Maison nette au conseil municipal de Rockland

À Rockland, les électeurs avaient fait maison nette lors du dernier scrutin municipal. Le maire Roger Charron avait été réélu sans opposition et la population avait sans doute voulu l’entourer d’une toute nouvelle équipe. C’est ainsi que Jules Lavictoire, Bernard Payer et Jean-Marc Lalonde devenaient conseillers municipaux de Rockland, de même que John Simoneau, Euclide Brunet et Claudette Béland. L’ancien conseiller Serge Roy devenait le nouveau préfet, alors que l’ancien maire Georges Martin revenait à la table, mais cette fois comme sous-préfet, un nouveau poste au Conseil en fait. Roy et Martin représenteraient leur ville au Conseil des comtés unis. Je note que leur mandat, comme celui de tous les autres conseils municipaux de la région et de l’Ontario qui devaient faire face à l’électorat, ne sera que d’une durée d’un an étant donné que le gouvernement provincial avait d’uniformiser la durée des mandats et la tenue des scrutins à compter du 1er janvier 1974. On raconte le tout dans l’édition du 6 décembre 1973 du journal Le Carillon.

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C’était la fête à St-Isidore-de-Prescott, l’aréna local était enfin doté d’une surface de glace artificielle. L’inauguration officielle avait attiré des gens d’un peu partout au grand plaisir du gérant Marcel Legault. Pour l’occasion, les Nationals de Rockland, de la Ligue centrale junior « A », avaient disputé un match amical contre le club étoile de St-Isidore. J’en parle parce que cela remonte à une époque où tous les arénas locaux pouvaient profiter des largesses du gouvernement ontarien pour améliorer leurs installations. Un « emprunt » de 60 000 $ avait ainsi été consenti par le ministère des Services sociaux et communautaires et « seulement une infime partie devra être remise ». C’est dans le journal du 13 décembre 1973.

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Je retiens un article dans l’édition du 13 décembre 1973 sur des propositions soumises par le Conseil d’éducation de Stormont, Dundas et Glengarry « destinées à améliorer la qualité de l’enseignement du français dans la province ». Un rapport du Conseil alléguait « que les programmes actuels d’enseignement du français sont mal planifiés et qu’il existe un besoin pour des buts réalistes et réalisables ». Pour y remédier, le Conseil suggérait « que les besoins courants et les besoins du bilinguisme soient pris en considération dans les cours de français aux anglophones; que le rôle de l’école dans ce domaine soit précisé à la lumière de la demande croissante pour le bilinguisme fonctionnel dans un système scolaire de plus en plus incapable de rencontrer cet objectif ».

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Tiens, tiens! Il y avait déjà un dépotoir à proximité du village de Russell. Je l’apprends dans l’édition du 13 décembre 1973 du journal Le Carillon. Les autorités du Canton de Russell attendaient les autorisations du ministère ontarien de l’Environnement pour l’aménagement d’un nouveau dépotoir du Canton afin de remplacer le dépotoir actuel, qui ne répond plus aux exigences. « Le futur dépotoir de Russell est situé sur un terrain de 50 acres acheté par le Conseil municipal l’été dernier. Le dépotoir couvrirait une superficie de 20 acres, tandis que le reste serait aménagé en carrière de sable, d’où le service de voirie tirerait ses provisions de sable. » Ce dépotoir, aménagé à quelques kilomètres au sud d’Embrun, est toujours fonctionnel et bien géré. La situation de l’époque explique sans doute l’opposition des résidents du village de Russell, aujourd’hui, à un autre projet de dépotoir de matériaux secs, mais d’une entreprise privée cette fois.

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