Les grèves duraient de plus en plus longtemps à Hawkesbury. Le Carillon du 23 juin 1976 rapporte que la grève des employés de Duplate Canada, qui perdure depuis 14 semaines, est enfin terminée. La grève était menée par les employés du secteur technique et opérationnel et les « 21 employés sont retournés au travail ». Selon un communiqué de l’employeur, « les employés ont reçu une hausse de salaire équitable, si on la compare à celle reçue par les employés des autres secteurs ». La grève n’avait pas stoppé la production. Entre temps, les employés d’Hydro-Hawkesbury poursuivent toujours leur grève depuis six mois et règleront finalement au début de juillet. Mais les relations du travail étaient bonnes ailleurs dans la région. Ainsi, dans l’édition du 7 juillet 1976, nous apprenons que « les quelque 500 employés de Canadian Refractories Ltd, à Marelan et Kilmar, viennent de renouveler leur convention collective de travail leur accordant une augmentation générale de 53 cents l’heure pour une période de deux ans » et ils n’avaient pas eu recours à la grève, seulement à la négociation depuis les quatre derniers mois.
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Elles avaient « qualifié d’intolérable le climat qui règne dans l’institution depuis bientôt deux ans ». Elles se disaient « victimes d’un climat de pressions, d’intimidation et de non-confiance qui règne entre elles et l’administration actuelle ». Par conséquent, « les Sœurs de la Charité, qui œuvrent au Foyer Prescott-Russell depuis 1910 (…) quittent les lieux aujourd’hui-même après 66 ans au service de la communauté ». On peut lire toute cette histoire dans Le Carillon du 30 juin 1976. Sœur Germaine Lafleur, la directrice du nursing à l’institution des comtés unis de Prescott-Russell, ne mâche pas ses mots : « la pétition qui circulait parmi les résidants et les employés pour empêcher les religieuses de quitter le Foyer aurait été étouffée par l’administration ».
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Une autre mesure pour améliorer la sécurité des motocyclistes. « À partir de demain, le 1er juillet, les motocyclistes en Ontario devront conduire leur véhicule avec les phares allumés, jour et nuit. » La nouvelle loi provinciale prévoyait également qu’à compter « du 1er septembre, les brigadiers scolaires auront l’autorité nécessaire pour arrêter la circulation avec une pancarte signalisatrice ». Et finalement, tant qu’à y être, « les automobilistes peuvent doubler un véhicule par la droite sur un épaulement asphalté, quand le véhicule à doubler est en train de négocier un virage à gauche ». Le progrès quoi!
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« Lorsque la flamme aura été relayée par les porteurs grecs d’Olympie à Athènes, un porteur introduira la flamme dans un senseur. Grâce à ce capteur qui relayera les particules ionisées de la flamme, celle-ci se transformera en une séquence d’impulsions codées qui seront transmises par satellite à Ottawa; ces particules de la flamme originelle actionneront un rayon laser lequel, grâce à un miroir parabolique placé au-dessus de la vasque, enflammera le combustible de cette vasque en place sur la Colline parlementaire. Le tout se produira en une fraction de seconde vers 15 heures, le 15 juillet. » Ce texte dans Le Carillon du 7 juillet 1976 se réfère bien sûr à la flamme olympique en vue des Jeux de Montréal et rappelait que la flamme s’arrêterait à Hawkesbury le 16 juillet après un passage dans plusieurs communautés de l’Ontario et du Québec. Au cours des prochaines semaines, les Jeux olympiques de Montréal seraient un des seuls sujets de conversation dans la région.