En ce début de juin 1975, il y a « scandale concernant la viande avariée au Québec et maintenant en Ontario ». Le journaliste Claude Lamarche fait sa petite enquête pour Le Carillon du 5 juin 1975. Les deux corps policiers local et régional lui affirment qu’il n’y a pas eu de plaintes à cet effet à Hawkesbury et dans les environs. Il semble que « de la marchandise portant le sceau ‘Québec approuvé’ seulement n’est pas reconnue dans la province et par conséquent ne peut être achetée dans notre province ». André Filion, propriétaire de Filion Provisions Inc., avait déclaré à Lamarche que « presque tous les marchands offraient au public de la marchandise provenant du Québec sans avoir été inspectée par l’Ontario ou le fédéral, ce qui rendait la concurrence plus difficile puisque, selon lui, la viande en provenance du Québec était vendue à meilleur marché, permettant ainsi d’offrir au public de meilleurs prix ».
L’épicier de Hawkesbury et Grenville, Gilles Thériault, « avouait avoir acheté des produits reconnus par le Québec seulement. Un de ses distributeurs était la firme Gustave Paquin Ltée de St-Jérôme. » Thériault avait d’ailleurs expliqué que Paquin « aurait repris cette marchandise dès que l’enquête sur le crime organisé toucha le commerce de viande impropre à la consommation humaine ». Claude Lamarche avait d’ailleurs communiqué avec Gustave Paquin et ce dernier « avoua immédiatement avoir vendu de la viande ‘Québec approuvé’ seulement, à presque tous les marchands de la région », mais « déclarait cependant que cette viande était d’excellence qualité sinon, elle n’aurait jamais été livrée à ces marchands ». Voilà! La population de Hawkesbury et la région n’avaient pas eu à craindre d’avoir consommé de la viande avariée impropre à la consommation.
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Les autorités municipales attendaient encore que le gouvernement fédéral répare ou remplace le pont Perley. Dans l’édition du 5 juin 1975, le journaliste Claude Tremblay signe un texte sur une conférence du député fédéral Denis Éthier à la Chambre de commerce locale. « Selon M. Ethier, le pont Perley aide grandement à l’économie de Hawkesbury mais il date de 50 ans et est maintenant dangereux. ‘J’en ai peur moi-même lorsque je dois le traverser’, a-t-il dit. » Malheureusement, le problème du pont Perley ne serait pas réglé pendant le mandat de Denis Éthier.
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On aurait dû le prévoir. « Après plus de cinq ans d’existence, le ‘Carillon Provincial Park’ ne s’est toujours pas transformé en parc bilingue pour desservir sa clientèle franco-ontarienne et québécoise. » Je signe un reportage photographique à cet effet dans l’édition du 5 juin 1975. Après avoir donné de très nombreux exemples, je conclus que « l’habitué au parc peut espérer que les autorités de Queen’s Park se décideront bientôt à rendre au Parc Carillon l’image bilingue de la région la plus bilingue de l’Ontario ». Le problème serait réglé éventuellement.