Je ne me souviens plus des résultats de cette Commission royale d’enquête sur la violence dans le secteur des communications. Cette commission ontarienne, présidée par l’honorable Judy LaMarsh, avait été créée par arrêté en conseil le 7 mai 1975, et son mandat était « d’étudier le danger possible, pour l’intérêt public, de l’utilisation croissante de la violence dans le secteur des communications ». Le gouvernement ontarien publie une annonce dans Le Carillon du 24 juillet 1975 afin de préciser ce mandat. « Les attributions de la Commission royale sont: (1) d’étudier les effets sur la société de la présentation croissante de la violence dans le secteur des communications; (2) de déterminer toute relation, cause et effet, entre ce phénomène et l’incidence des crimes commis avec violence dans la société; (3) de tenir des audiences publiques afin de permettre aux groupes, aux organismes, aux citoyens et aux différents représentants du secteur des communications d’exprimer leurs opinions sur ce sujet; (4) de faire les recommandations appropriés, le cas échéant, quant aux mesures qui devraient être prises par le Gouvernement de l’Ontario, par les autres échelons du Gouvernement, par le public en général et par le secteur des communications. » Si je ne me souviens plus des résultats, j’en conclus par contre qu’ils ont eu aucun effet. Il suffit de regarder les émissions de télévision d’aujourd’hui et d’avoir joué le moindrement avec quelques jeux vidéo pour comprendre que la violence vend bien et qu’elle est là pour rester… et croître encore!
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Dans le journal du 24 juillet, on apprend que « Brian Murray a été promu au poste de gérant-général de l’équipe des Nationals de Rockland de la Ligue de hockey centrale junior A ». Il y remplaçait Jean-Marc Lalonde. Il s’agit bien sûr du même Murray qui est présentement directeur-général des Sénateurs d’Ottawa de la Ligue nationale de hockey. « Il a été instructeur des Lumber Kings de Pembroke pour la saison 1973-74 et instructeur au collège McDonald de la Ligue interuniversitaire du Québec. Il a également dirigé des équipes dans les écoles secondaires durant quatre ans. »
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Une autre publicité intéressante du gouvernement de l’Ontario dans l’édition du 24 juillet 1975, qui fait penser aux démarches que le gouvernement fédéral et probablement chaque gouvernement provincial au Canada entreprennent en 2012, mais le public n’est pas consulté aussi ouvertement qu’à cette époque. « Le gouvernement de l’Ontario a entrepris une révision spéciale des programmes gouvernementaux afin d’étudier les voies et moyens de réduction des frais du gouvernement et des dépenses du secteur public. Le gouvernement invite donc le public à lui communiquer des suggestions sur diverses mesures qui pourraient être prises pour réduire les dépenses publiques. Tout individu, organisation ou association pouvant nous fournir des suggestions est invité à les mettre par écrit sous forme de mémoire, concernant les questions suivantes: (1) gestion plus efficace et plus économique des programmes gouvernementaux existants; (2) mode différent de prestations des services public afin de les améliorer tout en réduisant le coût; (3) réduction des services dont les avantages ne sont plus aussi importants qu’ils l’étaient autrefois; (4) suppression des programmes devenus inutiles. » La consultation publique à son meilleur… mais le public a-t-il été effectivement écouté?