Le directeur des loisirs veut être congédié; il l’est

Ce n’était pas facile travailler pour l’administration municipale de Hawkesbury au début des années 70. Le directeur des loisirs Rhéal Leroux, en permanence depuis à peine une année (il avait été embauché à temps partiel le 1er novembre 1970 et était devenu permanent le 1er mai 1971), demande et obtient d’être congédié. « Le congédiement de M. Leroux s’est produit très rapidement. La réunion de lundi soir entre les autorités municipales et le directeur des loisirs s’est déroulée très rapidement. Elle n’a guère durée plus de trente minutes. » C’est ce qu’on peut lire dans l’édition du 18 mai 1972. « Après avoir entendu les doléances des autorités municipales à son endroit, M. Leroux a expliqué qu’il ne pourrait demeurer plus longtemps au service de la ville, il a lui-même demandé son licenciement. Par un vote unanime, le Conseil a acquiescé à sa requête. » M. Leroux avait déclaré « qu’il poursuivra ses études en récréologie à l’Université de la Floride, à Tallahassee, à compter de septembre prochain ». Pourtant, les autorités municipales avaient manifesté leur grande satisfaction envers le travail de M. Leroux quant aux loisirs à Hawkesbury. Par contre, elles lui « reprochaient particulièrement son ingérence dans divers secteurs de l’administration municipale ». C’était un mal pour un bien; M. Leroux a quitté Hawkesbury, après avoir jeté de solides bases pour l’organisation des loisirs, pour se diriger vers un destin beaucoup plus grand et créatif. Aucune réaction au congédiement de Leroux dans les éditions subséquentes du journal Le Carillon. C’était essentiellement une question de pouvoirs, les autorités municipales refusant de trop en partager. Le Conseil avait également décidé que le successeur de Leroux en aurait moins. Notez en passant que Hawkesbury aura plusieurs autres problèmes avec ses directeurs des loisirs au fil des années. Je pense que « directeur des loisirs » et « conseillers municipaux » étaient des expressions incompatibles à Hawkesbury.

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Le Théâtre Laurentien annonce la projection d’un film qui devrait être très couru. « Les Films Mutuels présentent la révélation québécoise René Simard dans son premier film… Touchant!… Bouleversant!… Une grande production de Denis Héroux en couleurs. Un enfant comme les autres, avec la participation de papa, maman, Line, Odette, Régis, Jean, Nathalie Simard, Paolo Noël, Anne Renée, Jen Roger et Guy Cloutier. » Sans autre commentaire. Le film restera à l’affiche pendant quelques semaines à Grenville.

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Jean-Pierre Ferland avait pourtant attiré quasiment 1000 personnes à son spectacle précédent à l’école Paul VI de Hawkesbury. Cette fois, il avait donné rendez-vous à l’école secondaire régionale de Hawkesbury pour deux spectacles dans la même soirée. Moins de 150 personnes répondent à l’invitation et les organisateurs ne comprennent pas pourquoi. Bien sûr, Ferland ne reviendrait plus à Hawkesbury. On en parle dans Le Carillon du 1er juin 1972.

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À l’école secondaire régionale de Plantagenet, les étudiants ne veulent pas d’examens de fin d’année et ils déclenchent la grève pour faire valoir leurs doléances. La grève aura été de courte durée… du mercredi jusqu’à leur retour en classe le lundi suivant. Il en est question dans l’édition du 1er juin 1972. La majorité des 925 élèves étaient retournés en classe le vendredi après-midi, par contre, préférant attendre les résultats d’une rencontre avec les autorités scolaires avant de prolonger leur grève. En bout de ligne, ce sont les autorités scolaires qui ont gagné et les élèves ont subi les examens de fin d’année.

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