« Après dix années de recherches, de sondages, de discussions et de pourparlers avec les représentants du ministère ontarien de la Santé et les autorités compétentes, le gouvernement ontarien vient de donner le feu vert au projet de construction d’un nouvel hôpital général pour Hawkesbury et la région. » C’était la manchette de l’édition du 20 février 1975 du journal Le Carillon. Les Sœurs de la Charité d’Ottawa géreront le nouvel hôpital de cinq millions de dollars et de 80 lits, avec une possibilité d’expansion à 120 lits « quand les besoins se feront sentir ». L’article rappelle que « les travaux de construction seraient mis en chantier vers la fin de 1975 et le nouvel hôpital pourrait ouvrir ses portes aux débuts de 1978 ». Le nouvel hôpital remplacerait les deux annexes de l’Hôpital général existantes. L’Hôpital général de Hawkesbury a d’ailleurs reçu l’autorisation cette année d’agrandir son établissement.
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Son nom apparaît en évidence pour la première fois dans l’édition du 13 février 1975 du journal Le Carillon. L’équipe bantam de Hawkesbury était l’une des 126 participantes au tournoi national bantam de Granby et « Yvan Joly recevait le titre du gentilhomme du tournoi ». Je reviendrai sur l’histoire d’Yvan qui allait être repêché, un jour, par l’organisation du Canadien de Montréal. Yvan, en passant, est aujourd’hui directeur de la publicité au journal Le Carillon.
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1975… question de le rappeler… était l’Année internationale de la femme décrétée par l’Organisation des nations unies.
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Le journal du 20 février 1975 annonce également l’ouverture du Comptoir populaire de Hawkesbury, sur la rue James. « À travers le Comptoir populaire, on désire rejoindre les gens moins fortunés et leur fournir, non seulement des vêtements et des meubles usagés, mais un service qui leur permettra de retrouver leur vigueur, leur énergie. On veut aussi conseiller les gens en matière de services communautaires et plus important, établir des contacts humaines. » C’était une initiative d’Alice Lamarche. Le Comptoir était destiné à toute la population de Prescott et Russell. Comme le notait Mme Lamarche, « ce comptoir n’est pas destiné seulement aux défavorisés, mais s’adresse à tous les gens qui désireraient étirer leur budget, particulièrement en cette période où l’inflation annule pratiquement le pouvoir d’achat des individus. » Le projet avait reçu des appuis de partout. Le concept de comptoir populaire est solidement établi dans de nombreuses municipalités.
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Je retiens le dernier paragraphe d’un article sur l’enseignement du français en Ontario et sur la récente création du Conseil consultatif des affaires franco-ontariennes, dont la présidence avait été confiée à Omer Deslauriers, le président sortant de l’Association canadienne-française de l’Ontario.
« L’enseignement français en Ontario remonte au régime français. Il sera bientôt trois fois centenaire puisqu’il date de l’ouverture d’une école au fort Frontenac (aujourd’hui Kingston) en 1678. Après la Conquête, les écoles françaises jouirent des mêmes droits que les écoles anglaises jusqu’en 1885. Alors commencèrent les vexations qui devaient aboutir au fameux Règlement XVII, en 1912. Peu à peu, les Franco-Ontariens, tantôt par la résistance ouverte tantôt par les pressions politiques, ont corrigé la situation injuste qui leur était faite et ils envisagent l’avenir avec confiance. »