Tous ceux et celles de ma génération se font sûrement poser cette question aujourd’hui, 50e anniversaire de l’assassinat à Dallas, au Texas, du président américain John Fitzgerald Kennedy.
J’avais 17 ans et j’étais dans la classe de versification au petit séminaire Saint-Jean-Marie-Vianney d’Ottawa. C’était un séminaire et, comme beaucoup de tels collèges privés de l’époque, nous n’avions pas de télévision. Mais ce jour-là, les prêtres avaient installé un petit téléviseur dans le pavillon des études et nous avaient libérés de nos classes pour que nous puissions être témoins de la suite de cet événement historique. Je me souviens que le silence régnait dans la grande salle des études… ce qui n’avait rien d’inhabituel parce que les règlements l’exigeaient de toute façon… mais c’était un silence chargé par l’émotion.
Kennedy, n’oubliez pas, était un président catholique et nous étions dans un séminaire catholique. Comme partout ailleurs dans le monde, c’était le sujet de conversation pendant plusieurs jours. Et l’événement avait été gravé dans nos mémoires collectives et personnelles.
C’était le vendredi 22 novembre 1963, en mi-journée heure d’Ottawa, et les yeux de la planète étaient rivés sur cette ville texane.