Le centre sportif de Ste-Agathe inspirera le futur complexe sportif de Hawkesbury. Une délégation municipale, que j’accompagne, se rend à Ste-Agathe le 18 octobre 1973 afin de visiter ce nouveau centre tout neuf. Mon reportage remplit trois pages dans l’édition du journal Le Carillon du 25 octobre 1973. Pour les autorités municipales de Hawkesbury, il fallait trouver une solution aux problèmes du vieux Centre Mémorial, jugé désuet et possiblement dangereux. « Le choix est difficile : $400,000, $700,000 ou $1,500,000. De toute façon, une décision devra être prise dans un avenir rapproché. »
Le Conseil municipal aurait pu dépenser 400 000 $ pour « remettre l’endroit en forme » ou dépenser 700 000 $ « pour réparer le centre, améliorer les services et recouvrir la piscine extérieure ». Et il y avait ce centre de Ste-Agathe qui avait coûté 1 127 000 $ « tout compris », d’autant plus que la situation géographique et démographique de Ste-Agathe était très semblable à celle de la ville de Hawkesbury. Il avait ouvert ses portes en novembre 1972. Les autorités municipales de Hawkesbury avaient soumis des demandes de subventions aux autorités fédérales et provinciales.
Mais voilà le hic; le lendemain de ma visite à Ste-Agathe, j’appelle le député fédéral Denis Ethier et… je lui apprends la nouvelle. Aucune demande de subventions lui était parvenue et pire, il n’était pas au courant des intentions municipales en ce qui a trait au remplacement du Centre Mémorial. Il semble que le préfet Philibert Proulx et le conseiller Claude Drouin, qui devaient en parler à Ethier, ne l’avaient pas fait. Il faut préciser que ces deux-là étaient opposés à un nouveau complexe sportif. Situation un peu semblable dans le cas du député provincial Albert Bélanger, il était au courant, mais pas depuis longtemps. Dans son cas, il avait pu obtenir les autorisations de subventions nécessaires. Le projet n’aboutirait manifestement pas avant encore une année, sinon plus. J’y reviendrai… surtout à cause d’un rebondissement intéressant dans cette affaire.
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La grève s’éternisait depuis le 3 août dans toutes les usines de la CIP, dont celle de Hawkesbury bien entendu. Les employés de l’usine locale, « insatisfaits comme leurs confrères des autres usines », retournent au travail le 19 octobre. Les négociateurs n’avaient pas aimé l’offre de l’entreprise mais l’avaient quand même soumise au vote des membres. Résultat : 71 p. cent pour le retour au travail. « Des points prioritaires demandés par l’Union internationale des travailleurs unis du papier, un seul a été réglé à la satisfaction des syndiqués, soit celui du fonds de pension qui représente une nette amélioration sur l’ancien. » Ainsi, « un employé qui prendrait sa retraite en mai 1974 recevrait une pension mensuelle de $456 en rapport avec $200 selon l’ancien plan de retraite ». Une très longue grève qui n’avait pas rapporté grand-chose. Un long article à cet effet dans l’édition du 25 octobre 1973 du journal Le Carillon.
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J’y fais référence dans ma chronique du 25 octobre 1973 : « L’huile à chauffage devient de plus en plus cher. Au début de l’hiver dernier, le prix était de 22 cents le gallon et maintenant il est de 29.3 cents le gallon : une hausse de près de 30 p. cent en l’espace d’une année. »