Un ralentissement économique causé par les conflits ouvriers

La nouvelle n’était pas réjouissante. « Un manque de main-d’œuvre et les grèves illégales du printemps seraient les causes principales du ralentissement des expansions d’industries dans la ville et de la perte de 800 emplois qui auraient été créées par ces expansions. » Claude Kingsbury signe un texte à cet effet dans l’édition du 19 septembre 1974 du journal Le Carillon. La déclaration n’était pas de n’importe qui, mais de William Sutherland, le gérant de l’usine de Duplate Canada à Hawkesbury. Sutherland avait affirmé que « les industries ont beaucoup à offrir à Hawkesbury, en commençant par de l’emploi pour les chômeurs, de l’avancement pour les gens qui y demeurent déjà, une activité bancaire accrue, de nouvelles sources de revenus pour les marchands et les communautés religieuses, un surcroît de revenus en taxes pour augmenter les services offerts à la population, une croissance de la population à part d’amener d’autres personnes qui exploiteront des idées nouvelles qui profiteront à la collectivité. » Voilà pour la leçon d’économie industrielle. Dans sa présentation devant les membres de la Chambre de commerce, « il a fait état du manque de logement, des services de récréation qui devraient être améliorés, des routes d’accès à la ville qui devraient être construites, en n’oubliant pas les loisirs et les sports qui doivent eux aussi jouer une part importante dans l’attrait de personnes et d’industries dans la région ». Il venait d’appuyer directement les projets de Route du Nord et de complexe sportif. Quant aux récentes grèves longues et illégales, le gérant de l’usine Duplate disait qu’elles « sont en partie la cause de l’abandon de projets d’expansion d’industries dans la région; car, face à cette situation, des industries ne s’établiront pas dans la région alors que d’autres la quitteront ». Ses propos provoquent une série de lettres de porte-parole syndicaux et du président régional du NPD.

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Une pleine page de publicité dans l’édition du 26 septembre 1974 dans laquelle Julie et Bill Harden signalent le 25e anniversaire de leur bijouterie… une véritable institution à Hawkesbury. Je viens d’apprendre que cette bijouterie, encore en affaires à Hawkesbury après toutes ces années, a fermé ses portes. Par contre, les enfants du couple Harden (Bill, Brent et Reginald) sont aujourd’hui des gens d’affaires de réputation. Le Groupe Harden, par exemple, développe et aménage des complexes commerciaux à Rockland, Hawkesbury et Vaudreuil (Québec), entre autres.

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Retenez ce nom parce que je reparlerai de lui : Goldyn Sunderland. Le rapport que le commissaire à la restructuration des comtés unis de Prescott et Russell produira éventuellement avait, à mon point de vue, beaucoup de sens et je l’ai défendu vigoureusement. J’y reviendrai.

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Une publicité de MacEwen Ford Sales, de Maxville, dans l’édition du 26 septembre 1974. Le nom de MacEwen est évidemment des plus connus dans la région et même au-delà de la région par ses stations-service aux couleurs distinctives. Tout avait commencé à Maxville, un petit village au sud de St-Isidore-de-Prescott.

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