Le chanoine Hébert… je l’avais bien connu

Un entrefilet dans Le Carillon du 18 août 1982. « Le fondateur de la colonie de vacances St-Louis à St-Michel-de-Wentworth en 1937 et du camp Dominique-Savio à Mayo en 1960, le chanoine Arsène Hébert est décédé dans sa paroisse natale à Montebello, le 5 août à l’âge de 78 ans. » St-Michel, c’était un nord de Brownsburg et pas tellement loin de Hawkesbury. C’était aussi la patrie de Tex Lecor. J’ai été moniteur à ce Camp St-Louis quand j’étais séminariste. En fait, la majorité des moniteurs étaient des séminaristes et des couventines. Je raconte encore, parfois, cette randonnée avec le chanoine Arsène qui me ramenait chez mes parents à Hawkesbury. Je m’occupais trop, selon lui, des monitrices! Au retour au séminaire le septembre suivant, le supérieur Charles-Auguste Demers m’en avait même taquiné, en me disant, en riant, qu’il avait entendu parler de mes aventures au camp St-Louis. Il fallait bien que jeunesse se passe!! L’article mentionnait que « la colonie de vacances avait été fondée par le prêtre en 1937, et il en resté directeur jusqu’en 1962 ». J’y avais passé une grande partie de l’été de 1961. J’ai dû le décourager!

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Il venait tout juste de terminer d’importantes rénovations à son poste d’essence de la rue McGill. Le journal du 18 août 1982 rapporte le décès de Jean-Charles Castonguay, à 52 ans. « Il était propriétaire du Libre-Service Castonguay depuis plus de 20 ans. » Il était issu d’une famille de cinq garçons et sept filles, dont la plupart étaient avantageusement connus à Hawkesbury. Son plus jeune fils, Bertrand, est aujourd’hui propriétaire de la Compagnie d’édition André-Paquette, éditeur du journal Le Carillon parmi tant d’autres.

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La livraison du courrier dans les zones urbaines le samedi avait été éliminée en 1972. Cette fois, le journal du 25 août 1982 annonçait la décision de la Société canadienne des postes d’éliminer le service de livraison le samedi en milieu rural à compter du 1er octobre suivant. La société d’État espérait économiser ainsi plus de 4 millions de dollars par année. « La livraison de cinq jours est la norme dans toutes les villes du pays. » Seule l’Île-du-Prince-Édouard échapperait à la règle à cause de son caractère essentiellement rural. « En Ontario, cela signifie que 1695 routes rurales seront écourtées d’une journée », dont un très grand nombre dans Glengarry-Prescott-Russell évidemment très rural. La direction du journal avait anticipé cette annonce fédérale et avait partiellement justifié sa décision de cesser la publication de son édition du samedi, qui n’aurait été livrée qu’en début de semaine dans son secteur rural.

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L’ancien conseiller municipal Claude Demers annonce un retour en politique et qu’il sera candidat au scrutin municipal de novembre. Dans le journal du 1er septembre 1982, Demers n’hésite pas à manifester son inquiétude quant à la survie à long terme de la CIP et craint que le sort réservé à l’usine de Témiscamingue dix ans auparavant ne soit aussi réservé à l’usine de Hawkesbury. Demers souhaitait justement se faire réélire pour qu’il puisse s’impliquer dans la cause si jamais la CIP prenait une telle décision.

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