Le droit de grève aux enseignants ontariens

C’était nouveau et on peut lire l’article l’annonçant dans l’édition du 5 juin 1975 du journal Le Carillon. « Le ministre de l’Éducation, Thomas Wells, annonçait récemment que la loi concernant les négociations entre les conseils scolaires et leurs enseignants, permettrait à ces derniers de faire la grève, et aux conseils scolaires de décréter un lock-out dans le cas où tous les autres moyens de pression auront été sans résultats. » Par contre, « une grève ne pourra être envisagée qu’après la fin du contrat de travail qui se situe le 31 août ». Le ministre Wells avait déclaré que « le refus de reconnaître le droit de grève n’est pas une approche réaliste; en tout cas, elle ne permet pas à des travailleurs de négocier une entente salariale satisfaisante… des lois aussi restrictives suscitent bien souvent plus de confrontations qu’elles permettent d’en éviter ». Les enseignants ontariens n’hésiteraient pas, au fil des ans, à recourir à ce droit de grève. Wells avait sans doute naïvement cru au contraire.

* * *

« Quatre accusations ont été déposées par le ministère du Travail de l’Ontario contre la CIP et deux de ses surintendants concernant la mort accidentelle de trois travailleurs, survenue le 15 mars dernier. » Un article à cet effet est publié dans l’édition du 12 juin 1972 du journal Le Carillon. « Les quatre accusations ont été logées à la suite d’une enquête entreprise par le ministère du Travail (…) sous les sections 24 et 26 de la Loi sur la sécurité industrielle, qui détermine les responsabilités des compagnies et des surintendants. »

* * *

Depuis l’inauguration du nouvel hôtel de ville de Hawkesbury, les membre du Conseil se réunissaient surtout dans la petite salle des comités et n’utilisaient la salle principale que pour écouter les délégations ou répondre aux questions. Mais immédiatement après, ils se retiraient dans la salle des comités pour poursuivre leurs discussions. Comme le rapporte le journal du 19 juin 1975, dorénavant, les membres du Conseil tiendront leurs délibérations dans la salle principale lors des réunions mensuelles publiques, en espérant que les contribuables y assisteront. En éditorial, j’appuie d’ailleurs cette démarche et j’invite les contribuables à être présents. « La première fois vous paraîtra ennuyeuse, mais par la suite… ». Ils ne sont pas venus!

* * *

Jacqueline Pelletier et Gérard Lévesque n’auront pas été emprisonnés pour rien après avoir réclamé des contraventions en français. À la lumière de leurs gestes, le Conseil municipal de Russell avait décidé « d’adresser désormais toute correspondance destinée à des francophones dans leur langue maternelle, en plus de rédiger l’ordre du jour et les procès-verbaux de ses réunions dans les deux langues ». C’est le maire Gaston Patenaude qui en avait eu l’initiative. « Depuis le mandat du maire Ernest Burton, toutes les procédures et documents du conseil municipal de Russell étaient rédigés en anglais. »

Publicité