Nous entendons ou lisons rarement une référence au fait qu’il soit Franco-Ontarien et, aujourd’hui, l’un des plus riches Canadiens. Dans Le Carillon du 4 janvier 1984, justement le jour de son 57e anniversaire de naissance, une chronique historique de la Société des écrivains canadiens parle de lui.
« De tous les Franco-Ontariens qui se sont signalés dans le milieu des affaires, Paul Desmarais demeure un des plus remarquables. Né le 4 janvier 1927, à Sudbury, il obtient un baccalauréat en commerce de l’Université d’Ottawa et épouse Jacqueline Maranger en 1953. Officier de l’Ordre du Canada, chancelier de l’université Memorial, de Terre-Neuve, Paul Desmarais est président-directeur général de la compagnie Power Corporation. En dépit de ses imposantes charges administratives, il est membre actif de plusieurs organismes, dont l’Institut de recherches C.D. Howe, le Musée des beaux-arts de Montréal et le Conseil commercial Canada-Chine. De plus, M. Desmarais siège au conseil d’administration de nombreuses compagnies canadiennes; il importe de signaler les suivantes: Investors Group, le quotidien montréalais La Presse, la compagnie Seagram et l’entreprise Hilton Canada Limitée. »
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Je vous ai parlé hier de la chronique de Charles Burroughs sur le fait que Boudria semblait un grand oublié politique et que les conservateurs faisaient tout pour le discréditer. Dans le journal du 11 janvier 1984, il y en a une preuve irréfutable.
« Au moins trois ministres du cabinet Davis et trois autres membres du caucus conservateur de l’Est ontarien seront à Hawkesbury, le vendredi 3 février prochain, afin d’écouter les revendications ou les recommandations de la population régionale. Claude Bennett, des Affaires municipales et du Logement, Normand Sterling, secrétaire du Développement des ressources, et Reuben Baetz, de Tourisme et des Loisirs, seront accompagnés des députés conservateurs Bob Mitchell, de Carleton, Bob MacQuarrie, de Carleton-Est, et de Noble Villeneuve, de Stormont-Dundas-Glengarry. Le groupe siégera dans la salle du conseil à l’hôtel de ville, entre 8 h 30 et 17 heures après avoir passé la veille à Hawkesbury. Divers groupes, ayant préalablement avisé de leur intention, s’adresseront aux représentants du gouvernement et des conservateurs, afin d’exposer leurs revendications. La ville de Hawkesbury, par exemple, fera une présentation à 13 h 30, notamment en ce qui a trait à l’usine d’épuration, à l’aide éventuellement pour soulager le fardeau de la perte d’évaluation de la CIP et d’autres sujets variés. »
Et comme pour valider encore plus les propos du chef de l’information Burroughs, la rencontre avait été coordonnée par le maire Laurent Cayen et le ministre Claude Bennett.
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Et qu’avait répondu Boudria… en bon joueur prudent et fin stratège?
« Contrairement à ce que laissent entendre certains politiciens locaux d’allégeance conservatrice, le député libéral Don Boudria ne se sent pas victime d’un boycottage de la part des gouvernementaux. ‘La plupart des ministres du cabinet Davis sont de véritables gentlemen. J’affirme que la circonscription que je représente a obtenu, depuis mon arrivée à Queen’s Park, sa juste part de subventions.’ »
Était-ce réellement l’heure juste? Plusieurs en doutaient. C’est dans le journal du 11 janvier 1984.