Du Beethoven par les violons, du Haydn par les cuivres

L’Orchestre du Centre national des Arts était venu donner un concert en l’église de la paroisse St-Alphonse-de-Liguori et j’y avais assisté. J’écrivais ensuite ce commentaire d’une naïveté un peu discordante, dans Le Carillon du 13 décembre 1978 : « Ainsi, en écoutant cette excellente musique dans ce temple où l’acoustique est de grande qualité, nous nous imaginions un chef de gouvernement à la place du chef d’orchestre avec ses ministres et députés derrière les instruments, chacun voulant en arriver à fournir aux contribuables (l’auditoire) les meilleurs services, chacun travaillant en harmonie et à l’unisson. Nous nous imaginions un chef d’entreprise devant ses employés, un chef de syndicat devant ses syndiqués, un professeur devant ses élèves, un curé devant ses paroissiens. Nous nous imaginions tout ce qui pouvait être réussi quand on décide de se donner la main, quand on décide de suivre les règles du jeu. Parce qu’il était facile de comprendre ce qui se produirait si les violons jouaient du Beethoven, pendant que les cuivres jouaient du Haydn, si les musiciens ignoraient le chef d’orchestre. » C’était en 1978… Bien avant le tintamarre des étudiants québécois de 2012.

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La direction de l’Hôpital général de Hawkesbury avait annoncé que la population de Hawkesbury et la région pourrait compter sur les services d’un nouveau chirurgien général, le Dr Lowesha Kapijimpanga. Un sympathique bonhomme qui n’avait sans doute pas apprécié mon sens de l’humour plusieurs années plus tard. Je devais prononcer quelques mots devant des étudiants à l’école secondaire, comme lui. J’ai voulu faire le comique en expliquant aux étudiants que dans mon métier, quand nous faisions une erreur, nous l’imprimions dans notre journal pour que les générations futures la voient, contrairement aux chirurgiens qui, eux, enterraient leurs erreurs. Heureusement, je n’ai jamais eu besoin de ses services!

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J’imagine mal qui aurait bien pu profiter de « 280 minutes d’érotisme » comme le proclame le Théâtre Laurentien dans une publicité du 13 décembre 1978 annonçant la projection « pour la première fois » de « tous les amours de Sylvia Kristel au même programme ». Elle avait été la tête d’affiche – ou devrais-je dire le « corps » d’affiche – des films « Emmanuelle », « Emmanuelle l’antivierge » et « Goodbye Emmanuelle ». Contexte de l’époque, bien entendu.

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Après cinq ans, c’était la culmination d’un rêve. « La première activité des nouvelles installations est la joute des Hawks, vendredi soir, contre les Raiders de Nepean, à 20 h 15. Samedi et dimanche, entre 10 heures et 16 heures, le public pourra visiter les locaux, sans frais. Les activités régulières commencent le 26 décembre. » Un véritable cadeau de Noël pour les contribuables. Le nouveau complexe sportif était terminé. « Quant au Centre Mémorial, il ferme ses portes à compter du 31 décembre. » Tout ça, avec de nombreuses photos, dans Le Carillon du 20 décembre 1978.

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