Le Centre écologique de la CIP accueillait plus de 60 000 visiteurs chaque année à ses installations de Harrington, au nord de Calumet, près de Hawkesbury où cette CIP exploitait encore une usine de pâtes et papiers. Cette ferme forestière avait été inaugurée en 1952 « dans le but d’éduquer les cultivateurs et les propriétaires de boisés en matière d’aménagement polyvalent et de conservation des ressources naturelles ». Charles Burroughs signe un reportage dans Le Carillon du 13 octobre 1976. Quant au Centre, il avait été une contribution de la Compagnie internationale de papier au centenaire du Canada en 1967. Le Centre jouait aussi un rôle instrumental dans le reboisement du bassin de la rivière Rouge. Le Centre a distribué « près de 10,000,000 de semis depuis son inauguration en 1960 ». L’Association de la Vallée de la Rouge « a planté au-delà de 6,236,000 arbres depuis 1961. (…) Au total, 700 propriétaires de boisés ou cultivateurs ont planté des arbres jusqu’à maintenant. »
Pour les touristes amants de la grande nature, « le Centre écologique de Harrington est un petit paradis, avec un sentier écologique, une piste d’excursion de six milles et demi, un auditorium, des terrains de démonstration d’aménagement forestier, des étangs poissonneux modèles et bassins de pisciculture, des étangs pour oiseaux aquatiques, des installations pour la photographie de la faune, un observatoire, des relais de pique-nique, des campements permanents pour groupes intéressés aux sciences écologiques, une pépinière, une cinémathèque et une photothèque sur la faune et l’aménagement des ressources, et un centre de documentation. » Nous y allions souvent avec les enfants à l’époque et nous y avons même pratiqué le ski de fond. Je ne sais pas ce qu’il est advenu de ce magnifique endroit aujourd’hui.
* * *
Tiens, tiens, ça commence. Dans l’édition du 27 octobre 1976, une publicité de Woolco pour la console Telstar de Coléco. Qu’est-ce que c’est? Un précurseur des jeux vidéo. Il suffisait de brancher le bidule à son téléviseur et on pouvait utiliser les deux manettes pour jouer au hand-ball, au hockey ou au tennis. À l’écran, des lignes blanches toutes simples et des petits carrés blancs et un point blanc comme balle. Le prix? 54,47 $ l’unité… un peu chère pour l’époque. Bien avant le Wii et le PlayStation… ou l’iPad.
* * *
Cette histoire bizarre fait une manchette dans l’édition du 10 novembre 1976 du journal Le Carillon. « Un animal étrange a été pris mercredi dernier entre Kilmar et Calumet. » Il n’en fallait pas plus pour ranimer les souvenirs du chat-volant! Le texte précise que « l’animal n’a pu être identifié, même par le personnel du Service canadien de la faune du bureau de Hull, qui ont vu l’animal vendredi matin ». Mystère? « Ce mâle, de 70 livres environ, mesure 56 pouces du menton à la queue, possède des cornes de huit pouces de longues, fines et recourbées vers l’intérieur, des pattes de 19 pouces avec des sabots ressemblant ceux d’un élan (ou chevreuil), des oreilles de quatre pouces et demie de longueur et une queue mesurant six pouces. Son cou s’étend sur 14 pouces et l’animal a un genre de crinière dont les poils mesurent jusqu’à 4 pouces, sur une longueur de 15 à 16 pouces. Il a également de ces longs poils dans le cou, comme pour protéger la gorge. Fait curieux, la mâchoire intérieure a des dents à l’avant comme à l’arrière, mais la mâchoire supérieure n’a des dents qu’à l’arrière de la bouche. (…) Ce phénomène de la nature semble rester inexplicable. » Voilà… vous pouvez rire maintenant!
Sans avoir vu la bête, je dirais que c’était tout simplement une chèvre, qui avait besoin d’un partiel dentaire. lol.