Bon, ça recommence! « Le Comité national d’enquêtes sur les phénomènes aériens (NICAP), un organisme international dont le sous-comité canadien à Dollard-des-Ormeaux, au Québec, poursuit présentement une étude dans la région de l’Outaouais en rapport avec des phénomènes inexpliqués qui se sont produits à l’été de 1966. » C’est écrit comme ça dans l’édition du 30 mars 1972 du journal Le Carillon. C’est trop drôle; je reproduis le reste du texte dans son intégralité :
« NICAP a décidé de mener une enquête après avoir reçu des rapports de phénomènes aériens qui semblent reliés entre eux.
L’un de ces phénomènes concerne la découverte de ‘chats volants’ à Alfred, en juin 1966, ainsi qu’à Frenière et Belcombe, dans la région de Rouyn-Noranda, au cours du même mois.
Un autre rapport soumis à NICAP, expliqué par M. Clément Richard, le représentant de cet organisme qui recueille des renseignements sur les ‘chats volants’, indique qu’un juin 1966, près de Montebello, deux pêcheurs auraient aperçu une ‘boule blanche’ atterrir sur les bords de la rivière Outaouais. Selon le témoignage de ces deux individus, deux ‘êtres’ auraient débarqué de la ‘boule’ et auraient déposé des contenants de verre à proximité. Après que l’engin eut reparti, les deux pêcheurs se seraient approchés des contenants et auraient aperçu des animaux ressemblant à des chats enfermés à l’intérieur.
On se souvient qu’un chat ‘présumé volant’ avait été abattu par M. Marcel Rivers, d’Alfred, vers le 23 juin 1966. Les autorités du ministère des Terres et Forêts de l’Ontario, après une autopsie de l’animal, avaient expliqué que le chat était atteint de la rage et que les ‘ailes’ n’étaient que du poil.
M. Richard a précisé que beaucoup de personnes sont témoins de phénomènes aériens mystérieux et qu’ils ont parfois peur de rapporter ce qu’ils ont vu, craignant d’être ridiculisés.
M. Richard a d’ailleurs invité les personnes qui croient avoir vu des objets volants non identifiés (OVNI ou UFO) à communiquer avec le sous-comité canadien de NICAP, à la case postale 53, Dollard-des-Ormeaux, Québec, Le responsable de ce comité est M. Wido Hoville. »
J’avais totalement oublié cet épisode. En passant, les deux pêcheurs n’avaient jamais raconté leur histoire au journal Le Carillon après la publication de l’article sur le ‘chat-volant’ d’Alfred.
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Les candidats au dernier scrutin provincial avaient publié leurs diverses dépenses électorales et Paul Huneault/Marcel Desjardins conclut, dans Le Carillon du 30 mars 1972, que « faire de la politique ça coûte cher et très souvent les candidats n’ont pas tous une fortune personnelle qui leur permet de vivre l’aventure sans s’endetter et sans être au crochet de personne ». Évidemment, à cette époque, les lois électorales sur les dépenses et les dons ne sont pas aussi sévères qu’aujourd’hui. « D’où viennent les fonds » se demande l’éditorialiste. « Le problème est grave au niveau national et provincial où on a une peur bleue de la démocratisation des partis politiques canadiens. Dans certains milieux, on voit rouge dès qu’il est question de divulguer le nom des bailleurs de fonds du parti. » Il se réfère à la puissance de la « Big Blue Machine » de Bill Davis et se demande « qui, un jour, se lèvera dans son parti pour demander qu’on divulgue le nom des hommes d’affaires, des entreprises et des individus qui le subventionnent. Le gouvernement devait légiférer pour tenter de contenir les dépenses électorales afin de rendre les coûts d’une campagne accessibles au plus grand nombre. Il n’en a pas le temps. Il semble bien qu’on n’en soit pas encore là. » Mais les gouvernements y verront un jour.
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Si le député Viateur Ethier avait confirmé sa retraite de la politique, rien ne l’empêchait de préparer le terrain pour son successeur éventuel et l’inévitable élection. Dans Le Carillon du 30 mars 1972, on apprend que Rockland aura « un nouveau bureau de poste au coût de $67,980 » à l’angle des rues Laurier et St-Jean. La compagnie Rolland Duquette Construction Ltée, de Clarence Creek, avait obtenu le contrat.