différents hôpitaux d’Ottawa à la suite de cette violente bagarre. Plusieurs des blessés ont été atteints de coups de couteau. (…) Des témoins ont relaté que la bagarre avait commencé vers 1 h 15, samedi matin, peu de temps après le départ des mariés lorsque des amis de la mariée d’Orléans et de l’époux de Rockland auraient commencé à s’invectiver. La bagarre aurait d’abord impliqué deux hommes, mais les rangs des combattants se seraient graduellement accrus pour atteindre la trentaine de belligérants. La rixe aurait duré une demi-heure. » Il y avait eu deux accusés. Heureusement, de telles nouvelles étaient rares dans le journal.

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Si vous êtes membres d’un club Optimiste et que vous voulez organiser un marché aux puces pour ramasser des fonds que faites-vous? Vous organisez un « Opti-Puce » et c’est ce que le club Optimiste de St-Bernardin avait décidé de faire. Les détails étaient dans le journal du 23 avril 1986.

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Une telle réglementation est aujourd’hui monnaie courante dans pratiquement toutes les municipalités. On peut lire dans le journal du 23 avril 1986, en référence à Hawkesbury, que « le Conseil municipal a adopté un nouveau règlement afin de régulariser l’arrosage des jardins et pelouses. Ainsi, l’arrosage ne sera permis que de 19 à 22 heures chaque jour, selon l’horaire suivant : les maisons ayant un numéro de rue pair pourront arroser les jours pairs et ceux avec un numéro impair, les jours impairs. » Clair comme de l’eau de roche!

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La popote… ça roulait!

« Plus de 1 260 repas ont été distribués jusqu’à ce jour à des personnes âgées dans leur domicile. Ceci n’aurait pas pu se réaliser sans le courage ainsi que la ténacité dont ont fait preuve un groupe d’aînés habitant les appartements Château-Vert. Car ce sont ces mêmes personnes qui ont fait démarrer ce service, en plus d’inviter d’autres aînés à les imiter. » Ces paroles étaient d’André Bruneau, le concepteur de la Popote roulante, à l’occasion du premier anniversaire de ce service. L’article est dans Le Carillon du 9 avril 1986. L’organisme à but non lucratif avait de plus grandes visées pour sa deuxième année, mais elle souhaitait obtenir la collaboration d’un plus grand nombre « de diverses cuisines et cafétérias publiques » et un plus grand nombre de bénévoles. J’ose que ce service existe encore à Hawkesbury parce qu’il est populaire dans d’autres municipalités.

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Toute raison est bonne pour rassembler les gens lors d’un festival. Dans le journal du 9 avril 1986, il est question du « deuxième Festival des Outardes » de Plaisance à la réserve faunique de l’endroit bien sûr. « Le passage de plus de 35 000 outardes à la réserve faunique de Plaisance, reconnue comme l’un des territoires aquatiques les plus riches du Québec, constitue à lui seul un spectacle de choix ». Encore aujourd’hui, cette réserve faunique est un endroit idéal pour observer les outardes et les bernaches au printemps et à l’automne.

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Il en aura fallu de la patience pour voir l’aboutissement de la fameuse autoroute 50. Dans le journal du 16 avril 1986, on apprend que « la ville de Lachute sera finalement reliée à l’aéroport de Mirabel par l’autoroute 50 ». Bien sûr, l’aéroport de Mirabel était fonctionnel à cette époque et un très petit tronçon de la future 50 existait à la hauteur de Lachute. « Une somme de 24 millions $, répartie sur les budgets 87-88 et 88-89, sera octroyée à la réalisation du projet. » Les autorités municipales de Lachute souhaitaient depuis longtemps un tel prolongement. Pour elles, « seul un lien routier adéquat permettra de lever l’obstacle important à une compétition plus égale avec Hawkesbury et l’Est ontarien ». Quant au ministre des Transports et du Développement régional du Québec à l’époque, Marc-Yvan Côté, il ne s’était « pas engagé plus à fond sur la question du parachèvement de l’autoroute 50 entre Lachute et Masson ». Pour ça, il faudra patienter un autre quart de siècle.

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Cet entrefilet dans ma chronique du 23 avril 1986. « Nous devons faire appel à la tolérance et la patience de certains de nos abonnés. Le Carillon vient d’apprendre que les journaux destinés à Lachute et Brownsburg, par exemple, étaient acheminés d’abord vers Ottawa, puis vers Montréal et enfin à Lachute, ce qui retardait passablement la livraison. Pourtant, les journaux partaient toujours de la même heure de nos bureaux. Et ce n’est pas du tout la faute de nos postiers locaux; au contraire, ceux-ci ne sont que des victimes de politiques élaborées dans les places fortes de la capitale, loin des réalités quotidiennes. » J’en ris en rétrospective… l’année suivante à pareille date j’avais accepté un emploi à Postes Canada, « dans les places fortes de la capitale ».

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Einar Holboell avait eu une brillante idée

Pour toute une génération, mon billet d’aujourd’hui sera de l’histoire ancienne, mais le 1er janvier 1986, à peu près tout le monde savait à quoi le journal Le Carillon faisait référence en racontant l’origine de la campagne de souscription du Timbre de Noël; à ne pas confondre avec les timbres de Noël que vend Postes Canada chaque année. J’ai pensé que ça vous intéresserait!

Un soir de décembre 1903, un postier du nom de Einar Holboell travaillait tard dans son bureau de poste en banlieue de Copenhague. Il tirait des monceaux de courrier de Noël.

Pendant qu’il contournait des sacs de courrier, il s’adonna à jeter un coup d’œil par la fenêtre. À cet instant précis, deux jeunes enfants, un garçonnet et une fillette tout déguenillés apparurent. Il ne les entrevit qu’un bref instant avant qu’ils ne disparaissent dans la tempête.

Einar Holboell retourna à son travail le cœur bien gros. Le contraste saisissant entre les vœux de bonheur exprimés par le courrier de Noël et la misère apparente des deux enfants le troubla profondément.

Tout à coup, il eut une idée. Peut-être la vue du courrier lui en donna-t-elle l’inspiration. Supposons pour un instant que chaque lettre, chaque colis, arbore un timbre supplémentaire et que l’argent provenant de dizaines de milliers de timbres semblables serve à venir en aide aux enfants infortunés. Quelle bénédiction! Son métier de postier lui fit soudain réaliser quelles sommes énormes on pourrait ainsi amasser sans qu’il en coûte trop cher à chacun.

Plusieurs idées qui semblent splendides durant la nuit ne sont pas toujours aussi bonnes le matin venu. Cependant, même dans la lumière froide du matin, le postier trouva son idée suffisamment bonne pour en parler à ses confrères de travail.

Ce fut à leur tour de s’enthousiasmer. En premier, ils se demandèrent s’ils devaient la mettre en œuvre cette année même. Quelques calculs suffirent à les convaincre qu’il n’y avait pas suffisamment de temps pour dessiner un timbre, le faire imprimer et plus important, expliquer le concept du public. Ils décidèrent, cependant, de tout mettre en œuvre à temps pour la saison de Noël 1904.

Une fois le temps des Fêtes passé, ils se mirent au travail avec détermination. Leur idée bien élaborée, ils se mirent au travail avec détermination. Leur idée bien élaborée, ils se rendirent voir le Roi et leur expliquèrent leur plan.

Le roi Christian IX s’enflamma et il offrit même une suggestion : que le portrait de la reine Louise figure sur le premier timbre en signe d’approbation royale. Tous deux étaient très populaires auprès des Danois et ceci s’avéra une excellente idée.

Noël 1904 vit dont les Timbres de Noël en vente pour la première fois et la campagne connut encore plus de succès que les postiers avaient envisagé. Les Danois achetèrent plus de quatre millions de ces timbres. Ce fut un triomphe à une époque où les campagnes de fonds étaient pratiquement inconnues.

Il fut aussi question de la façon de dépenser les fonds. Quels enfants infortunés recevraient l’aide du public? Il fut décidé que les plus nécessiteux étaient les centaines, voire les milliers d’enfants atteints de la tuberculose.

Les fonds des deux premières campagnes du Timbre de Noël servirent à la construction de deux hôpitaux pour enfants tuberculeux. Ceci s’avéra un point tournant dans la lutte contre cette maladie, car ce fut le début du mouvement impliquant les citoyens ordinaires dans la lutte contre les maladies contagieuses, maladies qui semaient la mort et plus encore que la guerre ou la famine.

La Norvège et la Suède, les voisines du Danemark, furent les premiers pays étrangers à réaliser la grande volonté du peuple, et l’année suivante, ils offrirent également des Timbres de Noël à leur population, faisant valoir du coup que tout un chacun pouvait faire sa part, non seulement les médecins et les infirmières. À leur grande joie, ils constatèrent que les Suédois et les Norvégiens étaient tout aussi prêts à participer pour lutter contre la tuberculose.

En 1907, l’idée d’Einar Holboell traversa l’Atlantique. Un petit sanatorium près de la rivière Brandywine au Delaware était sur le point de fermer ses portes faute d’une somme de 300 $, et s’apprêtait à déverser ses patients, la plupart très contagieux, au sein de la population. L’idée horrifia les médecins et un deux, Joseph P. Wales, demanda à sa cousine Emily Bissell de trouver les 300 $ nécessaires.

Mlle Bissell trouva une solution. Elle relit un article dans un magazine qui lui avait été envoyé par un ami danois, Jacob Riis, et qui racontait de quelle façon le peuple danois s’était rallié pour combattre la tuberculose en décorant lettres et colis de Noël au moyen de timbres. Mlle Bissell décida de voir si les Américains voudraient bien empêcher la fermeture du sanatorium en achetant des Timbres de Noël.

Un ami artiste dessina le premier timbre – une simple gerbe de houx imprimée en rouge très visible. Deux amies donnèrent chacune 20 $, et l’imprimeur, Charles Storey, décida de faire le travail en espérant que sa facture serait payée.

Ils ne furent pas tous aussi encourageants. Plusieurs officiels hésitaient à associer la fête de Noël à une maladie aussi horrible. Le Service postal ne permit pas à ses employés de vendre les timbres comme on le faisait dans les pays scandinaves.

La campagne démarra lentement et il fut bien vite apparent qu’on ne réussirait pas à recueillir les 300 $ nécessaires pour sauver le sanatorium.

Mlle Bissell se rendit donc à Philadelphie et fit appel à l’éditeur d’un grand quotidien, le North American. Celui-ci refusa même de considérer l’idée. Elle s’en retournait très découragée lorsqu’elle rencontra un jeune journaliste, Leigh Mitchell Hodges, pour lui dire combien elle appréciait sa chronique.

Ce dernier lui demanda la raison de son séjour à Philadelphie. Rapidement, elle lui expliqua son idée, et elle lui montra une feuille de timbres, lui racontant l’histoire de sa croisade pour sauver le sanatorium.

Le jeune chroniqueur étudia les timbres pendant quelques instants. « Attendez, je reviens, » dit-il, et il se précipita dans le bureau de son patron.

Montrant les timbres à son employeur, il lui cria : « Voici la façon de vaincre la tuberculose! »

« Que voulez-vous dire? », lui demanda l’employeur, E.A. Van Valkenburg.

« Regardez-les, à un sou chacun, à la portée de tout le monde. Imaginez comment ils transmettront le message : enrayons la tuberculose! »

Quand il sut toute l’histoire, Van Valkenburg s’écria : « Dites à Mlle Bissell que le North American lui appartient pour la période des Fêtes. Arrêtez tous et consacrez-y tout le temps. Et dites-lui que nous lui vendrons 50 000 timbres. »

Le premier jour que les timbres furent mis en vente, un jeune garçon, juste assez haut pour arriver à la hauteur du comptoir, tendit un sou et dit : « Donnez-moi un timbre, ma sœur en a un. » Et le North American sut alors que les Américains, comme les Danois, les Norvégiens et les Suédois, avaient adopté la campagne du Timbre de Noël.

L’année suivante, la campagne atteignait le Canada, et le quotidien torontois Globe leur vint en aide. Tôt en décembre, on publia un article chaque jour, en première page et entouré d’une guirlande de houx afin que les lecteurs le reconnaissent facilement.

Un jour, on raconta comment les enfants de 58 écoles torontoises avaient vendu dix mille Timbres de Noël. À une autre occasion, on a annoncé qu’un nouveau journal, le Regina Leader, avait permis à son personnel de vendre les timbres et d’envoyer l’argent pour la construction d’un sanatorium à Muskoka. De St-Jean, Nouveau-Brunswick, le révérend G.A. Moore écrivit pour dire comment lui et d’autres bénévoles vendraient 8 500 timbres et enverraient l’argent pour un sanatorium à Toronto.

Une autre fois, le Globe raconta comment Viola Morrison, d’Elmira, donna 25 cents – une somme considérable pour une fillette à cette époque. Cet argent aurait pu lui procurer une gentille poupée ou un gros sac de bonbons.

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Grève de la faim pour sauver Katimavik

Hawkesbury et la région immédiate avaient accueilli de nombreux jeunes participants au programme national Katimavik au cours des récentes années et la décision radicale de son créateur avait retenu notre attention comme on peut le voir dans l’édition du 19 mars 1986 du journal Le Carillon. « La menace de suicide public et lent (une grève de la faim n’est pas autre chose) du sénateur Jacques Hébert aura tout au moins servi à attirer l’attention du contribuable et du politicien sur le sort que notre société contemporaine réserve à la jeunesse de demain. » Le rôle de Katimavik était de « permettre à des jeunes bénévoles d’œuvrer dans diverses communautés canadiennes, de côtoyer d’autres jeunes et adultes des quatre coins du pays, d’apprendre une autre langue dans certains cas, d’acquérir un meilleur esprit communautaire et, sans doute le point le plus important, d’accumuler cette fameuse expérience que les employeurs réclament tant. »

« À Hawkesbury, les jeunes de Katimavik ne se sont pas contentés de travailler à des projets précis. Ils ont également œuvré à des événements communautaires. Une année, ce furent les sculptures en face du complexe sportif pour le carnaval. Une autre fois, ce fut leur collaboration à l’équipe des bénévoles des Jeux pour handicapés de l’Est ontarien. Et un autre tantôt ils étaient là pour épauler les collaborateurs réguliers de La Foulée. » Hébert a eu gain de cause avec sa grève de la faim et son « bébé » a poursuivi son œuvre. Mais le gouvernement Harper allait mettre fin au programme Katimavik il n’y a quelques années.

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« Les autorités de Hawkesbury ont commencé l’étude d’un projet d’un demi-million de dollars qui permettrait la conversion de ce qui reste du vieux Centre Mémorial pour y loger le poste de la Sûreté municipale. Des estimés préliminaires calculés par l’ingénieur municipal Kenneth Ménard indiquent que le projet nécessitera des déboursés d’au moins 460 300 $ pour les travaux de réaménagement. Le projet prévoit une amélioration des locaux afin de donner une plus grande intimité de travail aux policiers lors des interrogatoires des accusés et des témoins, ainsi que meilleures installations sécuritaires pour le transport des prisonniers. Il y aurait également quelques services connexes. Quant à la relocalisation de la station des pompiers, le projet a été reporté à 1988. » La Sûreté municipale a été démantelée et remplacée par la Police provinciale de l’Ontario en cours de route et c’est toujours là que les policiers provinciaux sont basés.

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Je parlais de lui dans ma chronique du 9 avril 1986. Nous avions eu tellement de discussions animées au fil des années. « La région vient de perdre une de ses figures les plus controversées. J.-Maurice Demers, de Hawkesbury, est décédé mercredi dernier, alors qu’il effectuait quelques travaux printaniers autour de sa maison. M. Demers avait été à l’avant-plan de l’actualité pendant de nombreuses années, soit par ses fonctions d’organisateur conservateur puissant, son rôle de président de l’Association progressiste-conservatrice, celui de président de la Commission de logement de Prescott-Russell (du temps de la fameuse affaire Burton), ou encore sa direction de l’Organisation des mesures d’urgence (Défense civile) ou de la Légion canadienne. » J’offrais mes condoléances bien sûr.

(Note du blogueur – Le 9 avril 1986… il me reste donc une autre année de contenu à vous résumer dans mon Retour sur hier.)

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Bang! L’espace d’un instant dramatique

La nouvelle était universelle et je l’avais traitée en éditorial dans le journal Le Carillon du 5 février 1986. « La télévision vient de nous donner encore une fois une puissante démonstration de sa force et de son pouvoir de faire disparaître d’entre les humains et les événements les barrières de la distance ou de l’intimité. Nous avons vu Christa McAuliffe disparaître dans une explosion gigantesque, une boule de feu, au moment même où son époux, ses enfants et ses parents étaient témoins de cette tragédie. Et c’est ce qui explique pourquoi nous nous sommes tous sentis, à divers degrés de réactions, concernés par l’événement. » (…)

« L’explosion du Challenger nous rappelait les événements de novembre 1963 quand le populaire président John F. Kennedy tombait sous les balles de Lee Harvey Oswald à Dallas. Le monde s’était momentanément arrêté. La télévision nous avait montré le crime, en reprise, au ralenti, image par image, d’un angle ou d’un autre. Le monde entier se sentait concerné. Le tragique s’amplifiait démesurément; rares étaient ceux qui pouvaient y échapper. (…) Ce qui a capté notre émotion, c’est la présence de cette ‘femme ordinaire’ – quand même pas comme les autres – qui représentait finalement chacun de nous à bord de cette navette spatiale. L’imagination de tous l’accompagnait. Elle allait avec éloquence, en cours de voyage, nous faire la leçon : des centaines de millions deviendraient ses élèves. Le rêve ne s’est pas matérialisé. Une autre puissance – le sort – en avait décidé autrement. » Il faudra attendre le 11 septembre 2001 pour revivre une émotion collective aussi universelle.

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Une note anodine dans ma chronique du 5 février 1986 : « Vous avez sûrement vu les images de Jean-Paul II visitant le ‘temple-hospice’ de Mère Teresa, à Calcutta. Après sa mort, il faudra bien la canoniser parce que si Mère Teresa n’est pas une sainte… qu’est-ce qu’une sainte? » C’était bien avant qu’elle ne le devienne officiellement.

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« L’administrateur en chef de la ville de Hawkesbury, Allen Mainville, invoquant des raisons personnelles, vient de remettre sa démission aux autorités municipales. Au service de la ville de Hawkesbury depuis le 1er février 1984, soit à peine un peu plus de deux ans, M. Mainville n’a pas voulu énoncer davantage les motifs qui l’ont poussé à remettre sa démission, mais il a fait état, entre autres, de récents problèmes de santé. (…) M. Mainville était le troisième à détenir le poste d’administrateur en chef de la ville de Hawkesbury. Il avait succédé à M. Pierre-J. Tessier, l’actuel commissaire au développement économique. C’est l’ancien surintendant municipal Raymond Lacroix qui avait occupé le poste en premier. » L’article dans le journal du 26 février 1986.

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Tout le monde tient cet accord pour acquis en 2013. Dans le journal du 12 mars 1986, le député libéral Don Boudria fait valoir la perspective de son parti. Il fait référence bien sûr à Brian Mulroney. « Le premier ministre s’est engagé, au nom de son gouvernement, à essayer de négocier une entente de libre-échange avec les États-Unis. Mon parti, le Parti libéral, croit que de limiter nos négociations de libre-échange aux États-Unis seulement équivaudrait à mettre tous nos œufs dans le même panier. Nous préférerions que le Canada adopte une politique dans le cadre de laquelle il entreprendrait des pourparlers dans le but d’améliorer les échanges avec certains de nos principaux partenaires commerciaux, tels le Japon et l’Europe, en plus des États-Unis. » Boudria élaborait encore davantage dans un long article.

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Millionnaire d’un jour ou millionnaire toujours?

Des fois, on se pose la question : que lui est-il arrivé si longtemps après? Je fais référence à un article publié dans Le Carillon du 22 janvier 1986, à la une évidemment. « Jean Viau, 22 ans, de Green Valley, ne regrettera pas d’avoir ‘investi’ 20 $ dans des billets de Loto 6/49 pour le tirage du 11 janvier: il vient de réclamer les 10 millions $ enjeu de ce tirage. Jean Viau, un célibataire, aurait aussitôt quitté son emploi à la Brown Shoe d’Alexandria (fabricant d’Adidas), en disant ne vouloir, pour le moment, que réaliser un vieux rêve : s’acheter une magnifique Corvette rouge puis retourner aux études. Le reste sera prudemment investi. Le nouveau millionnaire est le fils de Rita Viau et de feu Eldège Viau. Sa famille compte deux autres frères et deux autres sœurs. » Il n’y a pas eu un grand nombre de gagnants de telles sommes dans la région au fil des ans.

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Pendant que le débat sur le parachèvement des écoles secondaires catholiques françaises, voilà que des parents préconisent une autre avenue. « Une association vouée à la défense et la promotion des écoles secondaires mixtes vient de faire connaître son existence dans la région de Hawkesbury. L’Association des défenseurs des écoles secondaires bilingues a été formée le 18 novembre dernier, par suite d’un rassemblement à Hawkesbury d’une centaine de personnes intéressées dans l’avenir du système scolaire régional. » Dans le journal du 22 janvier 1986, il est aussi question d’un sondage réalisé par l’ADESB pour « sonder directement le pouls du public ». À part la porte-parole Marie Marinier, ses membres préfèrent l’anonymat.

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Sur le même sujet… mais dans l’édition du 29 janvier 1986. « Il n’y a pas de plan d’implantation d’un conseil homogène de langue française à l’horizon pour Prescott-Russell. Le ministre de l’Éducation, Sean Conway, l’a confirmé aux présidents des conseils scolaires locaux, Gérard Miner et Marcel Perras, lors d’une rencontre en particulier avec les deux hommes à Toronto, jeudi. » Miner présidait le Conseil des écoles catholiques et Perras, le Conseil d’éducation, les deux de Prescott-Russell bien entendu. Conway leur avait expliqué que le gouvernement préférait d’abord tenter l’expérience dans Ottawa-Carleton, car cette région « constitue un reflet plus fidèle du contexte en matière d’éducation dans lequel les Franco-Ontariens de l’ensemble de la province évoluent » puisque Prescott-Russell offrait un « caractère unique ». Le conseil homogène de langue française viendrait plus tard, comme à l’échelle de la province d’ailleurs.

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Je ne sais pas ce qui est arrivé avec ce « Jardin du développement », un endroit qui voulait illustrer le progrès économique et industriel de la ville de Hawkesbury. C’était une initiative du nouveau Bureau de développement économique de Hawkesbury, un organisme au sein duquel j’étais un représentant du Conseil municipal. Comme on peut le lire dans le journal du 29 janvier 1986, ce jardin verrait le jour le printemps suivant « dans un endroit du parc industriel encore indéterminé ». L’intention était de pouvoir visualiser le « développement qui s’opérera au fil des années ». Dans le cadre du projet, « un arbre sera planté chaque fois qu’une nouvelle industrie s’installera en ville ou qu’une industrie existante prendra de l’expansion. Le même phénomène accompagnera le développement commercial. » Si le Jardin a été réalisé comme convenu, je tiens pour acquis qu’il doit y avoir aujourd’hui de beaux arbres. J’ai l’impression que ce n’est pas le cas.

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Revue franco-ontarienne de l’année 1985 (2)

Juillet

1 – Laura Goguen-Charron devient présidente du Conseil des affaires franco-ontariennes.

4 – Dépôt du projet de loi sur le financement des écoles séparées; la Cour d’appel devra en déterminer la constitutionnalité.

12 – Le gouvernement libéral annonce qu’il ne donnera pas suite au projet de loi 28 sur la gestion scolaire, préférant tout repenser.

16 – Début des travaux du Comité permanent des affaires sociales chargé d’étudier le projet de loi sur le financement des écoles séparées.

17 – Jean Poirier est nommé secrétaire parlement du ministre de l’Environnement.

26 – Le ministre de l’Éducation, Sean Conway, rencontre cinq associations provinciales pour discuter de gestion scolaire.

Août

21 – Mort de l’ancien ministre Fernand Guindon, de Cornwall.

26 – Pas moins de 70 % des délégués au congrès de l’Association des municipalités de l’Ontario disent oui au bilinguisme officiel.

Septembre

3 – Après un succès provincial et national, La Vieille 17 est invitée à jouer « Le Nez » à Los Angeles.

9 – Remaniement des hauts fonctionnaires à Toronto : Gérard Raymond passe de sous-ministre de la Santé à sous-ministre des Services gouvernementaux; Bernard Ostry quitte les Affaires culturelles et civiques pour diriger TVOntario.

11 – Arrêté ministériel autorisant le financement des 11es années séparées.

16 – Huguette Labelle, de Rockland, devient présidente de la Commission de la Fonction publique du Canada.

26 – À Toronto, le député néo-démocrate Gilles Pouliot presse le gouvernement libéral d’agir en matière de droits des francophones; à Ottawa, des orangistes se disent menacés par le français.

Octobre

7 – Création d’une Fondation franco-ontarienne qu’on veut doter d’un budget de deux millions.

17 – Bernard Grandmaître annonce l’intention du gouvernement libéral de présenter une loi-cadre sur le français en Ontario.

25 – Symposium sur la femme franco-ontarienne.

29 – Clément Sauvé quitte l’Office des affaires francophones; Bernard Grandmaître cherche du « sang neuf ».

30 – Jeannine Séguin, de Cornwall, et Maurice Chagnon, d’Ottawa, reçoivent l’Ordre du Canada.

Novembre

2 – Congrès provincial de la Fédération des associations de parents et instituteurs; le ministre Sean Conway laisse entendre qu’Ottawa-Carleton aura son conseil scolaire homogène.

4 – Le drapeau franco-ontarien flotte désormais à l’Université d’Ottawa.

6 – Manifestation de 1500 élèves à Hawkesbury en faveur de l’école secondaire bilingue.

9 – Le Procureur général Ian Scott annonce que la Loi sur les tribunaux sera modifiée pour permettre des procès en français de par la province.

12 – Gisèle Lalonde est la première femme élue à la mairie de Vanier.

18 – La Cour suprême de l’Ontario retarde le financement intérimaire des 11es années séparées.

19 – L’ébauche d’un projet de loi sur la gestion scolaire prévoit la création de conseils d’éducation de langue française.

27 – Spécial du jour lance son premier microsillon : Halloween City.

Décembre

1 – Seul francophone parmi l’équipe canadienne, le patineur artistique Julien Lalonde, de St-Isidore-de-Prescott, arrive à Moscou pour participer à une compétition internationale.

5 – Vif débat en français à l’Assemblée législative sur la place des francophones au sein de la Fonction publique ontarienne; y participent Luc Guindon (PC), Bernard Grandmaître (Lib) et Gilles Pouliot (NPD).

10 – Le Secrétariat d’État rend public le Rapport Foucher sur les droits à l’éducation des minorités; seuls le Québec et le Nouveau-Brunswick se conforment à l’article 23 de la Constitution canadienne.

12 – Le ministre de l’Éducation, Sean Conway, dépose son projet de loi sur la gestion scolaire francophone; Ottawa-Carleton aura son conseil homogène.

18 – Dans une décision unanime, la Cour suprême de l’Ontario maintient le droit de la province de financer sur une base intérimaire les 11es années séparées.

18 – Le Conseil d’éducation franco-ontarienne rend public un rapport sur la participation des francophones aux études supérieures : les Franco-Ontariens sont mal préparés, mal servis et deux moins susceptibles de poursuivre des études collégiales ou universitaires que les non-francophones. Une commission royale d’enquête est demandée.

31 – L’Association française des conseils scolaires de l’Ontario quitte l’Ontario School Trustees’ Council suite au refus de ce dernier d’endosser le bilinguisme officiel.