Je vous ai parlé récemment de la campagne du conseiller municipal Claude Demers contre le directeur des loisirs de Hawkesbury, Gilles Lefort, qui avait mené à la démission de ce dernier. Le conflit avait donné lieu à de nombreuses lettres à la rédaction et même à la création d’un petit comité de citoyens baptisé « Nous voulons la vérité ». Le journal se retrouvait au beau milieu de cette controverse et subissait une partie des attaques. Dans Le Carillon du 24 septembre 1980, j’avais reproduis un texte que je trouvais pertinent.
« L’affaire Lefort-Demers soulève maintes questions et plusieurs se demandent souvent où doit se faire le partage des choses. La Gazette de l’Union internationale des journalistes de langue française publiait dans sa dernière livraison ce court extrait d’un texte de Jean François Revel, de L’Express de Paris, intitulé ‘Du devoir de s’informer au droit de se taire’ :
(…) Si la presse tait certaines choses, on l’accuse de lâcheté, si elle les dit, on l’accuse de sensationnalisme, ou de volonté de nuire. Et, du reste (car rien n’est simple en ce domaine), il faut le reconnaître: le sensationnalisme commercial s’abrite, lui aussi, derrière l’argument de la ‘mission de la presse’ et du ‘devoir de dire la vérité’. (…)
Aux vertus que l’on exige des journalistes, quel chef d’État serait digne d’être échotier? Quel chez d’entreprise, quel général, quel pape? Il est comique et répugnant à la fois de voir, en particulier, se plaindre des insuffisances de l’information des hommes politiques occupés, matin et soir, à la travestir selon leurs convenances et pour lesquels une conférence de presse, une interview n’est souvent qu’une opération de relations publiques, voire de grossière propagande. Dans un monde qui est un océan de mensonges, de sous-informations, de désinformations et de contre-informations, le journalisme honnête n’est qu’un fragile talus de sable face au raz de marée de tromperies constantes et volontaires. »
N’avez-vous pas l’impression que le texte de Revel est encore aujourd’hui de la plus grande pertinence?
* * *
« Natif du canton de Clarence, fondateur de la compagnie W.C. Edwards, un des premiers résidants de Rockland, créateur d’emploi par l’industrie de scierie, maître de poste, préfet, juge de paix, président de la société agricole du comté de Russell, député libéral du même comté, sénateur et membre actif de l’association pour la protection des forêts, William Cameron Edwards a su laisser sa marque depuis la fin du dernier siècle, et son souvenir sera perpétué par une plaque commémorative provinciale près du site de ses anciens moulins, parc du Moulin, à Rockland. » La journaliste Monique Castonguay raconte le dévoilement de la plaque et rappelle l’histoire de ce grand Rochelandais dans l’édition du 24 septembre 1980. W.C. Edwards était décédé le 17 septembre 1921.
* * *
Dans ma chronique du 27 septembre 1980, j’écrivais ceci : « C’est hier que Bertrand Boucher recevait sa médaille de bravoure des mains du gouverneur général Ed Schreyer. Le sergent Emmanuel Cuillerier (et sa femme Jeannine) et l’agent Méo Villeneuve (et sa femme Lise) étaient également présents. Bertrand a reçu cette médaille pour avoir secouru les deux policiers lors d’une fusillade en août 1979. » J’en avais parlé dans un billet précédent.