Des vaches malades… mais elles n’étaient pas folles

La manchette du journal Le Carillon du 29 novembre 1978 semait une certaine inquiétude dans la région à forte concentration agricole et rurale. Ce n’était pas encore la crise de la vache folle, mais la brucellose n’annonçait rien de bon. « Tous les troupeaux de l’Est ontarien subiront les épreuves permettant de déceler la brucellose. » La nouvelle avait été confirmée par le député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell, Denis Ethier. « Tous les troupeaux de Prescott seront éprouvés systématiquement, en raison de la forte incidence de la brucellose dans le comté et des pressions exercées par différentes agences agricoles, notamment la Fédération de l’agriculture de l’Ontario. » La FAO poursuivait ses démarches depuis longtemps et réclamait un tel programme de détection. « Les États-Unis se sont servis de la crainte de la brucellose comme une menace. Ils l’utilisent comme excuse conte l’admission de notre bétail reproducteur. La majorité des producteurs de Prescott n’ayant pas fait subir ces épreuves à leurs bêtes, ils éprouvent beaucoup de difficultés à exporter leur bétail. »

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Ça c’était plutôt rare dans la région. « Les deux pilotes d’avion à réaction militaire d’entraînement de type Tudor ont réussi à s’éjecter de leur appareil en difficulté, vendredi, peu avant qu’il ne s’écrase dans un champ à proximité du village de St-Eugène. » La nouvelle est publiée dans le journal du 29 novembre 1978. « L’avion avec à son bord ses deux pilotes avait quitté la base des forces armées de St-Hubert, à destination d’Uplands à 3 h 55, et quelques minutes après le décollage, l’appareil a connu des problèmes de réacteur, lequel s’est arrêté définitivement. Les pilotes se sont éjectés de l’appareil à 6,000 pieds d’altitude et l’avion s’est écrasé dans un champ propriété de M. Rolland Lafrance, dans la troisième concession de Hawkesbury-Est, à 2.7 km au nord-est de St-Eugène. (…) Le lieutenant John Thornton, 23 ans, de Moose Jaw, en Saskatchewan, et son élève, Stephen Klubi, de 22 ans, ont effectué avec succès la manœuvre d’éjection et ont atterri à un quart de mille du point d’impact de l’appareil. » Pendant la Deuxième Guerre mondiale, en passant, il y avait un aéroport militaire justement à St-Eugène. La dernière fois que j’y suis allé, les ruines des hangars étaient encore visibles… mais c’était il y a très longtemps.

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J’en fais mention dans ma chronique du 29 novembre 1978. « Le Conseil canadien des chrétiens et des juifs vient d’assurer la publication de la version anglaise des Héritiers de Lord Durham, de la Fédération des francophones hors Québec. Le titre: ‘The Heirs of Lord Durham: A Manifesto of a Vanishing People’. »

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Tout le monde le connaissait à Hawkesbury; en tout cas, tous les hommes. Théo Lenoir était barbier, comme son fils Michel l’est éventuellement devenu. Il exploitait un populaire salon où l’on discutait de tout. J’étais un de ses clients. Le 23 novembre 1978, il décède à l’âge de 66 ans.

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Une autre personnalité très connue de Hawkesbury décédait le 1er décembre 1978. Il avait été au service de la Banque canadienne nationale (BCN) à Hawkesbury, membre actif du conseil de la paroisse St-Dominique et sénateur du club Richelieu. Aurèle A. Préfontaine (A.A. comme on l’appelait) avait 82 ans. Son fils Gérald (Jeff pour les intimes) était un expert-comptable réputé qui est éventuellement déménagé à Ottawa; parmi ses clients, un certain Jean Chrétien. Vers la fin des années 90, il faisait partie du conseil d’administration de la Société canadienne des postes, alors que j’y travaillais aux relations avec les médias.

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