Qu’est-ce que le cynoscion nebulosis faisait là?

Je vous ai déjà parlé du chat-volant d’Alfred et d’autres « bibittes » trouvées dans la région Alfred-Lefaivre-Montebello. Dans Le Carillon du 30 juillet 1986, voilà qu’il est question d’un « poisson mystère retiré de l’Outaouais ». Voilà! « Une mordue de la pêche depuis au-delà de 30 ans, Delia Desjardins, de la rue Prospect à Hawkesbury, croyait bien avoir tout vu. Mais voilà qu’elle vient de prendre, dans la rivière Outaouais, un poisson ‘rare’ que malgré tous ses efforts, elle s’avère incapable d’identifier. » Ce n’est pas qu’elle n’avait pas tout essayé. « Elle a eu la chance de capturer un spécimen qui défie vraiment ses connaissances, et celles de pêcheurs plus chevronnés, y compris le personnel du ministère des Richesses naturelles au parc provincial Carillon. » Et à quoi ressemblait ce poisson mystérieux? « En retirant de l’eau ce poisson d’une livre et demie, à la tête de couleur rose et au dos d’un vert chatoyant, avec des reflets dorés et argentés, muni de petites dents et d’un os près de la nageoire dorsale, elle s’est immédiatement demandée à quelle espèce il pouvait bien appartenir. » Selon l’article, « la description la plus proche correspond à celle d’un poisson appelé ‘Grey Grunt’ par les Américains, mais le spécimen capturé dimanche exhibe une queue différente et des lignes prononcées le long du dos. » (Note du blogueur : Et si Google avait existé?)

Dans l’édition suivante du 6 août 1986, on peut lire que le poisson serait une truite de mer. « C’est ce que soutient Gaétan Lemieux, un taxidermiste de Limoges, qui croit avoir identifié le poisson dont la photo et la description ont été publiées dans Le Carillon de la semaine dernière. » Lemieux avait tiré sa conclusion en consultant l’édition américaine du livre « Fish Painting and Identification Manual ». Il s’agirait « d’un spécimen de ‘Sea Trout’ (truite de mer) apparenté à la fois à la truite et à l’achigan dont le nom scientifique est ‘cynoscion nebulosis’ et qui vivrait dans les estuaires des fleuves côtiers d’Amérique du Nord ». Il était sans doute en vacances dans la région de L’Orignal… le poisson, et non pas Lemieux!

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Cette édition du 6 août 1986 racontait également le nouveau record Guinness établi à Pointe-au-Chêne et non le moindre… celui du « plus gros hot-dog au monde » et c’était dans le cadre du Festival du hot-dog… évidemment. Et quel était ce record? Un hot-dog géant « dont la longueur de la saucisse était de 22 pieds et deux pouces et le pain de 23 pieds ». En fait, l’enveloppe de la saucisse mesurait 24 pouces, mais il avait fallu replier chaque extrémité. « Le dernier record précédent datait de 1980 alors qu’un hot-dog de 21 pieds et sept pouces avait été homologué en Floride. » Mais il y avait eu un hic! Le Livre des records Guinness avait retiré le plus long hot-dog de ses livres parce que « personne n’avait tenté de surpasser ce record dans les six dernières années ». Le hot-dog n’a pas été perdu pour autant. En fait, il a permis aux organisateurs d’amasser 700 $ des gens qui voulaient y goûter. Mais il fallait être patient… « La saucisse à hot-dog de 500 livres a dû bouillir pendant une période de sept heures trente minutes avant de cuire. » La saucisse était une création de Sausage Kitchen d’Ottawa, alors que Denis Ferré, de Pointe-au-Chêne, avec l’aide de la Boulangerie de Grenville, confectionnait le long pain. La petite histoire de l’époque!

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Les autres provinces l’avaient déjà. « L’Ontario émettra, en 1987, un permis de pêche sportive pour résidents. (…) Le permis sera obligatoire pour la plupart des résidents âgés de 18 à 64 ans. Les personnes âgées, handicapées, ainsi que les Indiens inscrits pêchant sur leurs réserves ou sur des terres cédées en vertu d’un traité seront dispensés de ce permis. Il en coûtera 10 $ pour un premier de pêche saisonnier et 5 $ pour un permis de courte durée, valide pour quatre jours consécutifs. » Les détails étaient dans le journal du 6 août 1986.

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