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Les rois incontestés de la frite et du hot-dog

« Le restaurant Leduc passe à l’histoire dans Hawkesbury » était le titre d’un petit encadré dans une pleine page de publicité du journal Le Carillon du 11 avril 1979 marquant le 25e anniversaire du Restaurant Leduc, du 812 de la rue Principale à Hawkesbury. L’endroit était réputé pour ses frites et ses hot-dogs. Ce petit encadré est plutôt intéressant en rétrospective; le restaurant n’existe plus à cet endroit depuis longtemps, les frères Leduc l’ayant relocalisé à côté de l’ancienne école Christ-Roi. Je sais que le nouveau restaurant est toujours là, mais je n’en connais pas les propriétaires maintenant. À tout événement, voici ce texte:

« Membres d’une famille hautement connue dans le monde des affaires de la ville de Hawkesbury, Rolland Leduc, alors âgé de 17 ans, ainsi que son frère Roger Leduc, 23 ans, ont eu, le 18 avril 1954, l’heureuse initiative d’investir la somme de $1,200 pour l’ouverture de leur restaurant.

Afin que leur investissement porte profit, il fallait qu’ils y mettent beaucoup de temps et d’ardeur, c’est pourquoi Rolland a travaillé 11 heures par jour, sept jours par semaine durant les trois premières années. Le 10 février 1955 en particulier, la recette de la journée a été de $3.50 et celle de toute cette semaine-là a été de $47.00. Les frères Leduc par leur persévérance et en maintenant la qualité de leurs produits ont réussi en 1960 la vente record de 50,000 hot-dogs.

Dans le but de donner un meilleur service à leur clientèle, le 5 février 1962 débute un agrandissement avec nouvelle décoration qui donnait un cachet particulier au restaurant Leduc. Deux mois plus tard, le feu affectait l’édifice, mais les deux frères Leduc remirent tout sur pied à force de travail, et deux semaines plus tard le restaurant était en pleine opération.

En 1972, l’intérieur de l’établissement était rénové au complet, ce qui donnait une atmosphère des plus agréables pour leur clientèle qui venait déguster un bon repas de qualité et un très bon service.

Notre succès tient de la satisfaction de notre clientèle dont nous sommes fiers. Nous profitons de notre 25e anniversaire pour offrir nos sincères remerciements pour votre encouragement, pour lequel nous sommes très reconnaissants. »

Et c’était signé par les frères Roger et Rolland Leduc. J’étais un de leurs fidèles clients. En fait, pour moi, leurs frites étaient en quelque sorte le point de référence.

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Le magazine Newsweek avait écrit à propos du film : « A mass entertainment of high class and energy… a major feat in filmmaking. » Christopher Reeve était la vedette de « Superman », qui était alors à l’affiche dans la région, mais la publicité était axée autour des réputations de Marlon Brando et Gene Hackman, Reeve étant alors un inconnu. Il a rapidement éclipsé les deux autres dans la faveur populaire.

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La compagnie Amoco Fabrics (Patchogue) avait offert de louer l’ancien Centre Mémorial pour en faire un entrepôt pour ses produits et était prête à verser un loyer annuel de 10 000 $ à cet effet. La nouvelle en avait surpris plus d’un autour de la table du Conseil municipal, mais les conseillers étaient prêts à y consentir si la Commission des affaires municipales autorisait le changement de zonage nécessaire. De toute façon, le Centre Mémorial serait partiellement démoli éventuellement. Dans la partie qui serait épargnée sont aujourd’hui les quartiers locaux du détachement de la Police provinciale de l’Ontario.

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L’Orignal veut annexer Ivaco

L’enjeu politique était énorme et sans doute prématuré, mais il faut parfois semer à tous vents dans l’espoir de récolter un jour. Comme je l’explique dans l’édition du 11 avril 1979 du journal Le Carillon, « le village de L’Orignal veut reprendre le territoire qui lui appartenait à partir de son incorporation en 1876 jusqu’en 1941, comprenant l’emplacement actuel des usines de la société Ivaco et qui se trouve depuis dans les limites du canton de Longueuil ». La décision du Conseil municipal de L’Orignal permettrait d’ajouter entre 2500 et 3000 acres à son territoire de 1410 acres. « Le Conseil municipal a décidé de procéder de la sorte par suite des demandes répétées de la société Ivaco de relier ses usines au réseau d’égouts municipal. (…) Ivaco voudrait déverser quotidiennement quelque 6000 gallons d’égouts dans le système municipal. » Ivaco avait soumis une telle demande cinq ans auparavant.

« Pour Longueuil, l’annexion représenterait la perte de deux entreprises industrielles (Ivaco et Stebro), des garages Kingsbury et Landriault, du restaurant Aimé’s Finest Foods, du centre administratif du Conseil des écoles catholiques de Prescott-Russell, du garage du ministère des Transports et Communications en bordure de la route 17, d’une centaine de propriétés privées et, même, de l’emplacement envisagé du futur hôtel de ville du canton. » L’Orignal, le canton de Longueuil, le canton de Hawkesbury-Ouest et le village de Vankleek Hill ont été fusionnés en la municipalité de Champlain en 1998, moins de 20 ans après le souhait du conseil de L’Orignal.

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Philibert Proulx ne lâchait pas prise. Pour les élections fédérales de 1979, il avait tenté encore une fois sa chance, mais il devait affronter Denis Ethier, le député sortant, devant les 1400 délégués rassemblés à St-Isidore. Proulx s’était désisté à la dernière minute comme on peut le lire dans l’édition du 11 avril 1979. Ethier allait affronter le progressiste-conservateur Gordon Johnson et le néo-démocrate Paul de Broeck. J’y reviendrai inévitablement.

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Plusieurs conseillers scolaires du Conseil des écoles catholiques de Prescott-Russell voulaient la tête de leur directeur général Jean Léveillé depuis belle lurette et ils ne s’en cachaient plus. Le cabinet d’avocats Paris, Mercier, Sirois et Paris, d’Ottawa, avait même été retenu pour analyser le contrat de directeur et soumettre un rapport. « Le contrat d’emploi qui lie le directeur général du Conseil des écoles catholiques de Prescott-Russell, M. Jean Léveillé, au Conseil est plus exigeant que ne l’est la loi de l’éducation de l’Ontario face à ce poste. » Un article de Monique Castonguay traite de la question dans le journal du 11 avril 1979. Le rapport des avocats insistait sur le fait que « le contrat existant (…) n’entrave aucunement les exigences de la loi et de fait, il impose au directeur de l’éducation le devoir de gérer d’une façon efficace le système scolaire au point de vue éducationnel et administratif, toujours sous les politiques établies de temps en temps par le Conseil ». Voilà… mais cela ne satisferait pas les mécontents. Une histoire à suivre.