Carnets de voyage : France – 1 au 16 octobre 1999

Troisième partie : 7, 8 et 9 octobre.

7 octobre — Après avoir quitté le Novotel de Rennes, en une heure à peine nous sommes à celui de Nantes, logé dans le Cité des congrès, voisin du Grand Auditorium (l’équivalent de notre CNA en plus petit). Nous déjeunons au Novotel où nous savourons un vin local… de la Loire. Nous pensions que Nantes était en Bretagne, Tout indique que nous y sommes : il y a le Château des ducs de Bretagne, la cathédrale où est enterré Marguerite de Bretagne et François Deux, duc de Bretagne. – Notre serveur nous ramène à la réalité politique de 1999. Nantes était déjà, jusqu’au début du siècle, de la Bretagne. Aujourd’hui, il y a eu « séparation » politique et Nantes est en Loire-Atlantique. Notre serveur nous explique que 50 % des Nantais croient encore qu’ils sont de la Bretagne; lui, il est de l’autre 50 %. Nous le rassurons et adoptons sa vision politique. Nous sommes donc en Loire-Atlantique. Quoi qu’il en soit, la demi-bouteille de rouge était délicieuse. Un saint-nicolas-de-bourgueil du Domaine des Coteaux de la Gardière. – Nous commençons notre longue marche quotidienne par une visite de la célèbre cathédrale St-Pierre et St-Paul. Il a fallu 457 ans pour la construire. Les marques du temps sont présentes à l’extérieur, les pierres s’effritent. L’intérieur a été entièrement restauré après le grave incendie de janvier 1970. Il a fallu 13 ans pour la restauration. – Presqu’à côté, le vieux château des ducs de Bretagne. L’État est en train de tout restaurer pour en faire un musée de l’histoire de Nantes quelque temps en 2008. Nantes remonte au Moyen-Âge. La largeur des rues en est la démonstration. Le « vieux » Nantes, très commercial comme dans toutes ces villes qui y ont vu les millions de touristes. Nous revenons tôt à l’hôtel. La fatigue nous rattrape bien malgré nous. Nous décidons d’acheter des billets demain matin pour un concert de l’Orchestre nationale des pays de la Loire, en soirée. Au programme, de la musique de Strauss et Mendelssohn.

8 octobre — Après le petit-déjeuner, je vais acheter des billets pour le concert. Nous serons à la corbeille de gauche (L25-L27). Notre serveur nous suggère de nous rendre sur la côte. Des châteaux, il y en aura plus loin. Nous suivons ses conseils et nous aboutissons à Pornic, sur l’Atlantique, à 50 km de Nantes. Une petite ville côtière très pittoresque. Nous prenons le déjeuner au café Au Godille. Louise ne peut résister aux Moules Godilles à la crème et aux fines herbes. J’opte pour le potage de l’Atlantique (souper aux poissons et aux moules) et l’andouillette de Troyes grillée. Je manque n’importe quoi… c’est inquiétant!!! – Nous remontons vers Saint-Nazaire afin de nous rendre aux deux autres suggestions du serveur : La Baule et Le Croisic. Saint-Nazaire est à 50 km. En traversant l’énorme pont de Saint-Nazaire, au-dessus de l’estuaire de la Loire, nous voyons que nous sommes dans une grande région maritime, un port de mer (un vrai) et un chantier naval. À gauche, nous voyons le squelette d’un futur gros bateau de croisière; un peu plus à gauche, un bateau de croisière presque terminé. – Nous nous rendons à La Baule, une ville où bains de mer, centres de santé et de thalassothérapie sont aménagés dans de grands et luxueux hôtels d’une époque ancienne. Les rues, les maisons, tout y est beau. J’oublie de prendre des photos. Nous nous arrêtons à Batz-sur-Mer pour quelques photos des falaises de la Bretagne. Ces falaises se succèdent les unes après les autres, bien au-delà de Le Croisic où nous reprenons la route de Nantes. Par la côte sauvage de Le Croisic, mini-châteaux, manoirs, hôtels et « chalets anciens » défilent et nous tentent. Nous voulons à tout prix gagner la loterie pour nous y payer un ou deux mois de vacances. Paysages à couper le souffle. Tellement éblouissant qu’on oublie de nous arrêter pour des photos. Pas grave! Elles sont dans nos têtes. – Nous nous pressons parce que nous devons revenir pour le concert. Le Grand Auditorium de La Cité des Congrès est de toute beauté illuminé. Nous ne l’avions pas vu comme ça encore. Louise fait le « sacrifice » de m’y accompagner. Un excellent orchestre, une centaine de musiciens, sous la direction de Kazuyasho Akiyama. Et une soliste invitée, la violoniste Miyo Umezu. (Elle logeait d’ailleurs à notre hôtel. Nous l’avions vue la veille, sans savoir qui elle était.) Le Strauss annoncé n’était pas Johann mais plutôt Richard. C’est quand même bon. – La première pièce était pour les habitués. Un mouvement de symphonie de Mendelssohn qui était approprié pour l’associer à notre visite de la côte bretonne. La musique nous faisait vivre une tempête sur la mer, avec les vents qui soufflaient et les vagues qui claquaient, en plus de la foudre qui éclatait. J’imaginais une tempête à Le Croisic (depuis un « chalet » que nous louerions) et dont nous serions témoins. La soliste était extraordinaire. Louise a survécu.

9 octobre — Journée surtout passée sur l’autoroute A10/13 vers Bordeaux. Les énormes champs de tournesols précèdent les vignobles à perte de vue. De Nantes, surtout des fermes… comme dans nos Prairies. À la hauteur de La Rochelle, ce sont les vignobles et les régions viticoles qui se succèdent : Cognac, Vendée, Charentes et le Bordelais. – Nous rentrons dans Bordeaux avec confiance et assurance, jusqu’à ce que nous manquions un virage à droite. Il nous faudra près d’une heure pour nous retrouver à notre point de départ et nous rendre au Novotel. Entre temps, nous avons vu quelques vignobles extraordinaires (châteaux, hautes clôtures en fer forgé) de Pessac-Léognan. C’est là que nous avons rebroussé chemin puisque nous n’étions plus dans Bordeaux (de toute évidence!!). – Le « raccourci » nous a permis malgré tout de voir des coins de Bordeaux que peu de touristes voient. Tous ne sont pas riches dans la France hors-touristique. Demain, nous irons voir ce qu’on offre comme visites de vignobles. C’est probablement trop facile de se perdre dans un si grand nombre de vignobles. – Cet après-midi, nous avons téléphoné à un couple d’amis à Hawkesbury. Notre ami subira quatre pontages coronariens le jour où nous retournerons à Paris. – Il fait 18,5 degrés le jour depuis maintenant près d’une semaine. C’est la première journée depuis que nous sommes en France au cours de laquelle nous n’entendons pas « Mambo No 5 » quelque part. Nous l’avions même entendue au Mont Saint-Michel. Nous avons adopté la radio « Nostalgie ». – Je dois répéter souvent à Louise qu’elle est belle. Elle avait remarqué, il y a quelques jours, que sa beauté était proportionnelle au nombre de coupes de vin que je consommais! Au dîner, une demi-bouteille de Château du Pavillon Canon-Fronsac 1993.

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2 réflexions sur “Carnets de voyage : France – 1 au 16 octobre 1999

  1. J’ai eu la chance de visiter la Bretagne en 1979. J’avais l’impression d’être encore là en lisant ton carnet. À ce que bois, euh voie, Louise était d’une très très grande beauté en 1999. Elle l’est toujours d’ailleurs !

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