Tous les pompiers du coin le connaissaient

Définition prise dans Le Multidictionnaire de la langue française – Roussi : Brûlé superficiellement. Par ex. Le soleil d’août a roussi la prairie.

Il avait un nom prédestiné. Maurice Roussy est un nom qui ne vous dira sans doute rien. De 1958 à 1979, il avait été conseiller régional de la Prévôté des incendies de l’Ontario dans les comtés de Glengarry, Stormont, Dundas, Grenville-Leeds, Prescott et Russell. Au journal, nous le connaissions très bien. Chaque fois qu’il y avait un incendie majeur ou dont l’origine était suspecte, Roussy était notre ressource. Après qu’il eut annoncé sa retraite, les pompiers de la région lui avaient rendu un vibrant hommage à Rockland. « La moitié des corps de pompiers existant dans Prescott-Russell n’étaient pas fondés lorsqu’il a entrepris sa carrière de conseiller régional. » C’est lui, en effet, qui conseillait les divers corps de pompiers – tous volontaires – sur les plus récentes techniques ou sur les plus récents règlements provinciaux. Seul le service des pompiers de Hawkesbury avait des pompiers permanents dans les comtés unis, mais ces permanents étaient épaulés par une importante brigade de volontaires (dont mon beau-père d’ailleurs). « Roussy avait commencé sa carrière dans le domaine de la lutte contre les incendies en 1947 alors qu’il s’est enrôlé en tant que pompier pour la ville d’Ottawa, emploi qu’il a conservé jusqu’à son accession au poste de conseiller régional. (…) M. Roussy a réussi à convaincre plusieurs municipalités de la nécessité de former un corps de pompiers. Selon des chiffres de la Prévôté des incendies, dans la région couverte par M. Roussy, il y a 25 pour cent de départements d’incendies de plus qu’il y en avait lorsqu’il a entrepris son mandat. » Un reportage sur lui et la soirée en son honneur dans Le Carillon du 1er octobre 1980.

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Parlant d’incendie, le journal suivant, celui du 4 octobre 1980, raconte la destruction par le feu des installations de la firme Henri D’Aoust Lumber, une entreprise de vente de matériaux de construction, à Embrun. Ce sont plutôt les bureaux qui ont été fortement endommagés et une partie du magasin. « La plus grosse partie de la marchandise est entreposée dans les entrepôts derrière le magasin, section qui a été heureusement entièrement épargnée. »

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« On ne voit plus les Frères, leur rabat, leur tricorne, leur manteau aux manches flottantes. On ne les voit plus; ils n’en sont pas moins là; l’habit ne fait pas le moine! Et, en cette année 1980, ils célèbrent le 300e anniversaire de leur existence. » Il est évidemment question des Frères des écoles chrétiennes dans cet article de l’édition du 4 octobre 1980. Le texte traite longuement de Jean-Baptiste de La Salle, le fondateur des FÉC, qui avait été ordonné prêtre en 1678. L’année suivante, il avait créé l’Institut des Frères des Écoles chrétiennes à Reims, en France. « On affirme souvent que Jean-Baptiste de La Salle est l’inventeur de l’école populaire. C’est trop dire. Mais il a probablement fait mieux: il l’a rendue pratique et générale, gratuite sans distinction de la provenance des enfants. » À sa mort, en 1719, son Institut comptait déjà une centaine de frères. « À la Révolution française, ils seront mille. » En 1980, ils étaient plus de 10 000. Aujourd’hui, ne me posez pas la question.

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« L’artiste-peintre Gilles Proulx, de Hawkesbury, a marqué une autre importante étape de sa carrière, en fin de semaine dernière, à sa résidence de la Rivière-Rouge… ‘Roselande’. Le vernissage-spectacle mettait en évidence plus d’une trentaine des plus récentes œuvres à l’huile et à l’aquarelle de Gilles Proulx. La présentation des toiles était accompagnée d’un poème inédit, récité par l’auteur lui-même, le comédien montréalais Marc Proulx (aucun lien de parenté). » On en parle dans le journal du 8 octobre 1980. Je vous en parle parce que j’ai, chez moi, deux œuvres de Gilles Proulx, une qu’il nous avait donnée en cadeau de mariage et une autre, obtenue justement lors de vernissage-spectacle. Malheureusement, nous avons perdu trace de Gilles au fil des années.

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Une réflexion sur “Tous les pompiers du coin le connaissaient

  1. J’ai également assisté au vernissage du peintre Gilles Proulx à sa résidence de la Rivière-Rouge en 1980. Cette maison avait appartenu à la famille Klapka. Un genre de chalet Suisse au bord de l’eau, avec étonnament une grosse roche au sous-sol du chalet, si ma mémoire est bonne. Moi aussi j’ai une oeuvre de Gilles Proulx chez-moi. J’ai également perdu trace de lui. J’aimerais bien avoir de ses nouvelles. C’était un bon ami.

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