Que ceux qui jouent versent les sous

Eugene MacDonald était l’éditeur de l’hebdomadaire Glengarry News d’Alexandria et ses éditoriaux retenaient l’attention, souvent partout au pays. Dans une édition à la mi-septembre de 1978, deux mois avant les élections municipales et scolaires du 13 novembre 1978, il avait pondu un texte que j’avais jugé d’une grande pertinence et que j’avais traduit pour les lecteurs du journal Le Carillon. Je le reproduisais dans l’édition du 20 septembre. Je pense que son propos est toujours d’à-propos :

« Trop souvent, les élections se font et se gagnent sur les critères de qui tu connais et non pas ce que tu connais. Dans bien des cas, la seule compétence offerte par des candidats est leur longévité.

Je suis un citoyen d’ici depuis toujours. L’arbre en face de ma maison est là depuis toujours aussi.

Au cours de la prochaine campagne, posez des questions à vos candidats. Obligez-les à se prononcer. Quelle est leur position quant aux réunions à huis clos? Que pensent-ils de la planification? Favorisent-ils des subventions à tous vents ou la municipalité devrait-elle adopter le principe: ‘Que ceux qui jouent versent les sous’?

Nous devons également nous assurer que les gens élus à un poste public reconnaissent la nécessité de consulter leurs contribuables entre les élections. L’arrogance est le résultat le plus commun de la victoire.

Nous devrions également demander à nos candidats de quelles façons ils se sont préparés à leur poste. Se sont-ils donné la peine de jeter un coup d’œil à la loi municipale ou de se familiariser avec la loi de l’éducation, la loi de la planification, la loi du drainage, la loi de la conservation ou toute autre loi gouvernant une municipalité (ou un conseil scolaire)?

Les bonnes intentions, dans ce monde d’aujourd’hui, ne sont pas suffisantes. Vous ne confieriez pas la gouverne d’un paquebot géant à un aide-marmiton. Pourquoi confier le gouvernail du gouvernement à un incompétent?

Aujourd’hui, le conseiller municipal – ou le conseiller scolaire – doit voir à des plans officiels, des règlements de zonage et toute une série de lois provinciales. Cela ne veut pas dire qu’il vous faut être un avocat ou un ingénieur pour être candidat à un poste public, mais ceux qui désirent poser leur candidature devraient au moins démontrer l’effort nécessaire et leur bonne foi, en cherchant à se renseigner le plus possible au préalable.

Le poste représente des millions de dollars et affecte des milliers de personnes. Il est grand temps que l’on exige davantage de nos dirigeants élus. »

Voilà! Des propos ou « des avertissements » encore valables de nos jours quasiment à tous les paliers de gouvernement.

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