Des fois, on se pose la question : que lui est-il arrivé si longtemps après? Je fais référence à un article publié dans Le Carillon du 22 janvier 1986, à la une évidemment. « Jean Viau, 22 ans, de Green Valley, ne regrettera pas d’avoir ‘investi’ 20 $ dans des billets de Loto 6/49 pour le tirage du 11 janvier: il vient de réclamer les 10 millions $ enjeu de ce tirage. Jean Viau, un célibataire, aurait aussitôt quitté son emploi à la Brown Shoe d’Alexandria (fabricant d’Adidas), en disant ne vouloir, pour le moment, que réaliser un vieux rêve : s’acheter une magnifique Corvette rouge puis retourner aux études. Le reste sera prudemment investi. Le nouveau millionnaire est le fils de Rita Viau et de feu Eldège Viau. Sa famille compte deux autres frères et deux autres sœurs. » Il n’y a pas eu un grand nombre de gagnants de telles sommes dans la région au fil des ans.
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Pendant que le débat sur le parachèvement des écoles secondaires catholiques françaises, voilà que des parents préconisent une autre avenue. « Une association vouée à la défense et la promotion des écoles secondaires mixtes vient de faire connaître son existence dans la région de Hawkesbury. L’Association des défenseurs des écoles secondaires bilingues a été formée le 18 novembre dernier, par suite d’un rassemblement à Hawkesbury d’une centaine de personnes intéressées dans l’avenir du système scolaire régional. » Dans le journal du 22 janvier 1986, il est aussi question d’un sondage réalisé par l’ADESB pour « sonder directement le pouls du public ». À part la porte-parole Marie Marinier, ses membres préfèrent l’anonymat.
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Sur le même sujet… mais dans l’édition du 29 janvier 1986. « Il n’y a pas de plan d’implantation d’un conseil homogène de langue française à l’horizon pour Prescott-Russell. Le ministre de l’Éducation, Sean Conway, l’a confirmé aux présidents des conseils scolaires locaux, Gérard Miner et Marcel Perras, lors d’une rencontre en particulier avec les deux hommes à Toronto, jeudi. » Miner présidait le Conseil des écoles catholiques et Perras, le Conseil d’éducation, les deux de Prescott-Russell bien entendu. Conway leur avait expliqué que le gouvernement préférait d’abord tenter l’expérience dans Ottawa-Carleton, car cette région « constitue un reflet plus fidèle du contexte en matière d’éducation dans lequel les Franco-Ontariens de l’ensemble de la province évoluent » puisque Prescott-Russell offrait un « caractère unique ». Le conseil homogène de langue française viendrait plus tard, comme à l’échelle de la province d’ailleurs.
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Je ne sais pas ce qui est arrivé avec ce « Jardin du développement », un endroit qui voulait illustrer le progrès économique et industriel de la ville de Hawkesbury. C’était une initiative du nouveau Bureau de développement économique de Hawkesbury, un organisme au sein duquel j’étais un représentant du Conseil municipal. Comme on peut le lire dans le journal du 29 janvier 1986, ce jardin verrait le jour le printemps suivant « dans un endroit du parc industriel encore indéterminé ». L’intention était de pouvoir visualiser le « développement qui s’opérera au fil des années ». Dans le cadre du projet, « un arbre sera planté chaque fois qu’une nouvelle industrie s’installera en ville ou qu’une industrie existante prendra de l’expansion. Le même phénomène accompagnera le développement commercial. » Si le Jardin a été réalisé comme convenu, je tiens pour acquis qu’il doit y avoir aujourd’hui de beaux arbres. J’ai l’impression que ce n’est pas le cas.