Les Franco-Ontariens victimes d’une attitude colonialiste

L’accusation n’était pas anodine. Alain Poirier était le coordonnateur des activités culturelles auprès de l’Association canadienne-française de l’Ontario et il affirmait que « les minorités francophones hors Québec font face à une attitude colonialiste de la part d’imprésarios et d’artistes québécois ». Poirier se référait à la décision d’annuler la tournée de Claude Léveillé en Ontario à la toute dernière minute. Léveillé devait donner des spectacles à Kapuskasing, Hearst, Sudbury, Penetanguishene, Casselman, Toronto, Hamilton, Sturgeon Falls et New Liskeard. À la dernière minute, l’imprésario de Léveillé, Guy Roy, avait demandé 2 000 $ de plus aux organisateurs pour effectuer la tournée. « Je n’hésite pas à dire que les artistes québécois entretiennent une attitude colonialiste envers les Franco-Ontariens. Ils n’hésitent pas à venir en Ontario lorsqu’il y a une piastre à faire et qu’ils peuvent compter sur l’ACFO pour faire tout le travail de promotion et éponger un déficit éventuel. Nous avons eu les mêmes problèmes dans le passé, avec Renée Claude et Yvon Deschamps. » Tous les intervenants de l’ACFO dans les neuf villes devant être visitées avaient perdu leur temps. On retrouve l’article dans l’édition du 14 avril 1976 du journal Le Carillon.

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Sans autre commentaire, j’écris ceci dans ma chronique du 21 avril 1976 : « La firme Ault Foods de Winchester, celle qui s’oppose à la venue de Saputo dans la région de Hawkesbury, a acheté récemment la Crèmerie Eganville grâce à un prêt de $1 million de la Société de développement de l’Est ontarien. Ault a fermé la crèmerie d’Eganville et a remercié les 34 employés. »

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Le maire du village de L’Orignal, André Landriault, s’était plaint de la pollution (qualité de l’air et bruits) causée par les usines d’Ivaco dans la municipalité voisine, à toute fin utile collée sur le village. Dans le journal du 21 avril 1975, le syndicat de l’entreprise se porte à la défense de son employeur et la compagnie explique toutes les démarches qu’elle effectue afin de corriger les problèmes de pollution de l’air Selon ces deux parties, tout va pour le mieux et les systèmes antipollution seront réparés. En 2012, Ivaco à L’Orignal n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était à cette époque.

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Une nouvelle signature apparaît dans les pages du journal, celle de Monique Montpetit, de Casselman, une diplômée en journalisme du collège Algonquin. Monique, qui deviendra Monique Castonguay en cours de route, est demeurée une dizaine d’années dans la salle des nouvelles. Monique est toujours active dans le monde des communications, cette fois avec le ministère de l’Agriculture à Ottawa. Elle habite toujours à Casselman. Pendant ce temps, un autre de mes anciens journalistes, Claude Kingsbury, qui était au journal Le Droit, passe à l’emploi du poste CFML de Cornwall.

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Justement, le Conseil de la radio-télévision canadienne accorde à CFML Radio (Cornwall) Ltée, la permission d’exploiter une station de radio en langue française à Hawkesbury. Comme l’explique un texte dans le journal du 28 avril 1976, le permis d’exploitation expirera le 31 mars 1981. Au début, la station de Hawkesbury sera une répétitrice de la station de Cornwall. La diffusion se fera au 1110 au cadran.

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