L’effet du PQ en Ontario… un comité du cabinet sur la confédération

L’élection du Parti Québécois pour administrer la province voisine avait eu des répercussions jusqu’à Queen’s Park. « Le gouvernement ontarien a créé un comité spécial dont le rôle et le but seront de proposer diverses mesures favorisant et sauvegardant l’unité nationale au Canada. » Il en est question dans Le Carillon du 19 janvier 1977. Le premier ministre Bill Davis présidera lui-même ce « Cabinet Committee on Confederation ». Des ministres influents en feront partie et « le secrétaire permanent sera M. Don Stevenson, sous-ministre adjoint aux Affaires intergouvernementales ». J’en parle parce que j’ai eu le plaisir de rencontrer et d’échanger avec Stevenson, un parfait bilingue, lors de la conférence « Destinées Canada » à l’université York de Toronto et où j’avais été le délégué de Glengarry-Prescott-Russell. Le pendant québécois de Stevenson, un certain Claude Morin (oui, le même), participait également à cette conférence, une initiative justement de ce « Cabinet Committee on Confederation ». J’y reviendrai.

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Et la hiérarchie catholique avait elle aussi réagit. Dans une livraison de Présence, le journal d’information du diocèse d’Ottawa distribué dans toutes les paroisses du diocèse, on pouvait lire ceci : « Au lendemain de son élection comme premier ministre du Québec, M. René Lévesque a salué les autres Canadiens, non plus comme ses compatriotes, mais comme ses ‘voisins du Canada’. Et quand on sait que M. Lévesque ne croit pas à la survie des groupes francophones en dehors du Québec, – il l’a dit clairement à Fredericton il y a quelques années – nous pouvons nous demander si nous ne sommes pas, à ses yeux, des voisins condamnés à mort. » Le journal diocésain y allait des recommandations habituelles pour assurer la survie des Franco-Ontariens, dont le message fondamental de « s’occuper de ses propres affaires ». « Sans fierté, il n’y a pas conviction dans l’action. » J’avais traité de tout ça en éditorial. Il s’en est passé des choses depuis en Ontario français, dont La Cité collégiale et la survie de Montfort pour n’en nommer que deux.

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Henri Clément, une personnalité bien connue de L’Orignal, publie son livre sur le centenaire de son village, « le chef-lieu de Prescott-Russell », « le berceau de ce territoire ». Le texte dans le journal du 26 janvier 1977 signale que « c’est depuis L’Orignal que tout Prescott-Russell s’est développé. On peut même affirmer que c’est le berceau de la vie franco-ontarienne ». Le volume de 124 pages note, entre autres, que « la Seigneurie de L’Orignal comprenait une superficie de 23,000 acres ». À peine sorti, le livre s’était déjà vendu à une centaine d’exemplaires. Le volume avait nécessité sept mois de travaux pour sa préparation et son impression. Le projet avait été réalisé encore là grâce, en partie, à une subvention de la loterie Wintario.

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