De l’acide dans des écoles secondaires

Encore une fois, mieux valait prévenir que guérir. Comme nous l’apprend l’édition du 22 septembre 1979 du journal Le Carillon, « des quantités appréciables d’acide picrique, un produit chimique hautement explosif sous sa forme cristalline, ont été découvertes dans deux des six écoles secondaires de Prescott-Russell ». C’est que le ministère de l’Éducation avait averti tous les conseils scolaires de la province des propriétés dangereuses de cet acide. « Quelques 113 grammes d’acide picrique ont été découverts à l’École secondaire Plantagenet, et une quantité indéterminée à l’École secondaire d’Embrun, alors qu’on n’a rien trouvé dans les écoles secondaires de Vankleek Hill, Hawkesbury, Casselman et Rockland. Des recherches effectuées au niveau des écoles primaires n’ont pas mené à de découvertes semblables. » Heureusement, l’acide picrique retracé à Plantagenet et à Embrun était sous forme liquide, donc inoffensif. Mais les autorités n’avaient pas pris de chance et avaient détruit les contenants et leur contenu. L’acide picrique était utilisé dans les cours de biologie.

« L’alerte avait été donnée par le ministère de l’Éducation à la suite de la découverte dans une école secondaire de Thunder Bay d’une quantité d’acide picrique cristallisé, substance dont le pouvoir détonnant est supérieur à celui du TNT. » C’était bien avant 2012 alors qu’un petit peu de poudre sur une simple enveloppe suffit à paralyser tout un secteur.

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Le restaurant Esquire était une sorte d’institution à Hawkesbury. Situé au cœur de la rue Principale, le restaurant a été pendant longtemps voisin de l’ancien hôtel de ville. Avant ou après les réunions du Conseil, les élus (et les journalistes) s’y rencontraient pour « un café et un ordre de toasts » et jaser et potiner et planifier les futures discussions en quelque sorte. Même après la construction de l’hôtel de ville, rue Higginson, donc éloigné du restaurant Esquire, la tradition continuait. Le conseiller Claude Demers, plus catholique que le pape et à l’abri de tout reproche (selon sa perspective), s’y référait comme « le Esquire Connection ». Dans ma chronique du 22 septembre 1979, je cite le maire Laurent Cayen qui décrit cette « Connection » comme étant « un club de menteurs, regroupant ceux qui ont bu au moins 200 tasses de café au Esquire, qui discutent des problèmes du Québec et qui cherchent comment régler celui de Joe Clark ». Laurent était un assidu des rencontres au Esquire. J’en ris.

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J’en avais parlé. La société Amoco Fabrics avait voulu louer l’ancien Centre Mémorial pour y entreposer sa marchandise. Mais la décision prenait trop de temps et il fallait effectuer un changement de zonage, un exercice long et pénible. Et bien sûr, certains politiciens s’y opposaient, de même que les voisins. Comme on peut le lire dans le journal du 29 septembre 1979, « c’est l’éventualité des longs délais causés par cette opposition qui aurait incité Amoco Fabrics à abandonner son projet de location et à chercher une alternative ailleurs ».

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