Le phénomène était relativement nouveau à l’époque. Dans Le Carillon du 30 mars 1977, on peut y lire que « la présence d’élèves anglophones dans les classes de langue française affecte de façon négative l’apprentissage général des élèves de langue française ». Toujours selon l’article, « c’est là l’avis de plus de 60 p. cent des répondants à une enquête menée par l’Association des enseignants franco-ontariens (AEFO) auprès de 2,000 enseignants de l’élémentaire de l’Ontario. De plus, 61 p. cent des enseignants croient que la présence dans leur classe d’élèves qui s’expriment difficilement en français nuit sensiblement à l’attitude des jeunes francophones face à leur langue maternelle. » Depuis au moins 25 ans, surtout dans l’ouest des comtés unis de Prescott et Russell et dans la plupart des écoles françaises d’Ottawa, ce phénomène d’enfants anglophones dans des classes françaises (ne pas confondre avec programmes d’immersion) est omniprésent.
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Dans le texte de Tom Van Dusen que j’ai reproduit dans mon blogue, l’auteur fait référence aux habitudes des Franco-Ontariens en ce qui concerne leurs caisses populaires. Comme on peut le lire dans l’édition du journal Le Carillon du 30 mars 1977, « une autre importante étape vient d’être franchie dans l’octroi aux caisses populaires ontariennes de statuts les rendant plus ou moins égales aux banques à charte ». Le ministre ontarien de la Consommation et du commerce, Sidney Handleman, avait annoncé la création de la Société ontarienne d’assurance d’actions et de dépôts (Ontario Share and Deposit Insurance Corporation). Cette société « établira et gérera un fonds d’assurance pour protéger les dépôts des consommateurs jusqu’à concurrence de $20,000 par sociétaire » dans les credit unions et les caisses populaires de l’Ontario. « La protection est semblable à celle qui existe pour les banques à charte, les sociétés de prêts et de fiducie. » La nouvelle avait une importance particulière pour les lecteurs de Hawkesbury puisque la Fédération des caisses populaires de l’Ontario Ltée, « avec plus de 70 membres et des actifs de plus de $330 millions », y avait nommé Jean-Baptiste Alie, un administrateur de la Caisse populaire de Hawkesbury et coopérateur connu, comme un de ses trois représentants au conseil d’administration conjoint de la Société.
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Un petit entrefilet dans Le Carillon du 30 mars 1977. On y note que le 30 avril marquera le 20e anniversaire de l’acquisition de l’Imprimerie Prescott-Russell de Plantagenet par André Paquette, le propriétaire-éditeur du journal Le Carillon. Cela signifie que le journal n’avait que dix ans d’existence (fondée en 1947) quand son propriétaire s’est doté d’une imprimerie. Le journal soulignera ses 65 ans en 2012.
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Ça ne m’avait jamais frappé. Je note, dans plusieurs éditions de 1977, que ma journaliste Monique Castonguay écrivait un nombre très élevés d’articles sur les questions agricoles dans la région. J’en parle parce qu’aujourd’hui et ce depuis de nombreuses années, Monique est justement au service des communications d’Agriculture Canada.