Les mêmes services et même plus qu’auparavant

C’est ce qu’on appelle se donner la main et s’occuper de ses affaires. « Même si la CIP est fermée, les marchands de Hawkesbury sont toujours en affaires avec les mêmes services et même plus qu’auparavant. » Le message de Marielle Charlebois, la copropriétaire de la boutique Ma-Té, était clair et se référait à la grande promotion publicitaire dans laquelle se lançaient 41 maisons d’affaires de Hawkesbury. On en parle dans Le Carillon du 27 juillet 1983. Le journal profiterait bien sûr de cette campagne. « Hawkesbury a toujours été et est toujours le plus grand centre d’achats entre Montréal et Ottawa » et elle l’est toujours d’ailleurs. « Nous voulons par cette promotion mettre Hawkesbury sur la carte. » Une des 41 maisons était la Bijouterie Harden. Aujourd’hui, le Groupe Harden semble encore y croire et poursuit le développement d’un grand secteur commercial le long de la route 17.

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Il me semble que je n’ai pas vu de telles annonces depuis longtemps. Celle-ci provient du journal du 27 juillet 1983. « Parents: Tous les enfants doivent être immunisés contre la diphtérie, le tétanos, la polio, les oreillons, la rougeole et la rubéole à moins de contrainte médicale ou religieuse. Ne tardez pas, faites le faire maintenant sinon votre enfant pourrait être refusé par l’école. Les injections peuvent être données soit par votre médecin de famille ou à l’une de nos cliniques. » En fait, il y a longtemps que je n’ai pas entendu dire qu’un enfant avait attrapé l’une des maladies énumérées. Aujourd’hui, certains préconisent de ne pas faire vacciner les enfants sous prétexte que c’est la cause de troubles divers, dont l’autisme. Cette théorie est bien sûr réfutée par les autorités médicales.

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Je lisais récemment dans un média que les Canadiens ne savent pas toujours lire les étiquettes sur les produits alimentaires. Dans le journal du 27 juillet 1983, il y a donc 30 ans, le même problème existait et nous avions publié un article posant justement la question « Savez-vous bien lire les étiquettes? » et la source était l’Ordre professionnel des diététistes du Québec :

« Prenons par exemple les catégories d’aliments. Elles indiquent la qualité de certains produits, selon des normes gouvernementales établies en fonction de caractéristiques physiques (apparence, couleur…) et non pas, comme on pense trop souvent, d’après le goût ou la valeur nutritive. Il est donc généralement inutile de payer plus cher pour la qualité supérieure lorsque la qualité inférieure, moins coûteuse, est aussi savoureuse et nutritive. Sachant cela, on peut donc très bien acheter les pêches ‘Canada régulier’ au lieu des ‘Canada de fantaisie’ ou encore un poulet de catégorie ‘Utilité’ au lieu de celui de catégorie ‘A’.

Parlons maintenant de la liste des ingrédients. Ils sont inscrits sur l’étiquette par ordre décroissant d’importance; nous pouvons avoir une idée de la proportion des ingrédients qui composent un produit.

En terminant, une dernière façon de mettre toutes les chances d’épargner de son côté: éviter le gaspillage. Il faut s’assurer de la fraîcheur des produits qu’on achète; un aliment frais se conservera plus longtemps. Pour nous y aider, il y a trois types de notation :

Meilleur avant – Les produits préemballés ayant une durée de conservation inférieure à 90 jours, à l’exception des viandes, fruits et légumes frais, doivent porter sur l’étiquette l’inscription ‘Meilleur avant’ suivi de la date limite en question. Jusqu’à ce moment, le produit non entamé présente un maximum de qualité. Après cette date, il peut être consommé sans danger, mais la qualité peut être moins bonne.

Date d’emballage – Elle indique le jour de l’emballage de la denrée, par exemple des viandes ou des charcuteries emballées au supermarché. On peut donc choisir les aliments les plus frais et en prévoir approximativement la durée de conservation. Cependant cette date est parfois négligée, volontairement ou non. Exigez-la, et s’il le faut, plaignez-vous au ministère de Consommation et Corporation Canada.

Date d’expiration – Elle est beaucoup plus rare. Elle indique la date au-delà de laquelle on ne devrait pas consommer l’aliment en question. Il est donc, bien sûr, toujours déconseillé d’acheter un produit portant une date périmée. »

Vous aurez remarqué qu’il n’y a aucune référence aux étiquettes des valeurs nutritionnelles que l’on retrouve maintenant sur la plupart des contenants ou emballages. C’est qu’en 1983, elles n’avaient pas encore été rendues obligatoires… ou elles n’existaient pas.

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