C’était un psychiatre de Burlington, en Ontario, et il était devenu chef du Parti libéral de l’Ontario. Stuart Smith avait remplacé Robert Nixon, qui dirigeait le parti depuis 1967. Nixon n’était jamais devenu premier ministre de la province et Smith le sera encore moins. En fait, n’eut été de cet article dans Le Carillon du 29 janvier 1976 parlant de son élection à la tête du parti, je ne m’aurais jamais souvenu de lui. Parce que je retiens plutôt le nom de son adversaire du congrès de leadership, celui qui deviendra son successeur et qui, lui, sera premier ministre… David Peterson. À ce moment-là, les libéraux comptaient 36 députés dans un parlement minoritaire avec à sa tête le premier ministre progressiste-conservateur Bill Davis.
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Le mouvement « C’est l’temps », qui vise l’amélioration des services en français en Ontario, reçoit l’appui de la Fédération des femmes canadiennes-françaises ainsi que du commissaire fédéral aux langues officielles, Keith Spicer. Le mouvement ne laissait personne indifférent. On en parle dans les éditions du 29 janvier et du 5 février 1976. Je n’entre pas dans les détails parce que ce qui y était écrit était essentiellement les arguments répétés depuis de nombreuses années par ceux et celles qui réclamaient de tels services. Outre la détermination, il n’y avait rien de nouveau dans leurs démarches.
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Les 4 000 membres de l’Association des policiers provinciaux de l’Ontario font appel au grand public pour réclamer « un plébiscite sur la peine capitale ». Il en question dans l’édition du 5 février 1976. L’Association soutient « que le gouvernement est incapable de sa décider sur la peine capitale et invite la public à faire des pressions auprès de leurs » députés. « Les policiers provinciaux maintiennent que 70 p. cent de la population du pays est en faveur de la peine de mort et que seul un plébiscite pourra sensibiliser le gouvernement. Les policiers provinciaux déclarent que la peine capitale, qui ne veut pas nécessairement dire la pendaison, devrait être utilisée contre les personnes ayant causé la mort à cause d’un crime prémédité. » Heureusement, les députés fédéraux ne les écouteraient pas et le public encore moins.
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C’était beaucoup d’argent pour l’époque. « Un jeune homme de 18 ans, de Wendover, s’est mérité un prix de $250,000 lors du tirage de la loterie Olympique. Rolland Labonté, dont le billet chanceux avait été acheté par sa sœur, travaille pour une firme de construction à Ottawa et, dimanche, il s’est couché (peut-être sans dormir) beaucoup plus riche. Rolland est le fils de M. Régent Labonté. » On en parlait dans Le Carillon du 5 février 1976.