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La nouvelle autoroute 417 sera à l’avantage de Rockland

Lors de la campagne électorale fédérale de 2011, la question de l’amélioration de la route reliant Rockland à Ottawa est revenue fréquemment lorsque les candidats cognaient aux portes de ce coin. En 1969, la construction de l’autoroute 417 n’est pas commencée, mais son tracé a été défini.

Alors que plusieurs déplorent ce tracé, le maire de Rockland de l’époque, Georges Martin, y voit plutôt des avantages. Selon lui, les automobilistes et les villégiateurs moins pressés pourront emprunter la route 17 et arrêter à Rockland parce qu’ils « auront plus de temps ». Il avait ajouté que « le nombre d’accidents diminuera et les taux d’assurance seront réduits, puisque la circulation sera moins dense ». Imaginez la réaction des Rochelandais si leur maire leur affirmait ça aujourd’hui, eux qui supplient les gouvernements de régler une fois pour toutes les maux de tête de la circulation quotidienne en se rendant travailler à Ottawa ou en retournant à la maison. Il en est question dans Le Carillon du 30 janvier 1969.

En passant, lorsque le ministre de la Voirie de l’Ontario, George Gomme, avait annoncé le parcours la semaine auparavant, il avait justifié le choix du parcours pour « épargner sur le coût de construction et stimuler l’expansion d’une région dont le rythme de croissance est lent ». Quarante plus tard, cette région attend toujours cette croissance promise. Évidemment, la 417 a eu son utilité 40 ans plus tard (en 2010) quand l’entreprise Village Vacances Valcartier a décidé d’ouvrir son nouveau parc aquatique en bordure de cette autoroute reliant Ottawa et Montréal. C’est l’exception. Aujourd’hui, le Parc Calypso est revendiqué comme attraction touristique par tout le monde, non seulement la municipalité La Nation dans laquelle il se trouve. Notons que la 417 avait été construite pour accommoder 17 200 véhicules par jour.

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On écrit des stupidités dans une vie quand c’est notre métier, mais en rétrospective, je me demande à quoi bien je pouvais penser. Mais nous sommes en février 1969, il y a 42 ans, et le contexte est différent. Ainsi, chaque année, chaque ville, chaque village, tient son carnaval annuel et choisit sa « reine ». Dans l’édition du 20 février 1969 du journal Le Carillon, je titre une section de ma chronique « Pourquoi pas une Miss Hawkesbury ». Je le répète, c’était il y a 42 ans. Je propose « le choix d’une Miss Hawkesbury, en décembre de chaque année, laquelle présiderait à tous les événements sociaux de l’année suivante ». Je le répète, c’était il y a 42 ans. J’ajoute que « son choix ne devra pas reposer sur le nombre de billets vendus, mais bien sur la beauté, la personnalité et les talents des candidates ». Je le répète, c’était il y a 42 ans! Le pire de cette histoire? Personne n’a écrit la semaine suivante, ni les semaines subséquentes, pour démolir ma suggestion. Après tout, c’était il y a 42 ans! Il n’y a jamais eu de Miss Hawkesbury, si vous vous posez la question… sauf un restaurant qui porte ce nom.

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Une nouvelle loi ontarienne sur les autobus scolaires

Nous tenons souvent des petites choses pour acquises tellement nous y sommes devenus habitués. Ainsi, dans l’édition du journal Le Carillon du 7 septembre 1967, une photo fournie par le ministère des Transports de l’Ontario rappelle l’existence d’une nouvelle loi à propos des autobus scolaires : il faut arrêter dans les deux sens lorsque les feux de l’autobus clignotent. « Cette loi est en vigueur partout où la limite de vitesse maximum est supérieure à 35 milles à l’heure. La seule exception à cette règle : la circulation n’arrête pas de l’avant lorsque les voies de la route sont séparées par une barrière de quelque sorte. » Bien sûr, le système métrique n’a pas encore été imposé aux Canadiens. 

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Une nouvelle intéressante à la une de l’édition du 14 septembre 1967 qui fait état de la visite du chef libéral ontarien Robert Nixon à Hawkesbury dans le cadre des élections provinciales. Un paragraphe précise que « le candidat Serge Lalonde était également accompagné dans sa tournée du président de sa campagne, M. Noël Berthiaume, de Hawkesbury ». Noël Berthiaume est décédé il y a plusieurs années, mais il a laissé un héritage politique et d’implication sociale à sa famille, qui a pris la relève. Ainsi, son fils aîné René est maire de la ville de Hawkesbury depuis décembre dernier. Au scrutin fédéral de 2006, René a aussi tenté de devenir le successeur de Don Boudria comme député libéral de Glengarry-Prescott-Russell. Il a failli de près… par à peine 203 votes. Mais l’électeur canadien avait préféré donner la leçon de leur vie aux libéraux de Paul Martin au lendemain du fameux scandale des commandites. Ils ne s’en sont jamais remis d’ailleurs. Quant à Serge, il est toujours bien vivant. Je l’ai revu le 25 avril, lors de la rencontre des candidats au scrutin du 2 mai dans Glengarry-Prescott-Russell à l’aréna de St-Isidore. J’ajoute qu’il a aussi travaillé au service de publicité des Éditions André-Paquette, alors que j’étais rédacteur en chef du journal Le Carillon. Aujourd’hui, Serge est d’ailleurs propriétaire de son imprimerie à Plantagenet, sa communauté de toujours. Et toujours profondément libéral, bien entendu.

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Dans la même édition du 14 septembre, une nouvelle chronique signée par Georges Martin et qui traite de nouvelles de Rockland. Georges Martin, sympathique bonhomme, était le maire de sa ville. Georges avait remarqué que nous avions perdu notre correspondant local et avait déploré l’absence de nouvelles de sa communauté. Il écrit d’ailleurs : « Comme le dit un certain proverbe ‘Si tu t’ouvres la boîte, quelqu’un va y mettre le pied dedans’ ». Je n’ai jamais entendu ce proverbe, mais quoi qu’il en soit, nous lui avions offert le poste (les correspondants étaient payés selon le nombre de pouces de colonne publiés). Georges était un type impliqué dans à peu près toutes les activités de sa communauté, culturelles ou sportives. Comme correspondant, et malgré qu’il ait été maire, Georges faisait preuve d’une grande transparence dans les renseignements qu’il transmettait au journal. Pas sûr qu’un maire, aujourd’hui, pourrait faire de même.

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Dans l’édition du 21 septembre 1967 du journal Le Carillon, un court article annonce que la firme d’architectes Lithwick Lambert Sim et Johnston avait été retenue pour réaliser les plans du futur Hôpital pédiatrique de l’Est de l’Ontario. « Le nouvel hôpital desservira la ville d’Ottawa et ses dix comtés environnants, dont Prescott et Russell. » Il s’agissait bien sûr de ce qui allait devenir le réputé Centre hospitalier pour enfants de l’Est de l’Ontario (CHEO). La construction devait commencer en 1969.

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En entrefilet dans cette même édition, le Conseil municipal de Rockland et la compagnie Synrock Cablevision conviennent d’une entente afin de doter cette ville d’un service de télévision par câble. Nous sommes bien loin de la télé par satellite, de Netflix et de l’omniprésent Internet.