C’était le commencement d’une situation qui mettait en péril l’avenir de l’usine locale de la CIP. En manchette du journal Le Carillon du 21 novembre 1979, les lecteurs apprennent que le juge Louis-P. Cécile, de la Cour provinciale, division criminelle, n’a pas encore rendu sa décision quant aux accusations de pollution portées contre la Compagnie internationale de papier par le ministère ontarien de l’Environnement. En prenant la cause en délibéré, le juge avait déclaré que « la décision que je vais prendre aura sans doute des répercussions politiques et économiques considérables. J’ai donc l’intention d’étudier le cas à fond avant de me prononcer. » Un représentant du ministère avait expliqué que la CIP avait eu de nombreuses chances de réagir adéquatement aux pressions du ministère et que la CIP avait préféré se référer à la cour. « Les modifications et nouvelles installations en vue de suffire aux normes anti-pollution du ministère de l’Environnement représenteraient des investissements de plus de $20 millions. » Un adjoint du ministre avait même déclaré à la Cour qu’un « des dirigeants lui aurait également déclaré que l’usine fermerait tout simplement ses portes si la cause était portée devant le juge et qu’elle était reconnue coupable ». Une autre histoire à suivre.
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Leurs installations étaient évidentes le long de la route 34 entre Hawkesbury et Vankleek Hill. Le journal du 28 novembre 1979 nous apprend que « le moulin à scie Larocque Lumber mettra en marche ses nouvelles facilités de production au mois de mars. Les nouvelles facilités, un moulin à scie et un séchoir pour le bois, coûteront $1,500,000. (…) L’expansion permettra d’accroître la production de cinquante pour cent. Les nouvelles facilités nécessiteront également l’embauche de 30 employés additionnels (…) ce qui porte le nombre d’employés à 95. Larocque Lumber, qui est le plus gros moulin à scie de l’Est ontarien, pourrait bien connaître une seconde expansion d’ici un an. » Ce moulin est toujours là, mais il a cessé sa production l’année dernière.
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Le député de Glengarry-Prescott-Russell, Denis Ethier, déplore la démission du Premier ministre Pierre-Elliott Trudeau et déclare que « les Canadiens-français ont perdu le leader politique qui s’est le plus dévoué à leur cause ». Ethier avait ajouté que tous s’attendaient à ce qu’il démissionne un jour ou l’autre après sa défaite aux mains de Joe Clark du mois de mai précédent. Le gouvernement Clark était minoritaire. On retrouve le texte dans le journal du 28 novembre 1979.
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Tout le monde en parlait à Hawkesbury. L’ouverture du tout nouveau magasin Loblaws dans le complexe Hawkesbury Centre. Inutile d’ajouter que tous les consommateurs s’y étaient lancés dès l’ouverture officielle du 4 décembre. Le magasin devait éventuellement fermer ses portes et devenir un magasin Indépendant le long de la route 17, là où déménagerait également le magasin Canadian Tire. Quant au Hawkesbury Centre, il n’est plus que l’ombre de ce qu’il était à l’époque de son inauguration.