L’Orignal veut annexer Ivaco

L’enjeu politique était énorme et sans doute prématuré, mais il faut parfois semer à tous vents dans l’espoir de récolter un jour. Comme je l’explique dans l’édition du 11 avril 1979 du journal Le Carillon, « le village de L’Orignal veut reprendre le territoire qui lui appartenait à partir de son incorporation en 1876 jusqu’en 1941, comprenant l’emplacement actuel des usines de la société Ivaco et qui se trouve depuis dans les limites du canton de Longueuil ». La décision du Conseil municipal de L’Orignal permettrait d’ajouter entre 2500 et 3000 acres à son territoire de 1410 acres. « Le Conseil municipal a décidé de procéder de la sorte par suite des demandes répétées de la société Ivaco de relier ses usines au réseau d’égouts municipal. (…) Ivaco voudrait déverser quotidiennement quelque 6000 gallons d’égouts dans le système municipal. » Ivaco avait soumis une telle demande cinq ans auparavant.

« Pour Longueuil, l’annexion représenterait la perte de deux entreprises industrielles (Ivaco et Stebro), des garages Kingsbury et Landriault, du restaurant Aimé’s Finest Foods, du centre administratif du Conseil des écoles catholiques de Prescott-Russell, du garage du ministère des Transports et Communications en bordure de la route 17, d’une centaine de propriétés privées et, même, de l’emplacement envisagé du futur hôtel de ville du canton. » L’Orignal, le canton de Longueuil, le canton de Hawkesbury-Ouest et le village de Vankleek Hill ont été fusionnés en la municipalité de Champlain en 1998, moins de 20 ans après le souhait du conseil de L’Orignal.

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Philibert Proulx ne lâchait pas prise. Pour les élections fédérales de 1979, il avait tenté encore une fois sa chance, mais il devait affronter Denis Ethier, le député sortant, devant les 1400 délégués rassemblés à St-Isidore. Proulx s’était désisté à la dernière minute comme on peut le lire dans l’édition du 11 avril 1979. Ethier allait affronter le progressiste-conservateur Gordon Johnson et le néo-démocrate Paul de Broeck. J’y reviendrai inévitablement.

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Plusieurs conseillers scolaires du Conseil des écoles catholiques de Prescott-Russell voulaient la tête de leur directeur général Jean Léveillé depuis belle lurette et ils ne s’en cachaient plus. Le cabinet d’avocats Paris, Mercier, Sirois et Paris, d’Ottawa, avait même été retenu pour analyser le contrat de directeur et soumettre un rapport. « Le contrat d’emploi qui lie le directeur général du Conseil des écoles catholiques de Prescott-Russell, M. Jean Léveillé, au Conseil est plus exigeant que ne l’est la loi de l’éducation de l’Ontario face à ce poste. » Un article de Monique Castonguay traite de la question dans le journal du 11 avril 1979. Le rapport des avocats insistait sur le fait que « le contrat existant (…) n’entrave aucunement les exigences de la loi et de fait, il impose au directeur de l’éducation le devoir de gérer d’une façon efficace le système scolaire au point de vue éducationnel et administratif, toujours sous les politiques établies de temps en temps par le Conseil ». Voilà… mais cela ne satisferait pas les mécontents. Une histoire à suivre.

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