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Un complexe commercial à Embrun

« La firme Pamico a confirmé la construction d’un complexe commercial de 13 000 pieds carrés à Embrun dès le mois d’août. La construction devrait être terminée au printemps 1987. » Il en est question dans l’édition du 2 juillet 1986 du journal Le Carillon. Les associés étaient Daniel Parent, Paul Martel et Michel Cayer. Parent avait d’ailleurs expliqué que « le centre d’achats comporterait une douzaine de boutiques » et qu’il « serait aménagé immédiatement à l’ouest du village d’Embrun ». Il avait également précisé que « le projet coûterait 600 000 $. Il s’agira d’un complexe commercial avec promenade extérieure. » En rétrospective, je ne sais pas de quel centre commercial il s’agirait exactement parce que le seul qui offrait tant de boutiques avait une promenade intérieure et il a subi d’énormes transformations au cours des récentes années.

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Puisque j’ai quitté le journal l’année suivante, je dois avouer ne pas avoir suivi le progrès de sa carrière artistique, mais dans le journal du 2 juillet 1986, un long article était consacré à son triomphe dans le cadre du concours Ontario-Pop. « Janie Myner, de St-Eugène, a remporté la catégorie auteur-compositeur-interprète. (…) Elle a remporté une bourse de 1 000 $ et elle endisquera sous peu une de ses compositions sur un côté de 45 tours. Elle partagera l’autre côté avec Joëlle Lanoix, lauréate dans la catégorie interprétation. » Lors d’une entrevue avec Francine Aubertin-Roy, une nouvelle journaliste dans ma salle de rédaction, Janie avait affirmé : « On me nommait toujours la petite ou la jeune. Je me suis sentie mise de côté et tellement à part, comme si je ne pouvais pas m’assumer au complet, comme une adulte, J’ai peut-être cette impression à cause du stress et de la fatigue aussi. » Ce qui ne l’avait pas empêché de remporter la palme de sa catégorie. Quant à une carrière future, « elle avait déjà écrit des chansons en prévision d’un spectacle qu’elle aimerait faire en tournée. Elle n’a pas pour l’instant suffisamment de matériel pour un spectacle d’une heure et demie, mais elle veut faire connaître ses amis par leur composition musicale. » Et comme l’écrivait Francine, « Janie Myner avait gagné en interprétant les chansons ‘Si j’étais’ et ‘Dans ton regard’… ses compositions bien sûr. »

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Tiens, un souvenir pour les amateurs de lutte. Une publicité du Complexe sportif dans le journal du 2 juillet 1986 pour annoncer le spectacle de cinq combats du 12 juillet. Au programme, les lutteurs Dino Bravo, Man Mt. Moore, Ricky Martel, Tom Zenk, Dan Kroffat, Les Long Riders, Steve Strong, Ron Ritchie, The Great Samu, Gino Brito jr, Bob Dellaserra, Alofa et Bull Johnson. « Oui la lutte revient » proclame l’encadré publicitaire. Semaine occupée au complexe sportif; le 9 juillet, il y avait eu le spectacle d’André-Philippe Gagnon, auquel j’avais assisté d’ailleurs. La publicité parlait de « la montée fulgurante d’une étoile ».

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Et entre-temps, Jacques Martin, à 33 ans, devient le plus jeune instructeur des Blues de St-Louis. Yvon Legault y consacre un long article dans le journal du 2 juillet 1986. Nous suivions attentivement le cheminement de la carrière de ce gars de notre coin.

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L’ordi fait son entrée aux Comtés unis

Aujourd’hui, ce serait inimaginable qu’une organisation ou une entreprise ne soit pas informatisée; pourtant, à l’été de 1986, l’arrivée de l’informatique méritait une nouvelle. « C’est par étapes, en commençant par la système de paie en septembre prochain, qu’on introduira l’ordinateur aux comtés unis de Prescott-Russell. » Selon l’article du 2 juillet 1986 dans Le Carillon, « il faudra attendre mars 1987 pour l’installation du grand-livre général, et juin pour la mise en place du service des comptes payables et du système d’analyse des coûts par projet. Août 1987 est la date retenue pour le système des comptes recevables, alors que les mois de septembre et novembre de l’an prochain verront l’implantation du système de compte en fiducie pour la Résidence Prescott-Russell et un système de base de données pour l’Atelier Prescott-Russell de Plantagenet. » En d’autres mots, il aura fallu plus d’une année pour informatiser les Comtés. Et le coût de l’exercice? Entre 78 000 $ et 94 000 $, tout compris. Quand même beaucoup d’argent pour l’époque.

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Avant ma pause estivale, je vous avais parlé de la controverse qui avait accompagné la publication du livre « Une communauté en colère ». L’éditeur-propriétaire du journal avait intenté une poursuite en diffamation contre les quatre auteurs et leur éditeur chez Asticou. La conclusion définitive de cette saga se retrouve dans les pages du journal de l’édition du 2 juillet 1986. La mise au point est publiée, sous forme d’encadré, juste à côté de la page éditoriale; donc, bien en évidence. Le texte du « communiqué », comme s’intitulait l’encadré manifestement rédigé en collaboration entre les avocats des parties, se lisait comme suit:

« Entente conclue – Plus de faussetés diffamatoires dans ‘Une communauté en colère’

Caroline Andrew, Clinton Archibald, Fred Caloren et Serge Denis, professeurs à l’Université d’Ottawa qui ont rédigé l’étude des relations de travail dans la région – histoire marquée par la grève de 1980 chez Amoco Fabrics – et André Couture, directeur des éditions Asticou, ont accepté de porter au texte un mot de précision au sujet de la fameuse note 14, au premier chapitre du livre ‘UNE COMMUNAUTÉ EN COLÈRE’.

L’addendum indique que la note 14 du premier chapitre ne vise par la personne d’André Paquette C.M., ni son journal Le Carillon

C’est la position qui a été réitérée par les quatre auteurs depuis leur mise en accusation pour diffamation par M. Paquette C.M., notamment devant le tribunal.

En retirant sa réclamation judiciaire, M. Paquette C.M. reconnaît, en ce qui le concerne, qu’il n’est plus question de faussetés diffamatoires dans ‘UNE COMMUNAUTÉ EN COLÈRE’.

On sait que les poursuites lancées par le propriétaire du Carillon ont donné lieu à la publication d’une série d’articles dans ce dernier journal ainsi que dans l’Express, autre organe appartenant à M. Paquette. Ces articles ont souligné le fait que les auteurs ont publié des faussetés à l’endroit du publiciste. En retirant sa poursuite, suite à l’entente conclue avec les auteurs et l’éditeur, M. Paquette C.M. reconnaît qu’il n’est plus question de faussetés telles que mentionnées dans les titres qui avaient fait sursauter les universitaires.

Sur l’entrefaite de ces gestes conciliatoires se règle le litige lancé voilà deux mois par le directeur du journal de Hawkesbury. »

Je trouve drôle la dernière référence : André Paquette n’était pas le directeur du journal, mais son propriétaire et éditeur.

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Michel Lavigne consacre sa caricature du 2 juillet 1986 à la nouvelle qui avait fait jaser tout le monde ces jours-là. Jean Drapeau, le mondialement célèbre maire de Montréal depuis le 24 octobre 1960, avait annoncé qu’il ne solliciterait pas un autre mandat au scrutin de novembre suivant. Plus d’un quart de siècle à la mairie de Montréal, sans compter son premier mandat de trois ans en 1954-1957. Sous son « règne », Montréal avait inauguré son métro, avait accueilli l’Expo 67 et les Jeux olympiques de 1976, entre autres.