Il fallait être déterminé

Nous sommes encore au début de 1981 et des événements de la sorte sont tellement rares dans notre région. Ils sont encore plus rares quand ils concernent « un jeune homme de 32 ans de la paroisse de Treadwell ». Le journaliste Yves Rouleau raconte son histoire dans Le Carillon du 28 février 1981. « Jean-Pierre Fredette participera le dimanche premier mars à une cérémonie religieuse devenue de plus en plus rare. Jean-Pierre Fredette sera ordonné diacre à cette date, c’est-à-dire la dernière étape avant l’ordination en tant que prêtre. » Jean-Pierre était ce que l’on qualifie de vocation tardive. « Membre d’une bonne vieille famille canadienne-française d’une époque déjà révolue, avec ses 13 enfants, le fils de M. et Mme Josephat Fredette a toujours assisté avec intérêt aux cérémonies religieuses, sans toutefois laisser présager une future vocation. » Contrairement aux habitudes, il n’avait pas fréquenté le séminaire dès la fin du primaire, ni la fin du secondaire. En fait, « il a décroché un emploi au ministère de l’Environnement, pendant 10 ans il y a gagné sa vie ». Jean-Pierre sera ordonné prêtre. Il a été curé à Embrun quelques années pendant que j’y habitais. Tout récemment, il était curé des paroisses unifiées de Hawkesbury. Il est maintenant curé aux paroisses Saint-Sébastien et à la paroisse Saint-Louis-Marie-de-Montfort à Ottawa.

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« Du haut de la montagne artificielle du parc d’attractions Wonderland, la vue s’étend jusqu’à la tour du centre-ville de Toronto, à 32 km de distance. » Un long texte fait référence à « ce monde de fantaisie de 144 hectares construit au coût de $115 millions (…) situé à une demi-heure au nord-ouest de Toronto (…) qui sera inauguré au printemps de 1981 et qui devrait accueillir de deux à trois millions de visiteurs durant sa première saison » dans le journal du 28 février 1981. Nous nous y étions rendus avec nos deux enfants. Wonderland est toujours là bien sûr… plus imposant que jamais; nous y sommes retournés avec trois de nos petits-enfants.

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Il s’en est fallu de peu. Depuis plusieurs mois, les enseignants à l’emploi du Conseil des écoles catholiques de Prescott et Russell menaçaient de déclencher la grève et avaient donné un mandat approprié à leurs négociateurs. La grève devait être déclenchée le mardi 10 mars. Une entente de principe est survenue le samedi précédent et les enseignants la ratifiaient le lundi soir juste avant l’échéance. L’article est dans le journal du 11 mars 1981. Je m’en souviens parce que ma femme aurait été au nombre des grévistes. En fait, les piquets pour ses collègues de l’école Paul VI de Hawkesbury étaient dans son auto parce que nous avions été les chercher à Wendover cette fin de semaine-là. Tous étaient prêts et déterminés.

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La campagne électorale ontarienne bat son plein en ce 11 mars 1981 et le journal brosse un portrait des trois candidats « Bélanger: Un travailler social acharné », « Boudria: Celui qui veut être roi… » et « Dion: La sincérité… ». Albert Bélanger, Don Boudria et Claude Dion, respectivement candidats conservateur, libéral et néo-démocrate. À suivre, bien entendu.

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