Marie Tifo, la comédienne québécoise dont la réputation n’est plus à faire, nous a offert toute une prestation hier soir à la Salle Odyssée de Gatineau. Ce n’est pas évident de tenir la scène, seule, pendant 80 minutes, et de mémoriser un texte en conséquence. « La Déraison d’amour » reprend des lettres que Marie de l’Incarnation, fondatrice du couvent des Ursulines à Québec il y a quatre siècles, avait écrites à son fils, en France.
La scène est simple. Un plateau circulaire entouré de rideaux. On y voit trois boîtes : une petite, une moyenne, ces deux-là carrées, et une autre plus rectangulaire. Cette dernière allait se transformer, vers la fin, en lit de mort ou en cercueil… je n’en suis pas sûr. J’avoue que pendant le premier tiers, mes yeux se fermaient malgré moi. Était-ce la longueur du spectacle ou l’effet du porto que j’avais pris au Play avant le spectacle?
Quoi qu’il en soit, le rythme est devenu plus soutenu dès que la scène s’est mise à tourner et changer de position; les rideaux se déplaçaient selon l’image que voulait donner le texte. À partir de ce moment, il était difficile de ne pas concentrer sur la prestation et le texte de Marie Tifo. Inutile de mentionner qu’elle a eu droit à toute une ovation de satisfaction de la part des spectateurs.
Marie Tifo est une très grande actrice. Une femme forte et indépendante que j’aime beaucoup.