Au départ, c’est le journal Le Point d’Alexandria qui en avait eu l’initiative, après tout la région comptait un très grand nombre d’agriculteurs. Comme le rapporte le journal Le Carillon du 3 août 1983, « c’est lundi prochain que sera publiée la première édition d’Agri-Com, un mensuel entièrement consacré à l’agriculture (…) et destiné aux francophones habitant les comtés de Glengarry, Prescott, Russell et Stormont ». La coéditrice Chantal Périard (l’autre était Suzanne Massie) avait expliqué « qu’il y avait une grosse lacune au niveau de l’information agricole en français dans ces régions ». Les coéditrices avaient ajouté que « cette publication aurait un caractère communautaire puisqu’elle parlera des gens habitant ces quatre comtés et des expériences qui se font dans différentes fermes ». L’année suivante, Le Point éprouvait des difficultés et le jeune journal a été pris en mains par l’Union culturelle des Franco-Ontariens parce qu’il y avait forcément un besoin. Aujourd’hui, le journal Agricom existe toujours et est dirigé par le même conseil d’administration que celui de l’UCFO. Le siège social de cette société à but non lucratif est installé à Clarence Creek dans la Cité de Clarence-Rockland.
* * *
Encore une excellente idée qui n’a pas été plus loin, malheureusement. Le Comité pour les arts et la culture dans Prescott regroupait des représentants du Cercle Gascon II, des Prescott Players et du Centre culturel Le Chenail et leur idée était simple : « utiliser les ruines du Centre Mémorial pour doter la ville d’installations pour les arts dramatiques et visuels ». Il en est question dans le journal du 24 août 1983. Le groupe souhaitait une petite salle de spectacle « de 300 à 500 places » qui pourrait être utilisée « pour la présentation de films ou pour la présentation de spectacles organisés régulièrement par la Bibliothèque municipale, située à côté du Centre Mémorial ». Il y aurait bien sûr du théâtre et une galerie d’art. On souhaitait sa réalisation pour cadrer avec les 125 ans de Hawkesbury en 1984. En éditorial, j’avais endossé ce concept de « Maison des arts » notamment à cause du « regain d’intérêt pour les activités culturelles et artistiques » attribuable notamment au succès des organismes « comme Le Chenail, surtout, et aussi les troupes comme La Vieille 17, le P’tit Matin, Hyradote, les Prescott Players et le Cercle Gascon II ».
* * *
Aujourd’hui, il exploite un magasin d’instruments et de cours de musique sur la rue Principale à Hawkesbury et tout le monde du coin connaît son nom… en tout cas tout le monde d’une génération. « À quelques semaines du lancement de leur premier album, le groupe country The Bobby Lalonde Band, a obtenu deux nominations et le soliste une pour le gala annuel canadien de l’Academy of Country Music Entertainers » peut-on lire dans le journal du 31 août 1983.
« L’album BLB qui doit sortir à la mi-octobre doit faire ressortir les trois succès du groupe à l’heure actuelle, soit les chansons ‘Forty Shades of Blue’, ‘Play Old Man’ et une composition de Gilles Godard ‘Forget It’. (…) La compagnie RCA négocie présentement avec le groupe pour amorcer une percée sur le marché québécois en enregistrant les mêmes chansons en français. »
« À 25 ans, Bobby Lalonde compte près de 10 ans de carrière professionnelle. Il avait commencé avec l’orchestre familial les Four Sons à l’âge de 8 ans. Il a joué un an pour l’émission Le Ranch à Willie alors qu’il avait 16 ans, puis a fait partie du groupe Garolou, pour se joindre ensuite aux musiciens de Louise Forestier, de Claude Gauthier, et faire quelque temps de la musique en studio, avant la formation de son groupe. Ses musiciens sont Roger Bélisle, chanteur, bassiste et percussionniste, Alain Brisson, chanteur, guitariste classique, électrique et acoustique à 12 cordes, Normand Couture, chanteur, batteur et percussionniste. Bobby reste le soliste du groupe en plus de ‘faire parler’ son violon, il joue de la guitare acoustique à 12 cordes et de la guitare électrique. (…) En plus de participer à plusieurs émissions de musique country, le groupe de Bobby Lalonde avait été invité à divertir les membres des différents gouvernements représentés au sommet économique tenu au Château Montebello en 1981. »