PPF Norda… une fierté de Vankleek Hill

En fait, c’était quasiment un secret bien gardé de Vankleek Hill. Un de mes oncles y avait travaillé jusqu’à sa retraite… L’usine a fermé ses portes dans les années 90. Je signe un reportage dans l’édition du 14 mai 1986 du journal Le Carillon. « Si ‘PPF’ vous fait penser à ‘pif’, ce n’est pas loin de la vérité. PPF (plus précisément PPF Norda International Inc.) est une industrie de chez nous qui se spécialise justement dans les produits qui feront appel à votre sens olfactif. »

« Cette compagnie d’origine américaine, installée à Vankleek Hill depuis 1943, embauche aujourd’hui une vingtaine d’employés, chacun spécialisé dans un domaine très particulier de la production des essences naturelles et artificielles. Si vous êtes habitués de la fameuse ‘Root Beer’ de la chaîne A&W, dites-vous que cette saveur provient des ateliers de PPF Norda et ce n’est là qu’un seul exemple de toutes les saveurs et odeurs qui nous frôlent familièrement les narines. » Une entreprise de chez-nous propriété de la multinationale Unilever depuis 1985. L’usine de Vankleek Hill produisait les ingrédients (épices, oléorésines, saveurs artificielles, vanille, etc.) qui composaient une variété de « produits alimentaires, hygiéniques ou même esthétiques ». Ce n’était pas rien.

« Sur les tablettes des épiceries, vous retrouverez leurs épices sous étiquettes Brooke Bond et vous les goûterez dans les délicieux gâteaux Sara Lee. C’est également Unilever qui fournit les essences pour les détergents Sunlight Liquid et All, ainsi que pour les pâtes dentifrices Close-Up et Aim. » Ce n’était pas tout. « PPF est d’ailleurs la seule entreprise au Canada à fabriquer ce que l’on appelle les ‘oléorésines’ vendues à l’industrie de l’alimentation pour utilisation dans les saucissons, la chapelure pour poulets, des viandes transformées et autres produits du genre. Les oléorésines sont produites en filtrant un solvant avec des épices et une fois que le solvant s’évapore par ébullition, il ne reste que ces oléorésines. »

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Roberta Bondar était alors la seule femme parmi le groupe de six astronautes canadiens et elle n’était pas encore allée dans l’espace. Le 22 mai 1986, elle rendait visite aux élèves de 7e et 8e année de l’école de St-Isidore-de- Prescott afin de leur parler de son métier plutôt inhabituel. Les jeunes l’avaient évidemment bombardé de questions. Le reportage sur sa visite était dans le journal du 28 mai 1986.

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« La première femme à présider aux destinées de la Chambre de commerce de Hawkesbury, Nicole Desjardins, refuse d’insister sur ce fait, mais voudrait tout simplement que l’on parle d’elle comme n’importe quel membre du regroupement qui aurait été élu à la présidence. » Dans une entrevue reproduite dans le journal du 4 juin 1986, Nicole Desjardins « s’est par ailleurs dite sûre d’obtenir l’appui de la majorité des membres, qui sont en fait des hommes ». Mais la glace était brisée et la porte était ouverte. Il y avait aussi une deuxième femme au conseil d’administration, Jocelyne Tanguay.

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