Quasiment deux millions pour un aéroport municipal

Il en était question depuis plus d’un an et le conseiller municipal Kenneth Gray ne manquait jamais l’occasion de parler de son projet. Son comité dépose une étude sur la question auprès de conseils municipaux de la région. Il en question dans l’édition du 7 mars 1984 du journal Le Carillon. C’est que plusieurs croyaient sincèrement qu’un aéroport municipal était à la source du futur progrès économique de Hawkesbury. « Le coût d’un aéroport municipal pour la région de Hawkesbury se situerait aux environs de 1 700 000 $ pour l’aménagement d’une piste d’atterrissage de 3 500 pieds sur un terrain d’une superficie minimale de 128 acres. L’achat du terrain nécessaire serait subventionné par le ministère ontarien des Transports et Communications à raison de 80 %. Le gouvernement fédéral, pour sa part, pourrait défrayer la totalité du coût d’aménagement. Quant aux coûts d’exploitation, le rapport de l’ingénieur Kenneth Ménard mentionne que le gouvernement provincial est prêt à assumer le quart ou la moitié des déficits d’exploitation, selon la nature du service aérien dispensé à l’aéroport. Pour les municipalités concernées, l’achat du terrain représenterait une somme globale de 25 600 $. » Le projet n’a pas décollé!

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Comme je le titre dans l’édition du 7 mars 1984, « un 29 février mémorable ». C’est que Pierre Elliott Trudeau avait décidé de quitter la vie politique. « Cette grande vedette qu’est Pierre Elliott Trudeau, héros de la Trudeaumanie de jadis, sujet de conversation préféré des Canadiens, leader international, avait commencé avec grand éclat en 1968 et on ne l’oubliera pas de sitôt. (…) Il a marqué la vie canadienne pour des décennies. Vos petits-enfants vont probablement lire et entendre parler des invocations et des contestations de la Chartre des droits et libertés. Vos petits-enfants seront témoins des éternels débats sur le bilinguisme pancanadien et sur les droits des francophones dans chaque province et des anglophones au Québec. » En rétrospective, je n’étais pas loin de la réalité d’aujourd’hui… surtout depuis que son fils Justin pense maintenant à diriger l’ancienne barque de son père.

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Il n’y a pourtant pas de campagne électorale provinciale. Cette fois, ce sont les libéraux qui décident de tenir des consultations publiques et le groupe de travail du parti avait convié les intéressés le 4 avril 1984 à l’hôtel de ville de Hawkesbury. Comme le rapportait un article dans le journal du 14 mars 1984, en citant le député Don Boudria : « Les changements démographiques, la hausse du taux de chômage et la fragilité des secteurs agricoles et industriels accroissent les difficultés actuelles. Le groupe de travail a pour but de découvrir des moyens que le gouvernement provincial peut mettre en œuvre pour aider les collectivités rurales à bénéficier de la relance économique anticipée, à la suite de la récente récession. »

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Ça, c’est du barbecue à grande échelle, mais c’était loin d’être drôle. « L’incendie d’un poulailler de la 18e concession à St-Isidore, dans la nuit de samedi à dimanche, s’est soldé par la destruction des deux tiers du bâtiment et la mort des 18 000 poules qui s’y trouvaient. Les flammes ont ravagé la majeure partie du poulailler appartenant à M. Marcel Laviolette. (…) Les pertes s’élèvent sommairement à 275 000 $. »

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