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Eh oui, un autre beau projet!

C’était un autre beau projet. Je vous ai souvent parlé de beaux projets dans mon blogue, mais celui-ci semblait tellement plus réalisable. Il ne l’a pas été. Mais le projet de salle de spectacle décrit dans Le Carillon du 4 février 1987 permettait de mieux rêver.

« Les quelque 35 promoteurs de la scène locale et régionale qui ont assisté à la présentation par la firme Rhéal Leroux, de l’étude de faisabilité pour l’implantation d’une salle de spectacle permanente pour Hawkesbury et la région, mercredi soir dernier à l’hôtel de ville sont retournés chez eux avec du pain sur la planche pour quelques années. » Les Entreprises Rhéal-Leroux avaient proposé le réaménagement du Centre culturel Le Chenail pour y ajouter une salle de spectacle de 650 places et on prévoyait même un balcon. Le projet était évalué à environ deux millions de dollars et aurait pu bénéficier de diverses subventions, notamment dans le cadre du programme ‘Destination Est’ du gouvernement ontarien. » Les promoteurs entrevoyaient même du théâtre d’été comme attraction touristique estivale à Hawkesbury et la région. Si tout avait bien fonctionné, la construction aurait commencé en avril 1989 pour une première présentation en septembre 1990.

Le journal y avait consacré une page complète. En éditorial, j’avais commenté qu’une « telle initiative servirait de catalyseur à un développement économique plus intéressant pour la ville de Hawkesbury et l’arrondissement immédiat ». J’ajoutais qu’il ne restait « donc plus qu’à trouver le financement nécessaire ». J’avais souhaité que « Le Chenail sache obtenir l’appui de l’ensemble de la population et qu’il pourra finalement réaliser un vieux rêve que tous les amateurs de théâtre et de culture en général souhaitent depuis tellement d’années déjà, autant du côté francophone que chez nos concitoyens anglophones. » Un semblant de salle de spectacle sera aménagé au sous-sol du Centre Le Chenail (l’ancienne école Christ-Roi), mais rien de l’envergure de la salle proposée par Rhéal Leroux.

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« Le conflit avait pris naissance le 10 octobre (1986) alors que la partie patronale avait décrété le lock-out. » Les quatre employés syndiqués de la Commission d’hydro de Hawkesbury avaient anticipé, à un certain moment, que le lock-out pourrait durer six mois; il en aura duré quatre. Dans Le Carillon du 4 février 1987, on apprend que « les employés rentreront au travail lundi ». Le conflit avait fait les manchettes à plusieurs reprises et c’est l’intervention du maire Lucien Berniquez qui avait apparemment débloqué les négociations. « L’employeur accusait les syndiqués d’avoir volé les clés des compteurs d’électricité, ce que ces derniers ont toujours démenti. » De leur côté, « les syndiqués affirmaient que des commissaires de l’Hydro avaient accompli leurs tâches pendant le lock-out. » La situation n’avait pas été des plus roses.

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Le Restaurant LeDuc du 812 de la rue Principale, dans le secteur est de Hawkesbury, était un casse-croûte réputé, notamment pour la qualité de ses frites. Dans le journal du 28 janvier 1987, on nous annonce que les frères Leduc ont vendu leur établissement à Yves Drouin, qui « y avait déjà travaillé de 1968 à 1977 ».

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La Dame repose finalement en paix

« L’annonce que le corps de la Dame de la Nation a été enseveli sans que l’on ait levé le voile sur son identité, onze ans après son repêchage des eaux de la rivière Nation près de Casselman, a suscité un vif regain d’intérêt pour le cas. » Le récit se retrouve dans l’édition du 21 janvier 1987 du journal Le Carillon. La Sûreté provinciale avait reçu huit appels téléphoniques après cette annonce. « La semaine dernière, la morgue de Toronto a fait savoir que le corps de la mystérieuse Dame de la Nation avait été enterré dans un cimetière de la ville. Le corps a été congelé pendant 11 ans à la morgue de Toronto pendant que l’enquête piétinait au début puis, faute de pistes, a été laissée en veilleuse. » Le corps de la Dame de la Nation avait été repêché le 3 mai 1975 après avoir été dans l’eau pendant une dizaine de jours, selon les rapports de l’époque. Complètement nue, elle « avait les mains et les pieds liés par des cravates ».

Malgré les nouveaux appels, la police était prudente, « car l’affaire de la Dame de la Nation a pratiquement pris la proportion d’une légende dans la région de Casselman. Une victime d’accident automobile a déjà raconté avoir perdu la maîtrise de son véhicule après avoir vu une femme marcher sur la Nation. Des camionneurs, probablement des adeptes de récits d’histoires à faire peur, ont raconté qu’ils avaient maintes fois, au volant de leur bolide durant la nuit, fait le mirage de heurter une femme debout en plein milieu de la chaussé, sur la 417, à la hauteur du pont de la Nation où a été retrouvé le corps en 1975. Ces camionneurs affirmaient même qu’ils avaient été tellement effrayés par ces visions qu’ils préféraient dorénavant emprunter le 17 plutôt que la 417. » Voilà, en 2013, c’est toujours une bonne histoire à raconter… et le crime n’a pas encore été résolu.

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En 1987, ils avaient même un dimanche bien à eux. Aujourd’hui, le film Ben-Hur et les références à Mère Teresa les ramènent dans nos pensées, mais c’est à peu près tout. Je tiens pour acquis que cette terrible maladie n’a pas encore été totalement éradiquée. « Les fidèles des diverses paroisses de Prescott et Russell seront invités à contribuer à la cause du Secours aux lépreux, dimanche (25 janvier) », peut-on lire dans l’édition du 21 janvier 1987. Le thème de la campagne était « Oui, les lépreux, ça existe encore… il ne faut pas les oublier ». Les chiffres étaient quand même éloquents. « Le Secours aux lépreux, à qui seront versées les contributions de dimanche, est une société sans but lucratif, intermédiaire entre 75 000 donneurs canadiens et 15 millions de victimes. En 1985, par exemple, l’organisme a distribué plus de 2 500 000 $ dans 30 pays, par 65 programmes, aidant environ 200 000 lépreux et leurs familles. »

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Encore dernièrement, Postes Canada se plaignait de sa pauvre situation financière. Ce n’est pas nouveau. Dans le journal du 28 janvier 1987, le député libéral fédéral de Glengarry-Prescott-Russell, Don Boudria, faisait référence à la pétition qu’il faisait circuler afin de stopper les plus récentes initiatives de rationalisation de la société d’État. Boudria avait « critiqué les plans visant à ne plus offrir le service de livraison à domicile pour les nouvelles résidences en zones urbaines, à la fermeture de 1 700 bureaux ruraux et à la privatisation de 3 521 autres, à l’élimination de la distribution rurale aux clients demeurant à moins de deux kilomètres d’un bureau de poste et à l’augmentation des taux d’affranchissement. » Une des premières décisions des libéraux, quand ils prendront le pouvoir six ans plus tard, sera justement de décréter un moratoire sur la fermeture des bureaux de poste, moratoire qui sera étrangement maintenu par les conservateurs plusieurs années plus tard alors que c’est sous leur règne que les postes avaient commencé leur transformation. Et si Postes Canada, à partir de 1987, avait pu réaliser ses projets de rationalisation comme une entreprise commerciale ordinaire, la société d’État serait-elle aujourd’hui en si piètre position financière?

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Plusieurs anniversaires franco-ontariens en 1987

L’année 1987 marquerait le 40e anniversaire du journal Le Carillon, mais Paul-François Sylvestre, dont j’ai reproduit plusieurs textes dans mon blogue, rappelait à nos lecteurs, dans l’édition du 14 janvier 1987, que plusieurs autres anniversaires seraient soulignés au cours de l’année.

« Une nouvelle année commence et c’est l’occasion pour moi de vous signaler quelques anniversaires qu’on pourrait célébrer au cours des prochains douze moi. Certains touchent une région en particulier, d’autres concernent tout l’Ontario français, d’autres encore débordent notre frontière.

350e d’un patron, 300e d’un explorateur

Il y a trois siècles et demi, le 19 mars 1637, saint Joseph était choisi premier saint patron du Canada. Exactement cinquante ans plus tard, le 19 mars 1687, mourait René Robert Cavelier, sieur de La Salle. Un 300e anniversaire qu’il faudra sûrement souligner, d’autant plus qu’un village du Sud-Ouest porte son nom et qu’on doit à cet explorateur le toponyme ‘lac Sainte-Claire’.

Anniversaires religieux et scolaires

Deux siècles et demi passés, une des communautés religieuses les plus actives en Ontario voyait le jour; il s’agit des Sœurs Grises de la Croix (31 décembre 1737). Outre Ottawa et les environ, les filles de Mère d’Youville œuvreront de Windsor à Moosonee, en passant par les régions de Hamilton, Hawkesbury, Cornwall, Pembroke, Mattawa, Sudbury et Sault-Ste-Marie. En cette année 1987, il importe aussi de mentionner le bicentenaire de la naissance du premier évêque francophone de l’Ontario; Mgr Rémi Gaulin, de Kingston, naquit le 30 juin 1787. Au fil des ans, quarante autres prélats d’expression française suivirent ses traces en Ontario.

L’année dernière marquait le bicentenaire de la première école paroissiale en Ontario; en 1987, ce sera le 150e anniversaire de la première école française à Ottawa, alors appelée Bytown (note du blogueur : je n’ai pu trouver aucune référence au nom de cette première école). Elle ouvre ses portes le 6 septembre 1837, sous la direction de Zoé Masson. Une autre institution est fondée 20 ans plus tard, à Sandwich/Windsor; il s’agit du Collège de l’Assomption inauguré le 10 février 1837. Cette année marque aussi le 75e anniversaire de la bénédiction de la pierre angulaire du Collège du Sacré-Cœur, de Sudbury, le 25 août 1912.

Centenaires politiques

Le Sud-Ouest ontarien célèbre trois centenaires politiques en 1987 et l’un d’eux rejaillit sur toute la province puisqu’il s’agit de la nomination du premier sénateur franco-ontarien dans la personne du docteur Charles-Eusèbe Casgrain, de Windsor; il fait son entrée à la chambre haute le 9 janvier 1887. Le même mois naît Raymond Ducharme Morand, qui deviendra premier député fédéral francophone du Sud-Ouest. Puis, le 25 juillet de cette même année 1887, Paul Poisson voit le jour à Belle Rivière; il deviendra premier maire de Tecumseh, puis député et ministre provincial.

Triste 75e

Il y a 75 ans, en 1912, l’Ontario français vivait des heures dramatiques. C’est en effet le triste anniversaire du Règlement 17, annoncé le 13 avril par le premier ministre Whitney et entré en vigueur le lendemain de la Saint-Jean-Baptiste. Pendant quinze ans, l’enseignement du français en Ontario sera banni, sinon sévèrement limité. Pour combattre cette ignominie, Jules Tremblay fondera le journal La Justice, le 1er juin 1912.

On pourrait aussi souligner deux autres tristes événements, soit le 65e anniversaire de l’incendie de Haileybury et les environs, le 4 octobre 1922, et la mort de l’évêque de ce même endroit quelques mois plus tard, Mgr Élie-Anicet Latulipe, grand patriote et porte-parole des francophones catholiques de l’Ontario, s’éteint le 14 décembre 1922 à Cobalt.

Sudbury à l’honneur

Deux personnalités originaires de Sudbury célèbrent cette année leurs 60 ans. Ce fut le cas le 4 janvier pour Paul Desmarais, hommes d’affaires et président de Power Corporation. Et ce sera au tour de Mgr Roger Despaties le 12 avril prochain. Ce dernier, comme on le sait, fut évêque auxiliaire de Sault-Ste-Marie avant d’occuper son actuelle fonction épiscopale à Hearst.

Trois institutions sises à Sudbury seront en fête cette année. Ce sera le 45e anniversaire de la Société historique du Nouvel-Ontario, le 30 mars; le Centre franco-ontarien de folklore célébrera ses 35 ans le 5 février et l’Institut franco-ontarien aura 10 ans le 1er février.

Trois cinquantenaires

L’année 1987 nous rappelle le 50e anniversaire de la mort de deux grands Franco-Ontariens de la trempe de Mgr Latulipe. Il s’agit de Samuel Genest, mort le 26 avril 1937, et d’Alfred Longpré, décédé le 9 novembre suivant. Le premier fut président des écoles séparées d’Ottawa pendant dix-huit ans et le maître d’œuvre de la résistance au Règlement 17 à Ottawa; le second orchestra la résistance à Pembroke, autour de l’école libre dirigée par Jeanne Lajoie.

Cette année marque aussi le cinquantenaire de la fondation du Conseil de la Vie française en Amérique. Celui-ci décerne, entre autres, les prix Champlain (littérature) et Aurèle-Séguin (musique) chez les francophones hors Québec.

En communication

Ce sera sans doute fête à Hawkesbury le 20 novembre, du moins dans les bureaux de l’hebdomadaire Le Carillon, qui célébrera alors son 40e anniversaire de fondation. À Timmins, CFCL atteint 35 années de service, le poste de radio étant entré en ondes le 14 janvier 1952. (En passant, CHNO-Sudbury fut le premier poste bilingue de la province, diffusant dès le 24 juin 1947, soit exactement 40 ans passés.)

Deux autres anniversaires de plus récente date ne doivent pas être oubliés; il s’agit des 15 ans du journal Le Goût de vivre (Penetang) et des 10 ans du Journal de Cornwall.

Anniversaires culturels

Enfin, pour clore ce tour d’horizon de dates historiques, voici quelques anniversaires culturels. Il y a vingt ans, le 8 mai 1967, le premier ministre Robarts instituait une commission d’enquête sur la vie culturelle des Franco-Ontariens, présidée par Roger Saint-Denis. Elle devait donner naissance au Bureau franco-ontarien du Conseil des Arts de l’Ontario.

Cette année, Théâtre-Action fête ses 15 ans (7 mai); la Fédération des élèves du secondaire franco-ontarien aura 10 ans le 1er novembre, tout comme la Fédération culturelle des Canadiens-français (10 juillet). »

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Appelez-le Monseigneur

« L’étudiant de 19 ans, Daniel Berniquez, de Hawkesbury, pense sérieusement depuis deux ans à orienter ses études en fonction de la prêtrise », peut-on lire dans l’édition du 31 décembre 1986 du journal Le Carillon. « Daniel éprouve le besoin de servir les autres. La grande foi de ses parents, Gérard et Thérèse Berniquez, et son travail à l’église St-Alphonse-de-Liguori depuis plus de sept ans, ont été des éléments favorables à sa vocation. (…) ‘J’ai encore un an d’étude en philosophie et quatre années de théologie à faire. J’espère que ces années me permettront de discerner ma vraie vocation avant le matin de mon ordination.’ » J’en conclus que toutes ces années n’ont pas été inutiles; Daniel est aujourd’hui prélat et vicaire épiscopal du diocèse d’Ottawa. On l’appelle Monseigneur et il est toujours aussi sympathique qu’à l’époque.

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Toujours dans cette même édition du 31 décembre 1986 : « Un employé municipal n’oubliera pas de sitôt le jour où il aura pris sa retraite du Service de la voirie. Doris Myre venait à peine d’entreprendre sa dernière journée de travail, vendredi, et répétait simplement un geste routinier qu’il effectuait depuis tellement longtemps: partir déneiger les rues avec la souffleuse. Mais voilà qu’à une dizaine de pieds de la sortie du garage municipal, sa souffleuse a heurté un couvercle de trou d’homme et est restée coincée. Il a débarqué de sa machine, mais a perdu équilibre et son pied s’est retrouvé à proximité de l’hélice. Le bout métallique de sa bottine de sécurité a rapidement été sectionné par la souffleuse, mais M. Myre n’a pas été blessé. Ce qui ne l’a pas empêché de connaître la peur de sa vie, le jour même de sa retraite. Il va sans dire que l’occasion de se répètera pas. » Une raison de plus pour apprécier sa retraite.

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Je parlais de lui dans ma chronique du 7 janvier 1987. « Notre ‘historien’ régional, Lucien Brault, est décédé samedi à l’âge de 82 ans. Ancien professeur d’histoire à l’Université d’Ottawa et au Collège militaire royal de Kingston, c’est lui qui avait rédigé l’histoire des comtés unis de Prescott et Russell en 1977. Il avait publié son premier livre, sur l’histoire de Gaspé, il y a plus de cinquante ans. »

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Je l’avais embauché comme rédacteur sportif onze ans plus tôt. Dans ma chronique du 14 janvier 1987, j’annonce que Yvon ‘Togo’ Legault a été promu au poste de rédacteur en chef adjoint. Il continue évidemment son rôle de rédacteur sportif. Je commence à préparer le terrain…

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La publicité était celle du ministère ontarien du Logement et elle était publiée dans le journal du 14 janvier 1987. « Le gouvernement de l’Ontario s’est engagé de façon particulière à assurer le financement de 3 000 nouveaux logements à but non lucratif destinés principalement aux personnes démunies. Ce programme s’adresse d’abord aux handicapés physiques et mentaux et aux personnes atteintes de troubles psychiatriques de même qu’aux femmes victimes de violence familiale, aux personnes sans foyer et aux autres citoyennes et citoyens socialement démunis. » Je dois avouer n’avoir aucune idée du succès qu’aura connu ce programme et si de tels logements avaient été aménagés dans Prescott et Russell puisque j’avais quitté le journal au moment où les projets auraient été approuvés et réalisés.

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Une chaîne française pour les Francos en Ontario

TVOntario existait depuis de nombreuses années et le gouvernement ontarien avait décidé qu’il y aurait une chaîne française distincte pour desservir les Franco-Ontariens et les francophiles. Le Carillon du 17 décembre 1986 explique que TVOntario commencera à diffuser « environ 70 heures de programmation française par semaine » à compter de janvier 1987. « Les émissions, à caractère éducatif, seront réparties en trois secteurs distincts: enfance-jeunesse, grand public et formation à distance. » La véritable chaîne française, TFO, ne démarrerait qu’en septembre 1987.

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Francine Aubertin-Roy, jusque-là au service à temps partiel du journal, était devenue permanente après les départs de Monique Castonguay et de Charles Burroughs, et Sylvain Landriault devenait lui aussi journaliste et photographe. Dans le journal du 17 décembre 1986, on peut lire que « l’Association canadienne de patin artistique vient de nommer Francine Aubertin-Roy, de Hawkesbury, en tant que juge au niveau canadien pour les catégories en simple (hommes et femmes) ainsi qu’en danses. Francine juge les tests et les compétitions de patinage artistique depuis plus de 17 ans. Elle est membre du CPA Montréal et patineuse au club de Hawkesbury. » Voilà pour les talents locaux. « En 1987, elle jugera les championnats de division centrale à Brandon (Manitoba) en janvier et les Jeux du Canada à Sydney (Nouvelle-Écosse) au mois de février. »

Francine est décédée il y a quelques années, tandis que Sylvain a éventuellement changé de carrière pour devenir enseignant, comme son père Fernand.

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En passant, 1986 avait été proclamée l’Année internationale de la Paix. Plusieurs pays du monde ont sûrement mal compris.

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Décidément, des parents de Russell ne lâchent pas prise facilement. « Le groupe de parents de Russell mécontents du statut linguistique de l’école St-Joseph a finalement déposé une plainte à la Commission des langues d’enseignement de la province, sept mois après avoir fait mention une première fois d’une telle éventualité. » L’article du 24 décembre 1986 cite Claude Séguin, le président du groupe des parents, qui soulignait que « les politiques et les pratiques du Conseil des écoles catholiques privent les élèves francophones de la zone scolaire du hameau de Russell de l’exercice de leurs droits juridiques et constitutionnels ». Par contre, le conseil scolaire avait réalisé un sondage qui « révélait qu’une grande majorité des parents sont satisfaits de l’enseignement fourni par cette institution et ont l’intention de laisser leurs enfants continuer à la fréquenter ». Selon ce sondage, « 293 élèves sur 306 actuellement inscrits à St-Joseph y reviendront l’an prochain. Seulement 13 élèves ne seront pas inscrits l’an prochain. Et de ce nombre, beaucoup ne le seront pas parce qu’ils ont terminé leur élémentaire. » Et comme l’article précise, « il faut indiquer cependant que les parents de 29 élèves n’ont pas répondu. On ne sait pas s’il s’agit de parents qui sont insatisfaits du statut de l’école. » En fin de compte, la Commission des langues d’enseignement avait décidé que la situation ne relevait pas de sa compétence étant donné que le CECPR était un conseil formé d’élus et de dirigeants francophones, alors que la commission se préoccupait des situations où la minorité n’était pas bien desservir par la majorité. Quoi qu’il en soit, le statut de cette école en 2013 est toujours le même qu’à l’époque.

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Ça, c’était une vraie chicane de clôture

Des chicanes de clôture, une expression consacrée, mais elles existent véritablement et dans les années 80, une telle chicane avait dû être tranchée par la Cour suprême du Canada, rien de moins. La saga est racontée dans Le Carillon du 3 décembre 1986. Sans oublier qu’en fin de compte, cette clôture a coûté très cher. Je vous raconte parce que l’histoire est à la fois drôle et triste. Contrairement à mon habitude, j’utiliserai des initiales plutôt que les véritables noms des intervenants.

« Une dispute entre voisins de Bourget au sujet d’une clôture a connu un dénouement, vendredi, lorsqu’un juge de la Cour suprême du Canada a rejeté la requête de N.C. pour la tenue d’un nouveau procès.

Le juge Willard Estey a décrété que les motifs évoqués par le requérant pour demander un procès étaient invalides. Dans sa requête, lundi, N.C. prétendait que certains documents importants n’avaient pas été soumis lors du procès devant la Cour d’appel de l’Ontario.

Cette affaire de dispute de clôture entre les deux voisins de Bourget remonte à 1980. N.C. avait érigé une clôture sur ce qu’il croyait être sa propriété. Toutefois, son voisin, M.L., soutenait que la clôture était plutôt sur sa propriété et demanda à la Cour de comté une injonction pour la faire enlever, ce qu’il obtint. C’est alors que l’affaire rebondit devant les tribunaux, plus précisément en Cour de comté. Depuis ce temps, la dispute a eu des échos en Cour d’appel de l’Ontario et en Cour suprême du Canada.

En rejetant la cause de N.C., le juge a indiqué que les documents qui avaient été ignorés lors de l’audience en Cour d’appel de l’Ontario n’étaient pas pertinents à la cause.

En plus de perdre la chance d’un dernier recours, N.C. devra débourser des frais d’avocats et juridiques s’élevant à environ 40 000 $. À la suite de la décision du juge, N.C. a affirmé qu’il ne paierait pas cette somme, qu’il faudrait aux créanciers qu’ils saisissent sa propriété pour être payés.

N.C. se dit convaincu d’avoir été la victime d’une injustice. Il a d’ailleurs l’intention d’aller manifester sur la colline parlementaire pour faire connaître son point de vue.

Cette longue dispute devant les tribunaux n’a pas que coûté une somme substantielle d’argent à N.C. Elle lui a également fait perdre son emploi de plombier. Il affirme que son employeur l’a remercié à cause de ses absences répétées.

Quant au second parti impliqué, le sexagénaire M.L., victime d’une crise cardiaque au cours de cette odyssée juridique, il s’est dit enchanté que l’affaire soit enfin terminée, car il estime que cela lui permettra de vendre sa propriété et de déménager. Il va sans dire qu’il se trouvait dans l’impossibilité de vendre tant que l’affaire était en cour.

M.L. a gagné sa cause en Cour de comté et en Cour d’appel en présentant des titres indiquant les limites de sa propriété. Quant à N.C. et ses avocats, ils utilisaient des contre-arguments que les différents paliers de cour ont considérés comme des principes de droit mal interprétés. En Cour suprême, N.C. avait l’intention de se représenter lui-même. »

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Mon bras droit s’en va

« Nous travaillons tous avec un petit pincement au cœur cette semaine dans la salle des nouvelles. Un de nos confrères de longue date nous quitte pour d’autres défis. Charles Burroughs s’en va… » C’est ce que j’écrivais dans ma chronique du journal Le Carillon du 26 novembre 1986. « Pour moi, c’est une collaboration de 22 années qui s’achève (dont 14 dans la salle des nouvelles), non sans émotions. Nous en étions venus, au fil des ans, à une compatibilité professionnelle rare. Son absence sera énormément ressentie. Si le ‘producteur’ est remplaçable, l’’être humain’ ne l’est pas. Je lui souhaite publiquement le meilleur des succès dans son nouveau rôle au quotidien Le Droit d’Ottawa. »

Dans sa dernière chronique de la même édition, Charles expliquait que « la décision de quitter cette boîte où je travaille depuis près de 22 ans n’a pas été facile, et ce n’est qu’après mûre réflexion que j’ai voulu d’entreprendre une nouvelle carrière. On ne laisse pas derrière soi la moitié de sa vie sans quelques tiraillements. Par contre, le défi de travailler dans un quotidien m’attire de façon irrésistible et j’ai bien hâte d’entreprendre mes nouvelles fonctions, dès dimanche soir. Pendant plus de la moitié de ma vie, Le Carillon et l’Imprimerie Prescott & Russell ont fait partie de ma vie au même titre que ma famille. Il m’est pénible de me séparer de copains et de compagnons de travail que je côtoie depuis l’âge de 18 ans. Imprimeur pendant huit ans et journaliste pendant 14 ans, j’ai tâté de tous les métiers qui touchent à l’information et pour moi, il n’y aura jamais de plus noble tâche que celle d’informer le public des événements qui les touchent dans leur vie de tous les jours. »

J’en parle un peu longuement parce qu’à ce moment-là, j’étais aussi en « mûre réflexion » depuis de longs mois; en fait, je quitterais le journal moins de six mois plus tard. Avec le départ de Monique Castonguay et maintenant celui de Charles, ce sont des années de succès journalistiques qui s’éteignaient. Et l’avenir de la direction des Éditions André-Paquette s’annonçait différent de celui que nous avions anticipé. J’y reviendrai forcément.

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C’était tout nouveau et le gouvernement ontarien avait voulu bien publiciser cette nouvelle protection pour les travailleurs. Leur publicité du 26 novembre 1986 rappelait qu’une « nouvelle loi protégeant plus efficacement les travailleurs contre les agents toxiques vient d’être adoptée en Ontario ». Je tiens pour acquis que cette loi est toujours en vigueur.

« Que vous travailliez dans un bureau, une mine, une usine ou un atelier, il est possible que vous soyez dangereusement exposé à des agents biologiques ou chimiques sans même en avoir connaissance. Le 6 novembre, le gouvernement de l’Ontario a adopté une loi qui entrera en vigueur le 6 décembre 1986. Cette nouvelle loi assure une meilleure protection aux travailleurs sous deux aspects. Premièrement, elle impose une limite légale d’exposition à plus de 600 agents toxiques. Deuxièmement, elle oblige de réduire l’exposition aux agents toxiques en milieu de travail en ayant recours à des moyens propres à l’ingénierie, comme l’amélioration de la ventilation, plutôt qu’à des appareils respiratoires. »

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Mais maman, lui aussi fait pareil!

Le député libéral fédéral Don Boudria jouait bien son rôle d’opposition si l’on se fie aux réactions des conservateurs qui avaient décidé d’attaquer sa réputation. Dans l’édition du journal Le Carillon du 5 novembre 1986, on peut lire que « le député libéral de Glengarry-Prescott-Russell, Don Boudria, aurait lui-même, au dire d’un ministre conservateur, pratiqué le patronage du temps où il était sous-préfet du canton de Cumberland, en 1979. » En 2013, les conservateurs de Stephen Harper utilisent encore cette tactique de retourner l’attaque vers l’attaquant et le discréditer. À l’époque, la technique n’allait pas arrêter le député Boudria de critiquer le gouvernement Mulroney. « Critique virulent du patronage dont il accuse sans cesse le gouvernement conservateur depuis son élection en 1984, le député Boudria a admis avoir voté à l’époque en faveur de l’attribution de deux contrats d’une valeur globale de 82 000 $ octroyés à son beau-frère Ron Morris, un entrepreneur en construction. L’affaire a été lancée mercredi dernier par le ministre associé à la Défense, Paul Dick, qui venait tout juste de subir les foudres du député Boudria pour avoir embauché le maire adjoint d’Ottawa, Michael McSweeney, comme adjoint spécial. Le ministre associé a répliqué à cette accusation en encourageant les journalistes de la Presse canadienne à enquêter sur la conduite du député Boudria au moment où il était conseiller municipal à Cumberland. Le lendemain, des documents apparaissaient dans une enveloppe anonyme sur les bureaux de ces journalistes. » Boudria avait simplement noté qu’il s’agissait d’une « campagne de salissage de la part de ses adversaires politiques ».

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Un incendie de cuisson aurait provoqué l’incendie de l’édifice situé à l’angle des rues William et Principale, à Hawkesbury. L’article du 12 novembre 1986 explique que Gustave Chamaillard, 52 ans, a perdu la vie dans cet incendie. Les dommages avaient été évalués à plus de 600 000 $ à l’édifice qui abritait alors les commerces Boutique Monsieur, L’Entre-Deux et le Cadrart. « Une dizaine de personnes se retrouvent sans emploi momentanément. » L’édifice serait démoli un peu plus tard.

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La nécrologie de Rolland Brunette, de L’Orignal, est publiée dans le journal du 12 novembre 1986; il était décédé le 6. Rolland avait 70 ans et avait accumulé une longue carrière dans le monde des relations du travail et des ressources humaines. Il avait joué ce rôle à la Compagnie internationale de papier, puis avait été un arbitre et un médiateur pour le gouvernement fédéral. Il était le conseiller en relations du travail pour les Éditions André-Paquette et c’est comme ça que je l’avais connu. Un bonhomme coloré qui aimait la vie. Je l’ai aussi connu à sa résidence/chalet de la baie de L’Orignal où les petites fêtes s’éternisaient dans la nuit. Il adorait jouer au cribbage et il avait un piano dans le coin du salon. Nous nous y amusions grâce aux talents de Gaétan Pilon. J’ai toujours en ma possession un livre qu’il m’avait « prêté »… L’Archipel du goulag d’Alexandre Soljenitsyne.

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Du grand secret au grand public

Derrière les portes closes, il était difficile de bien juger les intentions des deux conseils scolaires de Prescott-Russell dans leurs discussions qui aboutiraient à la création d’un seul conseil scolaire de langue française, conformément aux dispositions de la nouvelle Loi 75 adoptée par le gouvernement ontarien. Il en avait été question, surtout de ce huis clos incompréhensible, dans plusieurs éditions précédentes du journal Le Carillon et dans l’édition du 22 octobre 1986. « Le groupe de travail sur la création d’un conseil scolaire de langue française dans Prescott-Russell a finalement cédé aux nombreuses requêtes et a adopté une résolution indiquant que toutes ses prochaines réunions seront publiques. » Le groupe était composé d’élus du Conseil d’éducation et du Conseil des écoles catholiques de Prescott-Russell et « est à élaborer l’allure et le fonctionnement » du nouveau conseil de langue française. « Actuellement, les écoles élémentaires catholiques de Prescott-Russell sont gérées par le Conseil des écoles catholiques et les écoles publiques non confessionnelles, six écoles élémentaires de langue anglaise et six écoles secondaires françaises et mixtes, sont administrées par le Conseil d’éducation. En gros, un conseil de langue française gérerait dorénavant exclusivement toutes les écoles françaises. » Ce n’est pas ce qui se produirait puisqu’il serait impossible d’intégrer les écoles catholiques et les écoles publiques sous un seul régime. Il y a aujourd’hui des conseils scolaires de langue française, mais un pour les écoles catholiques et un autre pour les écoles publiques.

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Malheureusement, l’expérience n’avait pas été concluante, mais l’idée était bonne. « L’Agence des services communautaires de Prescott-Russell a mis fin prématurément à son expérience de tarifs réduits de taxis pour la population âgée de Hawkesbury » peut-on lire dans l’édition du 29 octobre 1986. « Les tracasseries administratives, le peu d’intérêt manifesté par la clientèle cible et la formule elle-même ont été invoqués pour ce geste, au dire du coordonnateur de l’agence, André Bruneau. » Les billets permettant les tarifs réduits n’étaient accessibles qu’à la Caisse populaire et « les chauffeurs de taxi étaient réticents à manipuler les billets nécessaires ». Pourtant, un sondage réalisé précédemment auprès des personnes âgées avait laissé supposer qu’un tel service trouverait preneur auprès des clients cibles. « En mars, les deux parties en venaient à une entente qui offrait aux aînés une réduction de l’ordre de 12 %, à la condition qu’ils se procurent à l’avance des billets spéciaux vendus en livrets. » Mais tout n’était pas perdu. « Du côté positif, l’expérience nous a appris qu’il existe toujours un besoin criant pour une forme d’assistance au transport pour les personnes âgées. L’expérience ne s’est pas soldée par le succès attendu, mais plusieurs personnes âgées ont fait remarquer que les chauffeurs de taxi avaient pris une nouvelle attitude, se montrant plus prévenants à leur égard. Nous avons également appris, au moyen de cette expérience, la complexité de l’industrie du taxi, ce qui pour nous s’avère une leçon de grande valeur. »

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« Un fromager originaire de St-Isidore, Réjean Galipeau, a remporté au mois d’octobre, le concours du championnat du monde des fabricants de fromage qui se déroulait à Milwaukee au Wisconsin. Réjean Galipeau, qui habite maintenant Winchester, où il travaille comme surintendant de la division des fromages pour Ault Foods, a obtenu une note de 99 pour 100 pour son produit, un fromage cheddar. (…) C’était la première fois depuis 1964 qu’un Canadien remporte le championnat mondial. Jamais un Canadien-français n’avait décroché le titre. (…) Le concours de Milwaukee mettait aux prises pas moins de 600 concurrents de partout à travers le monde. Les meilleurs provenaient des États-Unis, de la Communauté européenne, du Canada et de la Nouvelle-Zélande. (…) Le champion du monde est à l’emploi d’Ault Foods depuis 11 ans. Il se spécialisait dans la fabrique du fromage depuis déjà neuf ans lorsqu’il s’est joint à l’entreprise de Winchester. Il avait auparavant travaillé pour deux entreprises de St-Isidore. » Je vous ai parlé d’Ault Foods dans le passé. C’est cette entreprise que le député conservateur Osie Villeneuve voulait protéger en exerçant des pressions pour empêcher les Fromageries Saputo de s’installer à Hawkesbury.

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Pour mieux voir le monde

Je ne sais pas combien de résidants de Hawkesbury et la région ont pu mieux voir le monde qui les entourait grâce à lui. Mais comme on pouvait le lire dans l’édition du journal Le Carillon du 24 septembre 1986, « J.R.W. Lafrenière prendra officiellement sa retraite le 1er octobre après 45 années de pratique en optométrie. » Mes premières lunettes ont été prescrites par lui quand j’avais 13 ans. Il s’était lancé dans cette profession le 13 septembre 1941. Dans l’article, le journaliste Yves Rouleau rapporte quelques anecdotes sur la carrière de Lafrenière. « Il se souvient aussi de la belle monture ‘Nument’ qui coûtait 27 $ en 1941, de la mode de la monture en fil de nylon autour des lentilles et du temps où tout le monde avait une vision de 9 sur 10 parce que les appareils n’étaient pas aussi perfectionnés qu’aujourd’hui. » Les montures avec fil de nylon sont revenues à la mode depuis quelques années. « C’est avec beaucoup d’émotions qu’il quittera son bureau de l’Arcade Assaly, site de la maison qu’il habitait avec son épouse auparavant. ‘Lorsque nous avons vendu notre maison aux Assaly, nous n’avons pas eu de peine parce que nous venions d’acquérir une maison de ferme près du bord de l’eau. Ce site de 15 acres que nous habitons depuis 13 ans, nous l’avons désiré pendant 20 ans’, mentionne son épouse » Jacqueline. Wilfrid et Jacqueline Lafrenière étaient deux noms connus et respectés de tous à Hawkesbury. En fait, la garderie municipale, voisine de l’hôtel de ville et de la bibliothèque municipale, porte le nom de « Garderie Centre éducatif soleil des petits Jacqueline Lafrenière ».

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Voici l’histoire d’une réussite d’un autre gars de chez nous publiée dans le journal du 15 octobre 1986.

« Il y a quarante ans, Roger Comtois, jeune soldat de L’Orignal, s’apprêtait à débarquer sur les plages de Normandie en compagnie de milliers de ses compagnons d’armes, en vue d’amorcer la libération d’une Europe alors ravagée par la guerre.

Ces jours-ci, Guy Comtois parcourt le chemin suivi par son père à cette époque, mais avec un objectif très différent. Il est en effet le responsable de la conception artistique de la minisérie télévisée ‘War and Remembrance’, un ambitieux projet de 100 millions de dollars qui fera suite à la récente série ‘The Winds of War’.

Le jeune homme de 37 ans qui habite à Los Angeles est responsable de la conception des décors en vue de cette série télévisée dont le tournage se prolongera sur 18 mois en France, en Allemagne de l’Ouest, en Suisse, en Pologne, en Yougoslavie, en Italie, en Angleterre, en Autriche et aux États-Unis.

D’ici la fin du tournage, il aura reconstitué des décors aussi différents que ceux d’un camp de concentration nazi et la Chambre des communes britannique. (…)

C’est à son arrivée à l’Université de Guelph, après ses études secondaires à Hawkesbury, que Guy Comtois s’est découvert un penchant pour le théâtre. Après l’obtention de son baccalauréat ès arts à Guelph, il fit ses études de mise en scène avec le maître Schwenke à la Deutsch Opera de Berlin-Ouest. De retour au pays, il a été directeur technique au Centre national des Arts à Ottawa pendant près de cinq ans, avant de prendre le chemin des États-Unis, où il poursuivit sa carrière à l’Opéra de Miami.

Depuis 1982, il vit à Los Angeles où il a participé au tournage de plusieurs films, dont ‘Cujo’, ‘Terro Train’, ‘Sadat’, ‘The Valley of Horses’, ‘Gloria Happy at Last’ et ‘Quest for Fire’, un film tourné en Alberta et en Afrique dont l’intrigue se situe dans la préhistoire.

Pour le couple Roger Comtois, le fait d’avoir un fils notoire, sinon célèbre, ne change pas grand-chose à leur vie.

‘Il va sans dire que nous suivons sa carrière de très près, de déclarer le père, et je suis particulièrement intrigué par le projet de War and Remembrance, parce que j’ai vécu certains des événements qui seront décrits dans cette série d’émissions.’

Ils collectionnent par ailleurs tous les documents ayant trait aux films auxquels Guy a collaboré, leur plus récente acquisition étant une copie du fameux roman de Wouk. » (Note du blogueur : Herman Wouk est l’auteur du roman qui a inspiré la série américaine. Dans Internet, vous trouverez des références sur lui sous le nom de Guy J. Comtois.)